Je suis revenu il y a pas longtemps de mon premier (et sûrement pas dernier) voyage au Japon, et je me suis dit que ça pourrait vous intéresser d'avoir mes impressions.
En fait, chaque soir j'ai écris un mail à ma famille et mes amis pour leur raconter ma journée (à la base, c'était pour me moquer d'eux et des 50000 "tu nous donnera des nouvelles ?" auxquels j'ai eu le droit avant de partir ; pis ils ont tellement apprécié que j'ai continué). Y'a mes impressions, quelques conseils, etc. J'ai également mis quelques photos.
J'espère que ça vous plaira !
SI vous avez des questions, n'hésitez pas, j'essaierai d'y répondre.
Ah oui, quelques éléments biographiques, vu que personne me connaît ici : Morgan, 22 ans. Étudiant.
Jour 1 : Mardi 10 février. Narita, Shinagawa et Roppongi
Spoiler :
8h55 : Après 13h d'avion, je crois, me voilà à l'aéroport de Narita. Première impression en sortant de l'avion : c'est un aéroport, ça ? C'est tellement propre (avec de la moquette un peu partout) qu'on se croirait à l'hôtel. D'ailleurs, que ça soit dans le métro, dans la rue, et caetera, tout est toujours absolument nickel. Impressionnant. Je n'ai pas encore vu un seul graffiti...
Second choc : qu'est ce que je fous là ? Tout est en japonais, évidemment. Je me demande comment je vais survivre, mais après quelques minutes de stress, je pars à l'assaut des panneaux qui sont en général traduits en anglais (idem dans le métro, le nom des stations est écrit en romaji, notre alphabet à nous).
Je vais donc d'un pas frêle mais convaincu valider mon Japan Rail Pass (j'y reviendrai), et m'acheter une Suica card, sorte de Pass Navigo japonais, qui permet d'utiliser le métro japonais sans avoir à acheter à chaque fois un ticket. Cette carte permet en plus de faire le trajet Narita-Tokyo à demi-tarif.
10h43 : Le Narita Express part pour Tokyo. Je sais pas si je dois le comparer à un RER ou un TGV, mais en tout cas, il est largement supérieur. Il est propre, il y a plein de place pour les jambes, et y'a même une jolie hôtesse qui passe avec un chariot pour proposer des boissons. Le paysage ? La banlieue de Tokyo, rien de bien différent de la notre.
11h53 : Arrivée à la gare de Shinagawa (sud de Tokyo), où je laisse mes bagages en consigne. Ayé, l'aventure démarre. Je sors et là, ô bonheur, je croise un groupe de lycéennes en uniforme. Alors, pour ceux qui se posent la question (c'est à dire, tous ceux qui n'ont pas ouvert un manga de leur vie), je n'ai pas tourné pervers ou fétichiste ; c'est juste que l'uniforme de la lycéenne, c'est une véritable institution.
Je m'en vais vers le nord, et m'arrête au temple Senkagu-ji. Il s'agit du cimetière de 47 rônins qui se sont suicidés après avoir vengé leur maître qui avait été désonoré. Un symbole de la loyauté, pour les Japonais.
13h : Je m'arrête dans un combini (supérette ouverte 24h/24), achète quelques onigiris (boules de riz) et du thé, et me pose dans un parc pour manger, avec vue sur la tour de Tokyo...
13h58 : Déception, on ne monte dans la tour qu'en ascenseur... et jusqu'au premier étage seulement (apparemment, on peut y aller par escalier, et jusqu'au 2eme étage, mais pas ce jour-là). Avec ses 333 mètres, elle est un poil plus grande que la Tour Eiffel, mais paraît beaucoup moins impressionnante. Elle est beaucoup plus fine que la notre, en fait. Arrivé au premier étage (150 mètres), magnifique vue sur tout Tokyo et ses principaux gratte-ciel. A l'horizon, on distingue la silhouette de Fuji-san, à 90 kilomètres de là, mais l'horizon est trop nuageux pour vraiment le voir.
15h : Après la tour, un peu de marche vers le quartier de Roppongi. Par les petites rues, ça permet de bien se trouver dans la vie tokyoïte avant d'atterir en face de Roppongi Hills, un gigantesque – le mot est faible – centre commercial. Tout autour, des buildings et une atmosphère très occidentale. Je fais un petit détour par le cimetière Oayama, et rejoint Tokyo Midtown, un autre centre commercial géant où travaille mon ami Hitoshi.
(Roppongi Hills)
19h : On rentre chez Hitoshi. Il habite à Shinagawa, sur la route Tokaido, une des plus vieille de Tokyo, et qui va jusqu'à Yokohama puis Kyoto. De nombreuses randonnées y sont organisées, de part le côté historique de la voie.
21h : Restaurant de grillades. On nous sert de la viande crue qu'on fait griller sur une sorte de barbecue posé sur la table. Affreusement cher, mais absolument délicieux.
Second choc : qu'est ce que je fous là ? Tout est en japonais, évidemment. Je me demande comment je vais survivre, mais après quelques minutes de stress, je pars à l'assaut des panneaux qui sont en général traduits en anglais (idem dans le métro, le nom des stations est écrit en romaji, notre alphabet à nous).
Je vais donc d'un pas frêle mais convaincu valider mon Japan Rail Pass (j'y reviendrai), et m'acheter une Suica card, sorte de Pass Navigo japonais, qui permet d'utiliser le métro japonais sans avoir à acheter à chaque fois un ticket. Cette carte permet en plus de faire le trajet Narita-Tokyo à demi-tarif.
10h43 : Le Narita Express part pour Tokyo. Je sais pas si je dois le comparer à un RER ou un TGV, mais en tout cas, il est largement supérieur. Il est propre, il y a plein de place pour les jambes, et y'a même une jolie hôtesse qui passe avec un chariot pour proposer des boissons. Le paysage ? La banlieue de Tokyo, rien de bien différent de la notre.
11h53 : Arrivée à la gare de Shinagawa (sud de Tokyo), où je laisse mes bagages en consigne. Ayé, l'aventure démarre. Je sors et là, ô bonheur, je croise un groupe de lycéennes en uniforme. Alors, pour ceux qui se posent la question (c'est à dire, tous ceux qui n'ont pas ouvert un manga de leur vie), je n'ai pas tourné pervers ou fétichiste ; c'est juste que l'uniforme de la lycéenne, c'est une véritable institution.
Je m'en vais vers le nord, et m'arrête au temple Senkagu-ji. Il s'agit du cimetière de 47 rônins qui se sont suicidés après avoir vengé leur maître qui avait été désonoré. Un symbole de la loyauté, pour les Japonais.
13h : Je m'arrête dans un combini (supérette ouverte 24h/24), achète quelques onigiris (boules de riz) et du thé, et me pose dans un parc pour manger, avec vue sur la tour de Tokyo...
13h58 : Déception, on ne monte dans la tour qu'en ascenseur... et jusqu'au premier étage seulement (apparemment, on peut y aller par escalier, et jusqu'au 2eme étage, mais pas ce jour-là). Avec ses 333 mètres, elle est un poil plus grande que la Tour Eiffel, mais paraît beaucoup moins impressionnante. Elle est beaucoup plus fine que la notre, en fait. Arrivé au premier étage (150 mètres), magnifique vue sur tout Tokyo et ses principaux gratte-ciel. A l'horizon, on distingue la silhouette de Fuji-san, à 90 kilomètres de là, mais l'horizon est trop nuageux pour vraiment le voir.
15h : Après la tour, un peu de marche vers le quartier de Roppongi. Par les petites rues, ça permet de bien se trouver dans la vie tokyoïte avant d'atterir en face de Roppongi Hills, un gigantesque – le mot est faible – centre commercial. Tout autour, des buildings et une atmosphère très occidentale. Je fais un petit détour par le cimetière Oayama, et rejoint Tokyo Midtown, un autre centre commercial géant où travaille mon ami Hitoshi.
(Roppongi Hills)
19h : On rentre chez Hitoshi. Il habite à Shinagawa, sur la route Tokaido, une des plus vieille de Tokyo, et qui va jusqu'à Yokohama puis Kyoto. De nombreuses randonnées y sont organisées, de part le côté historique de la voie.
21h : Restaurant de grillades. On nous sert de la viande crue qu'on fait griller sur une sorte de barbecue posé sur la table. Affreusement cher, mais absolument délicieux.
Jour 2 : Mercredi 11 février. Ginza, Jardins impérieux, Sanctuaire Yasukumi
Spoiler :
La vieille au soir, nous décidons d'aller au marché au poisson de Tsukiji, qui ouvre à 5h. Finalement, on apprend qu'il est fermé pour cause de jour férié : c'est l'anniversaire de la nation. On décide donc de se lever à 7h30.
9h30 : Lever (bah oui). On va vers Tsukiji : même si le marché aux poissons est fermé, les petits restaurants ne le sont pas, et on mange donc les sushis les plus frais du monde... Je goûte même de la baleine.
11h : Ensuite, direction Ginza, quartier des grands magasins (les Champs-Elysées japonais), puis les jardins du palais impérial, où quelques cerisiers ont fleuri avant l'heure, et le temple Yasakumi.
14h : Le temple Yasakumi honore la mémoire de tous les soldats morts depuis le début de l'ère Meiji, soit 2 millions de soldats. Problème, parmi tous ces gens, il y a 14 criminels de guerre... Du coup, la Chine fait un scandale à chaque fois qu'un premier ministre y va. Comme dans tous les temples, on peut faire une offrande de tirer un petit papier où est écrit son « horoscope » pour l'année. Celui d'Hitoshi lui prévoit une année « excellente », le mien
est « moyen ». Il m'annonce quand même un mariage ou des fiançailles. Elisabeth Théssier a dit la même chose, je vais finir par y croire...
Près du temple, il y a un musée des guerres impériales. Fort intéressant, mais niveau objectivité, c'est à revoir : tout est écrit du strict point de vue japonais... et donc légèrement partiel.
17h : Visite du quartier du Parlement, puis de Nihombashi, avec encore des beaux immeubles et des grands magasins... C'est toujours intéressant de voir des petits temples perdus au beau milieu d'une jungle de buildings. Par contre, les Japonais ont une fâcheuse manie de démolir les bâtiments, pour ensuite les reconstruire, ou lieu de tout simplement les rénover. ça perd un peu de son naturel, mais Hitoshi m'a donné une explication tout à fait logique : les bâtiments neufs sont construits avec des normes antisismiques, et sont donc moins dangereux que les antiquités. Logique.
(Le théâtre kabuki sera rasé dans quelques semaines)
20h : Après les grillades et les sushis, c'est quoi la suite à votre avis ? Réponse : le ramen ! A noter, une coutume qui peut étonner quand on est pas au courant : le slurps. Il s'agit en fait de faire du bruit en aspirant les nouilles. Cela montre qu'on apprécie le repas.
(Non, même si je suis Breton, je n'y suis pas entré)
21h : Cette nuit, je dors dans un hôtel, puisque Hitoshi se lève à 5h30 chaque matin pour aller bosser. J'en ai choisi un vers Shinjuku, au 18e étage d'un immeuble, avec donc une très belle vue. Et voilà un autre plaisir de la vie japonaise que je découvre : le bain. On prend sa douche assis sur un tabouret, à l'extérieur du bain, et une fois qu'on est propre, on se glisse dans un grand bassin (l'eau est à près de 50°) pour se prélasser. C'est sûr, si je construis un jour une maison, la salle de bain sera japonaise.
(Vue du Tokyo International Hostel, à Idabashi. Peu cher (3800 yen la nuit), et très sympa, avec une grande salle de bain très agréable)
9h30 : Lever (bah oui). On va vers Tsukiji : même si le marché aux poissons est fermé, les petits restaurants ne le sont pas, et on mange donc les sushis les plus frais du monde... Je goûte même de la baleine.
11h : Ensuite, direction Ginza, quartier des grands magasins (les Champs-Elysées japonais), puis les jardins du palais impérial, où quelques cerisiers ont fleuri avant l'heure, et le temple Yasakumi.
14h : Le temple Yasakumi honore la mémoire de tous les soldats morts depuis le début de l'ère Meiji, soit 2 millions de soldats. Problème, parmi tous ces gens, il y a 14 criminels de guerre... Du coup, la Chine fait un scandale à chaque fois qu'un premier ministre y va. Comme dans tous les temples, on peut faire une offrande de tirer un petit papier où est écrit son « horoscope » pour l'année. Celui d'Hitoshi lui prévoit une année « excellente », le mien
est « moyen ». Il m'annonce quand même un mariage ou des fiançailles. Elisabeth Théssier a dit la même chose, je vais finir par y croire...
Près du temple, il y a un musée des guerres impériales. Fort intéressant, mais niveau objectivité, c'est à revoir : tout est écrit du strict point de vue japonais... et donc légèrement partiel.
17h : Visite du quartier du Parlement, puis de Nihombashi, avec encore des beaux immeubles et des grands magasins... C'est toujours intéressant de voir des petits temples perdus au beau milieu d'une jungle de buildings. Par contre, les Japonais ont une fâcheuse manie de démolir les bâtiments, pour ensuite les reconstruire, ou lieu de tout simplement les rénover. ça perd un peu de son naturel, mais Hitoshi m'a donné une explication tout à fait logique : les bâtiments neufs sont construits avec des normes antisismiques, et sont donc moins dangereux que les antiquités. Logique.
(Le théâtre kabuki sera rasé dans quelques semaines)
20h : Après les grillades et les sushis, c'est quoi la suite à votre avis ? Réponse : le ramen ! A noter, une coutume qui peut étonner quand on est pas au courant : le slurps. Il s'agit en fait de faire du bruit en aspirant les nouilles. Cela montre qu'on apprécie le repas.
(Non, même si je suis Breton, je n'y suis pas entré)
21h : Cette nuit, je dors dans un hôtel, puisque Hitoshi se lève à 5h30 chaque matin pour aller bosser. J'en ai choisi un vers Shinjuku, au 18e étage d'un immeuble, avec donc une très belle vue. Et voilà un autre plaisir de la vie japonaise que je découvre : le bain. On prend sa douche assis sur un tabouret, à l'extérieur du bain, et une fois qu'on est propre, on se glisse dans un grand bassin (l'eau est à près de 50°) pour se prélasser. C'est sûr, si je construis un jour une maison, la salle de bain sera japonaise.
(Vue du Tokyo International Hostel, à Idabashi. Peu cher (3800 yen la nuit), et très sympa, avec une grande salle de bain très agréable)
Jour 3 : Jeudi 12 février. Akihabara, Shinjuku
Spoiler :
La journée des fantasmes aujourd'hui...
9h : Direction Akihabara, la Mecque de l'électronique et des otakus. Vu que tout est fermé à cette heure là (les magasins ouvrent à dix heures), je vais faire une prière au temple Kanda Myojin, l'un des plus anciens de Tokyo. On y vient pour chercher réussite professionnelle et amoureuse (si après tout ça, je me trouve pas une copine...). Pour faire une prière, vous savez sûrement comment ça marche : on fait une offrande au dieu local (la religion shinto en compte plusieurs millions), puis on s'incline deux ou trois fois et on tape deux fois dans ses mains. Et avant tout ça, ne pas oublier de se purifier les mains !
10h : Akihabara... Des mangas sur 8 étages, des magasins de jeux vidéos qui ressemblent à de véritables musées, des buildings entiers remplis de galge, de vidéos hentai et de DVD d'idols court-vêtues... Ainsi que des Haruhi Suzumiya un peu partout. Dur de ne pas se mettre à danser le Hare Hare Yukai à chaque fois qu'on entend la chanson !
12h : Déjeuner dans un maid café. Me voilà pris en charge par une jolie soubrette (on peut leur faire changer de vêtements si on veut), avec qui j'arrive à avoir un semblant de conversation : elle parle anglais autant que moi japonais. A deux, on arrive à s'en sortir !
15h : Visite du jardin Kurakuen, dans le quartier de l'université. Très joli, avec les pruniers en fleur.
19h : Repas dans un MOS, la chaîne de burgers locale concurrente du MacDo.
19h45 : Arrivée à Shinjuku, plus précisément à Kabuki-chô. Imaginez Pigalle, en dix fois pire... De charmantes (enfin, c'est ptete pas le bon mot, attirantes serait plus approprié) jeunes femmes proposent des massage-blowjob-sex à qui veut bien en mettre le prix. Pour vous donner une idée du tarif : « One hour full sex with japanese student, 15000 Yen including shower and two bottles of wine ». Et oui, c'est bien le seul endroit où les « commerçants » parlent anglais... Il y a quand même un temple, ou milieu de toute cette débauche.
9h : Direction Akihabara, la Mecque de l'électronique et des otakus. Vu que tout est fermé à cette heure là (les magasins ouvrent à dix heures), je vais faire une prière au temple Kanda Myojin, l'un des plus anciens de Tokyo. On y vient pour chercher réussite professionnelle et amoureuse (si après tout ça, je me trouve pas une copine...). Pour faire une prière, vous savez sûrement comment ça marche : on fait une offrande au dieu local (la religion shinto en compte plusieurs millions), puis on s'incline deux ou trois fois et on tape deux fois dans ses mains. Et avant tout ça, ne pas oublier de se purifier les mains !
10h : Akihabara... Des mangas sur 8 étages, des magasins de jeux vidéos qui ressemblent à de véritables musées, des buildings entiers remplis de galge, de vidéos hentai et de DVD d'idols court-vêtues... Ainsi que des Haruhi Suzumiya un peu partout. Dur de ne pas se mettre à danser le Hare Hare Yukai à chaque fois qu'on entend la chanson !
12h : Déjeuner dans un maid café. Me voilà pris en charge par une jolie soubrette (on peut leur faire changer de vêtements si on veut), avec qui j'arrive à avoir un semblant de conversation : elle parle anglais autant que moi japonais. A deux, on arrive à s'en sortir !
15h : Visite du jardin Kurakuen, dans le quartier de l'université. Très joli, avec les pruniers en fleur.
19h : Repas dans un MOS, la chaîne de burgers locale concurrente du MacDo.
19h45 : Arrivée à Shinjuku, plus précisément à Kabuki-chô. Imaginez Pigalle, en dix fois pire... De charmantes (enfin, c'est ptete pas le bon mot, attirantes serait plus approprié) jeunes femmes proposent des massage-blowjob-sex à qui veut bien en mettre le prix. Pour vous donner une idée du tarif : « One hour full sex with japanese student, 15000 Yen including shower and two bottles of wine ». Et oui, c'est bien le seul endroit où les « commerçants » parlent anglais... Il y a quand même un temple, ou milieu de toute cette débauche.
Jour 4 : Vendredi 13 février. Shinjuku, Harajuku, Shibuya
Spoiler :
Konban wa minna ! (Bonsoir tout le monde !)
Oula, j'ai pris du retard, on est dimanche et me voilà en train d'écrire pour vendredi... Faut dire que là, je suis revenu en plein Edo. J'y reviendrai plus loin...
Vendredi donc.
8h : Au lever, après mes émotions de la veille, je me dis que j'ai bien fait de pas accepter de proposition malhonnête. Après tout, j'ai ma réputation de romantique à tenir. Moins romantique est le programme pour ce matin : Shinjuku.
9h : Je vous voit venir : non, je suis pas retourné au Kabuki-chô, mais plutôt de l'autre côté du quartier, qui est plus tourné affaires. Du coup, c'est des buildings partout, parfois laids, parfois très intéressant (la Cocoon Tower), et le reste du temps, assez démentiels. Prenez la mairie : oeuvre du célèbre architecte Tange Kenzo, elle a coûté la bagatelle d'un milliard de dollars. Il s'est inspiré de Notre-Dame pour le design, une Notre-Dame qui aurait grandi de presque 200 mètres. Du 45e étage, le panorama est saisissant, mais le temps est gris, je ne vois donc (toujours) pas Fuji-san.
(La mairie)
11h : Un peu plus loin, l'Opera City Tower, immeuble moderne très beau qui contient une sorte d'exposition où on peut faire des expériences scientifiques. Rigolo, sans plus.
12h : Au sud de Shinjuku s'étend le parc Yoyogi, au centre duquel trône le sanctuaire Meiji. C'est là que furent recueillies les âmes du couple royal (les Meiji, comme son nom l'indique). Le sanctuaire (en fait, j'ai appris que pour ce qui est shinto on dit sanctuaire (shrine) et pour les trucs bouddhistes on dit temple) est à leur mesure : énorme, magnifique.
13h : Me voilà à Harajuku, sur la rue Takeshita. C'est LA rue des ados et des jeunes en général, avec des magasins de fringues de tous les côtés. C'est là qu'on peut voir pas mal de looks assez délirants, dans les magasins et dans la rue. Le dimanche, on y voit apparemment beaucoup de cosplayers. Moi, j'y ai simplement vu beaucoup de lycéens et lycéennes, et ça m'a suffit (ces filles, à raccourcir leur jupe comme ça, elles vont réveiller le Nabokov qui est en moi. Avis aux demoiselles qui voudraient me draguer, enfilez un seifuku et le tour est joué !). A noter qu'il y a un beau jardin, à côté d'un temple, à quelques pas de cette rue. Ensuite, sur Harajuku, c'est surtout des grands magasins. Rien de bien folichon (je me suis pas fait 11000 bornes pour aller acheter un sac Dior ou Louis Vitton).
15h : Shibuya. La fameuse statue du chien Hachiko qui trône devant la gare, et à côté, le plus grand carrefour piétonnier du monde. On m'en avait tellement parlé comme d'un « truc de ouf » que finalement, bah j'ai été un peu déçu. Peut-être que c'est plus le chaos le week-end, je sais pas. D'ailleurs, ptite digression : en général, je n'ai pas trouvé Tokyo si dense que ça, niveau population, loin des images qu'on s'en fait. Même à Shinjuku (plus grande gare de métro du monde), un vendredi à 18h, j'étais pas plus serré que dans le RER A pour aller à la fac le matin. En fait, il y a beaucoup de monde, mais tout est prévu pour et fonctionne de manière très fluide, du coup on ne s'en rend pas trop compte (idem sur les grandes avenues, y'a pas plus de monde que sur les Champs-Elysées).
19h : Oups ! Premier pépin du voyage. Je suis arrivé à la bourre à mon rendez-vous, et du coup Hitoshi n'est plus là. Mon téléphone refuse obstinément d'appeler le sien (j'ai jamais su pourquoi), et la meilleure, c'est que les portables japonais ne peuvent pas recevoir de SMS. Et oui, malin comme ils sont, les Nippons se sont dit que les SMS, ça sert à rien vu que de toute façon, envoyer un mail ne leur coûte rien, et en plus y'a pas de limite de caractères. Logique. Bon, du coup, je me suis connecté à partir du réseau 3G et j'ai pu lui envoyer un mail. Sachant qu'à partir de France, ça me coûte les yeux de la tête de faire ça, je n'ai plus qu'à vendre un de mes reins.
Oula, j'ai pris du retard, on est dimanche et me voilà en train d'écrire pour vendredi... Faut dire que là, je suis revenu en plein Edo. J'y reviendrai plus loin...
Vendredi donc.
8h : Au lever, après mes émotions de la veille, je me dis que j'ai bien fait de pas accepter de proposition malhonnête. Après tout, j'ai ma réputation de romantique à tenir. Moins romantique est le programme pour ce matin : Shinjuku.
9h : Je vous voit venir : non, je suis pas retourné au Kabuki-chô, mais plutôt de l'autre côté du quartier, qui est plus tourné affaires. Du coup, c'est des buildings partout, parfois laids, parfois très intéressant (la Cocoon Tower), et le reste du temps, assez démentiels. Prenez la mairie : oeuvre du célèbre architecte Tange Kenzo, elle a coûté la bagatelle d'un milliard de dollars. Il s'est inspiré de Notre-Dame pour le design, une Notre-Dame qui aurait grandi de presque 200 mètres. Du 45e étage, le panorama est saisissant, mais le temps est gris, je ne vois donc (toujours) pas Fuji-san.
(La mairie)
11h : Un peu plus loin, l'Opera City Tower, immeuble moderne très beau qui contient une sorte d'exposition où on peut faire des expériences scientifiques. Rigolo, sans plus.
12h : Au sud de Shinjuku s'étend le parc Yoyogi, au centre duquel trône le sanctuaire Meiji. C'est là que furent recueillies les âmes du couple royal (les Meiji, comme son nom l'indique). Le sanctuaire (en fait, j'ai appris que pour ce qui est shinto on dit sanctuaire (shrine) et pour les trucs bouddhistes on dit temple) est à leur mesure : énorme, magnifique.
13h : Me voilà à Harajuku, sur la rue Takeshita. C'est LA rue des ados et des jeunes en général, avec des magasins de fringues de tous les côtés. C'est là qu'on peut voir pas mal de looks assez délirants, dans les magasins et dans la rue. Le dimanche, on y voit apparemment beaucoup de cosplayers. Moi, j'y ai simplement vu beaucoup de lycéens et lycéennes, et ça m'a suffit (ces filles, à raccourcir leur jupe comme ça, elles vont réveiller le Nabokov qui est en moi. Avis aux demoiselles qui voudraient me draguer, enfilez un seifuku et le tour est joué !). A noter qu'il y a un beau jardin, à côté d'un temple, à quelques pas de cette rue. Ensuite, sur Harajuku, c'est surtout des grands magasins. Rien de bien folichon (je me suis pas fait 11000 bornes pour aller acheter un sac Dior ou Louis Vitton).
15h : Shibuya. La fameuse statue du chien Hachiko qui trône devant la gare, et à côté, le plus grand carrefour piétonnier du monde. On m'en avait tellement parlé comme d'un « truc de ouf » que finalement, bah j'ai été un peu déçu. Peut-être que c'est plus le chaos le week-end, je sais pas. D'ailleurs, ptite digression : en général, je n'ai pas trouvé Tokyo si dense que ça, niveau population, loin des images qu'on s'en fait. Même à Shinjuku (plus grande gare de métro du monde), un vendredi à 18h, j'étais pas plus serré que dans le RER A pour aller à la fac le matin. En fait, il y a beaucoup de monde, mais tout est prévu pour et fonctionne de manière très fluide, du coup on ne s'en rend pas trop compte (idem sur les grandes avenues, y'a pas plus de monde que sur les Champs-Elysées).
19h : Oups ! Premier pépin du voyage. Je suis arrivé à la bourre à mon rendez-vous, et du coup Hitoshi n'est plus là. Mon téléphone refuse obstinément d'appeler le sien (j'ai jamais su pourquoi), et la meilleure, c'est que les portables japonais ne peuvent pas recevoir de SMS. Et oui, malin comme ils sont, les Nippons se sont dit que les SMS, ça sert à rien vu que de toute façon, envoyer un mail ne leur coûte rien, et en plus y'a pas de limite de caractères. Logique. Bon, du coup, je me suis connecté à partir du réseau 3G et j'ai pu lui envoyer un mail. Sachant qu'à partir de France, ça me coûte les yeux de la tête de faire ça, je n'ai plus qu'à vendre un de mes reins.
Jour 5 : Samedi 14 février. Odawara, Hakone
Spoiler :
On démarre avec une page culture. Au Japon, pour la St Valentin, ce sont les filles qui offrent des chocolats aux garçons. Ensuite, ceux qui en ont reçu doivent rendre la pareille aux filles le 14 mars, lors du White Day.
11h : C'est parti pour Hakone, zone thermale perdue dans les volcans, l'un des lieux de villégiature préféré des Japonais.
12 h : Sur la route d'Hakone, on s'arrête à Odawara, sur le bord de mer. La ville possède un très beau château, avec une très intéressante histoire (genre le village des irréductibles Tojo qui résistent encore et toujours aux autres seigneurs). Il y a aussi, juste à côté, un très beau temple dédié à un jeune garçon issu d'une famille pauvre qui n'a jamais arrêté d'étudier de sa vie. Il est devenu célèbre (riche, je sais pas) pour ça, et est donc un modèle pour tous les petits Japonais.
17h : Oui, le temps passe vite. En fait, on a été bloqué dans des embouteillages. Nous arrivons à l'auberge. Vu qu'il va faire bientôt nuit, on décide de ne pas aller trop loin. On va donc voir le sanctuaire du quartier (très joli... comment ça je me répète ?! Oui, j'adore les temples... Vivement Kyoto !), puis acheter quelques bières et nos bento au combini.
19h : Tout le monde devrait faire ça, nipponphile ou pas, voyageur ou pas : passer la soirée en yukata, aller se baigner dans l'onsen (un bassin construit sur une source naturelle d'eau chaude) extérieur, tout en buvant du thé vert... Un must de l'art de vivre japonais. Et en plus, l'eau venant des entrailles du volcan, elle est chargée de je-ne-sais-pas-quoi, ce qui la rend apparemment excellente pour la santé.
11h : C'est parti pour Hakone, zone thermale perdue dans les volcans, l'un des lieux de villégiature préféré des Japonais.
12 h : Sur la route d'Hakone, on s'arrête à Odawara, sur le bord de mer. La ville possède un très beau château, avec une très intéressante histoire (genre le village des irréductibles Tojo qui résistent encore et toujours aux autres seigneurs). Il y a aussi, juste à côté, un très beau temple dédié à un jeune garçon issu d'une famille pauvre qui n'a jamais arrêté d'étudier de sa vie. Il est devenu célèbre (riche, je sais pas) pour ça, et est donc un modèle pour tous les petits Japonais.
17h : Oui, le temps passe vite. En fait, on a été bloqué dans des embouteillages. Nous arrivons à l'auberge. Vu qu'il va faire bientôt nuit, on décide de ne pas aller trop loin. On va donc voir le sanctuaire du quartier (très joli... comment ça je me répète ?! Oui, j'adore les temples... Vivement Kyoto !), puis acheter quelques bières et nos bento au combini.
19h : Tout le monde devrait faire ça, nipponphile ou pas, voyageur ou pas : passer la soirée en yukata, aller se baigner dans l'onsen (un bassin construit sur une source naturelle d'eau chaude) extérieur, tout en buvant du thé vert... Un must de l'art de vivre japonais. Et en plus, l'eau venant des entrailles du volcan, elle est chargée de je-ne-sais-pas-quoi, ce qui la rend apparemment excellente pour la santé.
Jour 6 : Dimanche 15 février. Hakone
Spoiler :
6h30 : Où puis-je être de si bonne heure ? Dans l'onsen, bien sûr ! Et c'est toujours aussi génial.
9h : Hakone se trouve sur une chaîne de volcans, et l'un d'entre eux est célèbre pour ses fumerolles, c'est à dire de la fumée et des vapeurs de souffre. C'est un phénomène fort intéressant à observer. Ce coin là, Owakudani, est aussi célèbre pour ses oeufs (oui oui, ceux qui viennent de la poule), qui sont entièrement noirs. En manger un prolongerait votre vie de sept ans. Chouette, j'ai gagné 21 ans !
11h : On redescend vers Hakone, d'où on est censés avoir une vue absolument magnifique sur le non moins magnifique Mont Fuji. Évidemment, le temps est nuageux, donc je ne l'ai toujours pas vu... Pour le reste, promenade dans Hakone, rien de spécial à raconter (et puis j'ai un peu la flemme de vous parler de la Tokaïdo, et du sanctuaire d'Hakone. En plus, on appareil photo est tombé en rade de batterie).
19h : Retour à Tokyo, où je loge cette fois dans le Taito Ryokan, une auberge traditionnelle tenue dans une vieille maison en bois de l'époque Edo (d'où ma remarque au début du jour 4). Tatamis, futons, portes en papier... Et puis, devinez-quoi ? Un kotatsu ! Hiii, chuis trop content. Je vais aller m'acheter un bento dans le coin et me glisser là-dessous. Itadakimasu!!!!!
9h : Hakone se trouve sur une chaîne de volcans, et l'un d'entre eux est célèbre pour ses fumerolles, c'est à dire de la fumée et des vapeurs de souffre. C'est un phénomène fort intéressant à observer. Ce coin là, Owakudani, est aussi célèbre pour ses oeufs (oui oui, ceux qui viennent de la poule), qui sont entièrement noirs. En manger un prolongerait votre vie de sept ans. Chouette, j'ai gagné 21 ans !
11h : On redescend vers Hakone, d'où on est censés avoir une vue absolument magnifique sur le non moins magnifique Mont Fuji. Évidemment, le temps est nuageux, donc je ne l'ai toujours pas vu... Pour le reste, promenade dans Hakone, rien de spécial à raconter (et puis j'ai un peu la flemme de vous parler de la Tokaïdo, et du sanctuaire d'Hakone. En plus, on appareil photo est tombé en rade de batterie).
19h : Retour à Tokyo, où je loge cette fois dans le Taito Ryokan, une auberge traditionnelle tenue dans une vieille maison en bois de l'époque Edo (d'où ma remarque au début du jour 4). Tatamis, futons, portes en papier... Et puis, devinez-quoi ? Un kotatsu ! Hiii, chuis trop content. Je vais aller m'acheter un bento dans le coin et me glisser là-dessous. Itadakimasu!!!!!
Jour 7 : Lundi 16 février. Asakusa, Akihabara
Spoiler :
Me voila, même si ce fut très dur... J'ai du m'extirper de sous le kotatsu pour aller chercher mon PC. Je ne vous cache pas que j'ai failli abandonner ce combat. J'espère que vous appréciez mon effort. Bref. Une journée tranquille aujourd'hui, une fois n'est pas coutume.
10h : Découverte du quartier d'Asakusa. Fort sympathique coin de Tokyo, avec pas mal d'animation (boutiques, salles d'arcade, etc) sans qu'il y ait trop la foule. Une des avenues d'Asakusa est l'endroit où les restaurateurs viennent acheter leur matériel : assiettes, plats factices, lanternes, couteaux... à prix réduit. Je m'achete un bentô, a défaut d'avoir trouvé une théière qui me plaît.
12h : Asakusa a aussi son lot de temples, dont le plus célèbre de Tokyo, qui possède une pagode de 54m, la deuxième plus haute du Japon (l'autre est à Kyoto). C'est beau, il y a la foule, et plein de petits magasins qui vendent de tout (des kimonos, des souvenirs) a des prix tout à fait honnête, ce qui est étonnant vu que c'est une grosse zone touristique. Ca doit être l'atmosphère du temple qui fait ça...
(Non, il ne fait pas nuit à 12h, j'y était allé la veille au soir)
14h : Parc de Ueno. A signaler, le Toshogu, un temple des années 1600. Devant brûle la flamme d'Hiroshima. C'est une flamme qu'un homme a récupéré sur la maison de son oncle, après le lâcher de la bombe, et qu'il a entretenu ensuite pendant des années pour ne pas qu'elle s'éteigne. Elle brûle maintenant indéfiniment pour rappeler aux hommes le danger atomique.
(La flamme est dans la colombe, au milieu)
16h : Puisque j'ai un peu la flemme de bouger, je retourne à Akihabara, tout proche. Je reviens pas dessus, le quartier reste le même. Par contre, vu que vous vous posez sûrement la question : est-ce que j'ai rempli mon sac de dvds, mangas et goodies ? La réponse est non. Tout simplement parce que les dvds sont beaucoup plus cher qu'en France (le DVD 1 de Toradora, prix public conseillé : 7100 Yen pour 3 épisodes ; une OAV de Lucky Star : 6000 Yen ; l'intégrale School Rumble en coffret collector : 44000 Yen !). Les mangas et jeux vidéos sont par contre 30 à 40% moins cher. J'ai du lutter et me raisonner pour ne pas ramener d'antiquités à prix modiques (vous savez, le petit diable rouge qui me murmure à l'oreille : « Parasite Eve pour 400 yen, c'est pas cher... » et le petit ange, de l'autre côté : « mais tu l'as fini y'a des années ce jeu, ça ne ferait que t'encombrer »). Pour les goodies, bizarrement, à part des figurines et des maquettes Gundam, y'a pas grand chose. J'ai même pas réussi à trouver un poster de Suzumiya ou Lucky Star... Faut dire que j'ai pas fait tous les magasins non plus : a trop vouloir monter les étages des immeubles, on fini souvent dans des boutiques olé-olé.
18h : Allez, fin de la balade, je vais me poser dans un maid café. Les serveuses y sont charmantes (adorable Hana-chan) mais ne parlent pas un mot d'anglais, dommage. Par contre, elles étaient ravies de savoir que je venais de France (en entendant ça, elle se sont mis à parler d'un « Sebastien ». Je suis pas majordome, pourtant... Si quelqu'un comprend la référence...) et ont beaucoup aimé mon prénom. Bon, je sais pas ce qu'elles ont mis dans leur cocktail vert (bah oui, je comprends rien au menu, alors je choisis au hasard), mais je suis sorti de là en titubant.
20h : Et justement, à la sortie, quel choc : les rues se sont vidées, le vent s'est levé : il fait super froid ! Je rentre vite fait à l'auberge, en plaignant les pauvres hommes sandwichs qui vont attraper une pneumonie, et je vais me glisser sous le kotatsu pour me réchauffer. La suite, vous la connaissez... D'ailleurs, je devrais sortir de là, parce que je suis claqué, et je risque d'attraper froid si je m'endors là dessous. C'est Haruka Minami qui l'a dit.
10h : Découverte du quartier d'Asakusa. Fort sympathique coin de Tokyo, avec pas mal d'animation (boutiques, salles d'arcade, etc) sans qu'il y ait trop la foule. Une des avenues d'Asakusa est l'endroit où les restaurateurs viennent acheter leur matériel : assiettes, plats factices, lanternes, couteaux... à prix réduit. Je m'achete un bentô, a défaut d'avoir trouvé une théière qui me plaît.
12h : Asakusa a aussi son lot de temples, dont le plus célèbre de Tokyo, qui possède une pagode de 54m, la deuxième plus haute du Japon (l'autre est à Kyoto). C'est beau, il y a la foule, et plein de petits magasins qui vendent de tout (des kimonos, des souvenirs) a des prix tout à fait honnête, ce qui est étonnant vu que c'est une grosse zone touristique. Ca doit être l'atmosphère du temple qui fait ça...
(Non, il ne fait pas nuit à 12h, j'y était allé la veille au soir)
14h : Parc de Ueno. A signaler, le Toshogu, un temple des années 1600. Devant brûle la flamme d'Hiroshima. C'est une flamme qu'un homme a récupéré sur la maison de son oncle, après le lâcher de la bombe, et qu'il a entretenu ensuite pendant des années pour ne pas qu'elle s'éteigne. Elle brûle maintenant indéfiniment pour rappeler aux hommes le danger atomique.
(La flamme est dans la colombe, au milieu)
16h : Puisque j'ai un peu la flemme de bouger, je retourne à Akihabara, tout proche. Je reviens pas dessus, le quartier reste le même. Par contre, vu que vous vous posez sûrement la question : est-ce que j'ai rempli mon sac de dvds, mangas et goodies ? La réponse est non. Tout simplement parce que les dvds sont beaucoup plus cher qu'en France (le DVD 1 de Toradora, prix public conseillé : 7100 Yen pour 3 épisodes ; une OAV de Lucky Star : 6000 Yen ; l'intégrale School Rumble en coffret collector : 44000 Yen !). Les mangas et jeux vidéos sont par contre 30 à 40% moins cher. J'ai du lutter et me raisonner pour ne pas ramener d'antiquités à prix modiques (vous savez, le petit diable rouge qui me murmure à l'oreille : « Parasite Eve pour 400 yen, c'est pas cher... » et le petit ange, de l'autre côté : « mais tu l'as fini y'a des années ce jeu, ça ne ferait que t'encombrer »). Pour les goodies, bizarrement, à part des figurines et des maquettes Gundam, y'a pas grand chose. J'ai même pas réussi à trouver un poster de Suzumiya ou Lucky Star... Faut dire que j'ai pas fait tous les magasins non plus : a trop vouloir monter les étages des immeubles, on fini souvent dans des boutiques olé-olé.
18h : Allez, fin de la balade, je vais me poser dans un maid café. Les serveuses y sont charmantes (adorable Hana-chan) mais ne parlent pas un mot d'anglais, dommage. Par contre, elles étaient ravies de savoir que je venais de France (en entendant ça, elle se sont mis à parler d'un « Sebastien ». Je suis pas majordome, pourtant... Si quelqu'un comprend la référence...) et ont beaucoup aimé mon prénom. Bon, je sais pas ce qu'elles ont mis dans leur cocktail vert (bah oui, je comprends rien au menu, alors je choisis au hasard), mais je suis sorti de là en titubant.
20h : Et justement, à la sortie, quel choc : les rues se sont vidées, le vent s'est levé : il fait super froid ! Je rentre vite fait à l'auberge, en plaignant les pauvres hommes sandwichs qui vont attraper une pneumonie, et je vais me glisser sous le kotatsu pour me réchauffer. La suite, vous la connaissez... D'ailleurs, je devrais sortir de là, parce que je suis claqué, et je risque d'attraper froid si je m'endors là dessous. C'est Haruka Minami qui l'a dit.
Voila, c'est fini pour la première semaine. Le lendemain, je suis parti à Kyoto. Le temps d'uploader les photos, et je vous raconte tout ça... Si ça vous intéresse, bien sûr.