Quelques précisions du fait que c'est un de mes sujets de prédilection et malheureusement peu traité sur Animeka malgré ses qualités indéniables.
Il faudrait vraiment que je me trouve une petite heure un jour pour créer un post dédié SAC et regrouper les commentaires disséminés ici et là (notamment ceux de Théo).
Quelques points structurent les discussions sur les SAC :
- ce sont des univers parallèles au duo GITS/Innocence
(même si certains les voient chronologiquement comme précédant les films du fait de ce qui arrive à Motoko à la fin du premier film), eux mêmes adaptation plus ou moins fidèles de l’œuvre de Masamune Shirow
- ce dernier a participé aux 2 Gig en tant que consultant mais n'a pas participé au travail d'écriture directement : il a par contre fourni une grande partie de la thématique du 1st Gig
(on peut considérer son rôle comme mineur sur le 2nd Gig)- Mamoru Oshii n'a pas touché au 1st Gig (à part la supervision) mais a été consulté/utilisé sur le 2nd Gig (en amont à mon souvenir puisque Innocence sortait à ce moment)
- le 1st Gig traite donc du
Laughing Man, le 2nd Gig des
Individual Eleven- vous trouverez la liste des épisodes et leur résumé (*spoiler*) les plus complets dans le wikipedia US soit respectivement
http://en.wikipedia.org/wiki/List_of_Ghost_in_the_Shell:_Stand_Alone_Complex_episodes et
http://en.wikipedia.org/wiki/List_of_Ghost_in_the_Shell:_S.A.C._2nd_GIG_episodes- la structure des Gig mélange toujours des épisodes lié à la trame principal
(Complex 1st Gig, Dividual & Dual 2nd Gig) et des épisodes indépendants
(Standalone 1st Gig, Individual & Dual 2nd Gig) : de ce fait, ne regarder qu'une partie de la série rend caduque toute forme d'analyse
(ne serais-ce que l'impossibilité d'évaluer l'ensemble de la trame principale)- il est convenu que les Gig s'éloignent de la philosophie développée par Oshii sur l'impact de cyberpunk sur les individus : partie non humaine sur Motoko dans le premier GITS, partie humaine mais fortement cybernétique de Batou avec le vs de Togusa sur Innocence
(Aramaki restant une sorte d'arbitre neutre qui a plus pour tâche de véhiculer le contexte politique même si certains épisodes le mettent en avant de façon assez savoureuse)- de par son format, les Gig s'orientent vers un mix équilibré action & réflexion mais dans tous les cas ils se déploient à travers une trame principale et un système de poupée russe et puzzle
(notamment dans le 2nd Gig)- les épisodes indépendants, en plus de permettre à l'auditeur de respirer, permettent
(et c'est très classique) de développer les personnages et/ou le contexte
(permettant ainsi de décrire mieux le monde) : certains sont de vraies histoires, parfois bouleversantes, dans l'histoire (surtout dans le 1st Gig)
Bon après le blabla
(sujet à caution, mes sources ne sont pas forcément fiables et la série est vieille pour moi), le jugement : de ce que je vois de tes notes, Blastwizz, tu as aimé le film GITS et le 1st Gig, jugé moyen Innocence et abandonné 2nd Gig à l'épisode 9
(on va donc dire le tiers). Tu n'as pas vu GITS Solid State Society.
Je pense que tu es plutôt intéressé par l'équilibre assez remarquable
(en terme de répartition action/réflexion, notamment avec les longs monologues et plans fixes) qu'ont les 2 titres (GITS et 1st Gig) entre un des background les plus solides de l'animation japonaise et des questionnements à plusieurs niveaux sur la société numérique dont nous faisons partie. Les héros, leurs actions et leurs réflexions, ne sont que les vecteurs et les miroirs des questions que l'homme se pose quand il est face à lui-même, à la disparition de son corpus et à la digitalisation de son âme. Oups !
GITS est la parfaite incarnation de cela, SAC en est la poursuite plus lisible mais à train d'enfer.
Innocence s'en va dans des eaux assez troubles de la psyché et peu vite sembler indigeste du fait des nombreuses références et principes qu'il utilise : je le vois plus comme un
work in progress de Oshii qu'il n'a jamais pu finir et qui ... s'adresse principalement au réalisateur lui même
(les informations qu'en retire un "passionné" du manga et de l'univers GITS sont faibles). D'où souvent à la fin de Innocence le fameux "What's the fuck !" de la foule interloquée
2nd Gig te semble lourd et une copie ratée du travail d'Oshii ? Malgré le fait qu'il y a mis les mains
(au moins dans l'esprit), le scénario est une parfaite construction GITSienne
(ou plutôt SACienne) qui troque le spirituel introverti de GITS et le compte à rebours sur Motoko dans le 1st Gig pour une manipulation schizophrénique très noire à travers la relation Motoko - Kuze et les délires de Goda
(je sais que ce personnage a gêné pas mal de gens, moi c'était plutôt la Première Ministre) au sein d'un complexe géo politique assez vaste.
Cela peut paraître maladroit si on ne prête pas attention et trop facile si on ne voit pas le puzzle se mettre en action mais reste parfaitement coordonné et le final, s'il n'a pas les conséquences tragiques qu'a le 1st Gig sur la Section 9, superbe.
Comme je le disais dans la liste des points, le fait d'arrêter la série au tiers
(tu auras donc raté à peu près 10 épisodes DIvidual plus les Dual) et du fait de la structure des Gig rend ton jugement partiel et à caution : j'ai eu les mêmes discussions avec Mister Théo qui "flinger" les séries sans les finir.
Tu es bien sûr libre d'arrêter (heureusement !) une série en cours mais tu peux comprendre les doutes des gens qui ont fait l'effort d'aller jusqu'au bout comme on n'aime pas entendre du mal d'un film auquel on tient de quelqu'un ... qui est sorti de la salle en plein milieu.
BlastWizz a écrit:Juste histoire de répondre à wagram vite fait
On passera sur ton commentaire trollesque sur les séries récentes, hein.
Ne réponds pas à l'agressivité de ce petit con de wagram par le mépris, cela ne fait que desservir ton propos et atténuer ton argumentation qui n'est pas très étayée à la base.