Fiche Animéka
Synopsis :
Dans une ville imaginaire, Koto et ses deux frères passent leur journée à semer la pagaille, bien malgré Myôe, le moine qui a pour tâche de s'occuper d'eux. En effet, Koto vient du monde extérieur et semble être importante aux yeux de Myôe, ainsi qu'à ceux des deux autres qui dirigent cette ville, Kuruma, le prêtre, et Yase, le démon sous forme de princesse.
-Blaster-
Avis :
Avant de commencer, je tiens à préciser que je n'ai vu que la version 2013 de la série. Je ne comprends d'ailleurs pas trop pourquoi il y a plusieurs versions ni à quoi elles correspondent. Mais, ce n'est pas grave car cette saison se suffit largement à elle-même en racontant une histoire complète ayant une conclusion.
Je suis également un peu surpris de ne pas avoir vu de topic sur cette série un peu particulière sur le forum (peut-être disparu lors du grand black-out).
Revenons maintenant à la critique de cet OVNI animé. C'est un série compliquée à expliquer. J'ai repris le résumé du site, mais j'aurais pu écrire quelque chose de totalement différent et cela aurait tout de même représenté la série.
Pour vous donner une idée, je dirais que c'est assez proche d'une série comme Uchouten Kuzouku. On suit l'histoire d'une famille particulière, dans un lieu entre fantaisie et réalité avec un visuel très marqué et touchant au folklore japonais. Les thématiques abordés sont par contre différentes et l'histoire un peu plus chaotique.
Le chaos, c'est un des éléments assez jouissifs de la série. Koto arrive dans ce monde étrange mais bien ordonné et y sème un chaos comme un éléphant dans un magasin de vaisselle. Cependant, son insouciance et ses caprices ne l’empêche pas d'être très réceptive aux sentiments des autres et en particulier ceux du Conseils de Trois. Elle sert de grain de sable qui les poussera à changer et à aller de l'avant. Elle est libre, pleine de vie, elle a aussi ses moments de doutes et cherchent à trouver sa place.
Le chaos, c'est aussi ce qui ressort de la narration des premiers épisodes. Il est difficile au début de savoir dans quoi on a débarqué. On navigue entre monde parallèle et flashback en nous présentant plusieurs personnages et des univers riches en idées. C'est difficile de saisir les enjeux de la narration dans les trois premiers épisodes. Mais c'était aussi excitant de ne rien comprendre et de laisser le tout se mettre en place et faire sens.
Le chaos, c'est peut-être aussi ce qui limite un peu son statut. Il y a des éléments un peu aléatoire dans l'histoire, des choses qui ne sont pas trop nécessaires. On prend des détours, on résout des problèmes en tapant dessus. L'anime se laisse un peu submerger par moment.
Un autre bon point, c'est le ton dramatique que peut faire apparaître la série au milieu du bazar. Le point de départ de la série est un drame. C'est l'histoire de trois enfants qui se retrouvent séparés de leurs parents et attendent leur retour dans le monde que leur père a bâti et sur lesquels ils veillent depuis 20 ans. C'est l'histoire du Conseil des Trois, une famille atypique qui comme toute famille se dispute et se réconcilie. Je n'en dirais pas plus sur le lien qui les unis pour ne pas gâcher l'intrigue et la magie de la série. Ils naviguent entre mélancolie, espoir et résignation. La question de savoir ce qu'est une famille ressort naturellement.
La série arrive a trouvé un équilibre entre les coups de folie de ses personnages, le développement de l'univers et ses aspects dramatiques. Et ce n'était pas si évident.
Visuellement, Kyousogiga est unique et sort du lot avec son univers très coloré fortement basé sur les quatre saisons. Il y a beaucoup d'idées à ce niveau. La mise en scène est aussi très inspirée et les scènes d'actions sont plutôt épiques (avec une bonne musique en soutien). Et pourtant, cela sort de la Toei qui montre qu'en dehors des séries fleuves, elle peut faire de belles séries avec une forte identité visuelle. En passant, je suis très fan de la musique de l'opening (que je passes en boucle en écrivant ce texte).
Bref, c'est une série OVNI avec du caractère que je recommande vivement pour son chaos, sa fraîcheur, ses visuels, ses personnages et son originalité. L'histoire est difficile à suivre au début, mais il suffit de se laisser emporter et tel Koto, suivre le lapin noir et plonger dans ce monde imaginaire.