Un matin, alors qu’elle se rend au lycée, Naho reçoit une drôle de lettre… une lettre du futur ! La jeune femme qu’elle est devenue dix ans plus tard, rongée par le remords, souhaite aider celle qu’elle était autrefois à ne pas faire les mêmes erreurs qu’elle. Elle a décrit, dans un long courrier, les évènements qui vont se dérouler dans la vie de Naho lors des prochains mois, lui indiquant même le comportement à adopter. Mais Naho, elle, a bien du mal à croire à cette histoire…
Le retour vers le passé pour refaire l'histoire, c'est toujours extrêmement délicat. On peut avoir la simple histoire d'aventure, comme dans Retour vers le futur. C'est déjà un peu plus intéressant lorsqu'on refait l'histoire. Mais c'est refaire SON histoire qui est intéressant, qui est le sujet de nos regrets. Erased essayait, mais mettre un adulte de 29 dans la peau d'un enfant de 10 ans, il y avait beaucoup d'incrédulité pour ma part. Là, nous avons le journal qui traverse le temps (peu importe la manière, les lettres arrivent par la poste), et c'est tout bonnement passionnant.
Les yakafokon sont innombrables, et souvent très simples, il ne s'agit pas de sauver le monde comme dans Punch Line, mais simplement de mieux vivre avec ses proches.
Dans la forme, nous ne sommes pas très loin de la romance habituelle, des atermoiements animés par la conscience ou les proches. Néanmoins que les consignes sont données par son moi du futur, cela change radicalement les enjeux, car à force on sait que les instructions doivent être suivies à la lettre.
Philippe Jeammet a écrit:L'être humain peut avoir peur de ce qu'il désire le plus et faire le contraire de ce qui le rendrait heureux par peur du risque de la déception
J'ai lu le manga il y a quelques temps. Je le trouvais bien fait et se prête très bien à une adaptation en 13 épisodes. La partie casse-gueule du voyage temporelle y est plutôt pas trop mal gérer. Mais ce qu'il faut bien retenir, c'est que ce n'est pas le thème de l'oeuvre. Il est plus là en support de l'aspect dramatique de la série. On est avant tout dans le présent des personnages, leurs problèmes, leurs relations.
Concernant l'anime, c'est plutôt bien d'un point de vue mise en scène. Les choix de cadrage mettent pas mal la pression et augmente un peu l'inconfort faisant ressentir l'aspect mystérieux et dramatique.
Par contre, j'ai du mal avec l'interprétation de Murasaka, la copine survoltée. Je trouve ces interventions forcées et insupportables. Cela sonne un peu faux. C'est un peu dommage quand on a un anime qui s'appuie beaucoup sur les liens entre les personnages d'avoir des interactions qui rendent ces liens un peu artificiel. Peut-être que cela passera par la suite.
Et si l'aspect drame vous dérange, allez voir ReLife, qui traite aussi des regrets de jeunesse que l'on peut avoir mais sous l'aspect comédie.
Je ne suis pas trop d'accord avec le parallèle que tu fais avec ReLife Matchoss. Dans ReLife, le deal c'est de revivre ses 17 ans afin de participer à une expérience avec un job à la clef. Le protagoniste souhaite éviter tant que possible de se mêler des affaires des autres (même si il joue un peu à cupidon par la force des choses) et surtout de créer trop de liens. Il n'y a pas d'histoires de regrets de jeunesse..
Bon maintenant je me fais moult hypothèses sur le final d'Orange mais je vais garder ça pour moi.
Le but de Relife, c'est quand même de revivre une partie de sa jeunesse pour s'améliorer, s'amuser. Mais, c'est vrai que l'on a plus à faire à un regret de la situation actuelle du sujet qu'il cherche à résoudre en se confrontant à son passé. La démarche est un peu similaire si on considère les versions "adultes" des deux séries sur ce point.
Après, on est pas dans le même registre. Je préfère Orange qui me parle plus d'un point de vue personnel par ses thèmes abordés.
J'ai un avis assez différent de ceux énoncés plus haut : je n'ai pas aimé. Enfin, j'accrochais un peu au début mais les personnages m'insupportaient au possible... Sincèrement, je trouve que les réactions des protagonistes sonnaient faux la majorité du temps. Sans compter le fait que Naho soit une vraie cruche. Ils sont tous plus ou moins cruches, mais elle remporte la palme haut la main ! Bref, plus les épisodes avançaient, plus j'en avais ras-le-bol...
Quand j'y réfléchis, je me dis que les réactions qu'ils ont lorsqu'ils discutent entre eux ne sont pas vraiment vraisemblables, enfin j'imagine mal voir ce genre de discussions dans la réalité... Lorsqu'ils sont en train de rigoler ensemble sans réelles raisons (souci de traduction ?) ou encore dans l'épisode 12 :
Spoiler sur :
Lorsque Kakeru dit à ses amis de Tokyo que sa mère s'est suicidée par sa faute et qu'il songe à se suicider : "Hahaha, c'est pas drôle !" "Quoi c'était une blague ? Hahahaha". Qui sur Terre à ce genre de réaction ? Sérieusement ?
En conclusion, je trouve ça relativement faux en ce qui concerne les rapports entre les personnages et le "gnangnan" est vraiment omni-présent. Bref, j'ai pas aimé.
Je commences à plus trop me rappeler de mon avis sur Orange, mais je me souviens ne pas avoir aimé le contraste entre une ambiance très niaise et parfois la surdramatisation de certains passages. J'ai pas beaucoup accroché non plus aux personnages et je regrettes que comme dans beaucoup de shojos, l'héroïne manque de personnalité.
Je ne nierais pas quand même que l'anime est parfois touchant et que le scénario est assez original, ce qui m'a fait apprécier l'anime malgré tout.
Par contre sur la scène dont tu parles et que tu ne trouves pas réaliste dans l'anime, j'ai été témoin d'un truc dans le genre au lycée et ça s'était passé exactement pareil. J'imagine que c'est une question d'immaturité et de relations superficielles.
Spoiler sur pour la petite histoire :
J'avais un ami qui allait de famille d'adoption en famille d'adoption. Un jour, il s'est pointé à l'école avec une marque rouge tout le long du cou et il donnait l'air de ne pas se sentir très bien, d'éviter l'attention. Dans notre groupe de potes, l'un d'entre eux lui demande comment il s'est fait ça. Ce dernier esquive la question mais on le force à répondre. Et là il lâche avec un sourire gêné que son oncle a essayé de l'étrangler. Il y a eu un silence et puis tout le monde a eu un fou rire (ils ont préféré croire à une mauvaise blague), lui y compris, sauf moi. Et les choses en seraient restées là si je ne l'avais pas plus tard accompagné à la gendarmerie.
C'est... trash ? Je ne sais pas, ça me choque tellement personnellement... Bref, ça ne change pas l'avis que j'ai d'Orange, j'ai d'ailleurs dû accélérer bien des scènes qui me faisaient littéralement chier...
