Ouais, la culture n'est pas une marchandise, une autre fois alors
Les quotas, je ne trouve pas ce système bon (au niveau humain ça crée des inégalités, pourquoi ça marcherait au niveau matériel ? ça ne fait que créer une uniformisation). Ce qu'il faudrait, c'est un véritable coup de l'Etat pour l'animation. Le jeu vidéo français ne se porte pas si mal (voir le créateur de Rayman et Beyond Good & Evil, les ptits lyonnais qui ont pondu Arx Fatalis, l'équipe de The Nomad Soul...). On a vu il y a quelques années la création d'une école du Jeu Video, c'est une première étape.
Au niveau de l'animation, on a la très fameuse école des Gobelins, qui forment de très bon animateurs. Le problème c'est qu'il y a une fuite vers l'étranger (EU ou Japon), car ils n'arrivent pas à financer leurs projets, ou alors ceux ci sont massacrés. Pour preuve l'animé Lyoko, qui devait être une série continue, et non des épisodes détachés, qui possédait une charte graphique ou scénaristique plus élevée, mais qui a été massacré par le producteur France 3 pour caser ça dans la tranche horraire du matin, et massacrer par une sous traitance bas de gamme (et après on appelle ça une production française, quand tous les dessins sont faits en Corée ou à Taiwan). Une des 2 personnes ayant crée le pilote original, a quitté la prod avant de voir ce massacre...
Molly Star Racer, c'est pareil, sauf qu'ils ont réussi à monayer avec France 3 pour faire une série sur le modèle japonais (26 épisodes qui se suivent), avec une intrigue plus adulte, et une liberté accrue, le tout réalisé dans un studio japonais de bonne réputation. C'est pas le nirvana, mais a force de persistance, ils ont réussi à faire un animé qui ressemble plus à ce qu'ils souhaitent.
Mais c'est un peu les exceptions de l'animation française.
Ouais je parle pas du Asterix hors de prix financé par M6, réalisé par un groupe finlandais ou danois... c'est plus de la création, c'est du gros contrat juteux....
Donc oui on a les artistes, mais on ne sait pas (ou on ne veux pas) les faire bosser. Pas étonnant qu'ils aillent bosser chez Disney, Pixar, Dreamworks, la Toei...
Et les quota n'ont rien arrangé là dedans.
Toute façon, tous les producteurs vous le diront: un projet artistique, c'est trop casse gueule pour être financé. Moins y a d'artistes, mieux c'est.
Il faudrait faire comme pour le cinéma français, un fond d'aide aux projets d'animation... avec l'argent des taxes sur les supports informatiques par exemple, au lieu de les redistribuer aux plus friqués des soi-disants "artistes".