par ADAm » 25 Nov 2004 18:24
Tsu tsu...
Moi aussi sa me désole de voir à quel point tu est resté coincé sur ton histoire de 2nd degré et que tu cherche même pas à en démordre. A vrai dire, je suis plus du tout sur ça, mais sur les "leçons de cinéma" ainsi que tes autres rapprochements puants et douteux que tu nous a foutu au début du sujet.
Enfin, je ne vais pas encore te remettre tous ça sous le nez. Tu sais, que tu préfère Pixar à Dreamworks (pour les raisons que tu as citées), en faite, je m'en fiche. Je ne vois ni les films de l'un, ni les films de l'autre... Alors pour te dire à quel point ton entêtement sur ta morale graisseuse me passe au dessus de la tête.
Mais, comme tu semble visiblement tenir à prouver ta supériorité sur les gens "malins" (c'est peut être ironique, qui sait ? hola, fait gaffe, tu utilise des formules qui te ressemble pas !) je vais tenter de récapituler ce qui a entraîné la situation actuelle :
- Tu a commencé par attaquer le travail de Dreamworks : c'est du second degré, le second degré c'est caca, y'a pas d'histoire, ni de moral... (bon, ça c'est ton avis, je m'en tamponne comme dit plus haut)
- Ensuite, tu a commencé les rapprochements avec des "auteurs" modernes : Les Coen, Allen.. ou des séries comme Senfield.
J'imagine sans peine que tes exemples sont choisis pour illustrer le côte "vain" et "ridicule" du second degré qui semble tant te poser de problème chez Dreamworks voir dans un film en général.
- Pour terminer tu nous donne quelques leçons sur ce que doit être un film : comment doivent être les méchant, les gentils, la moral...
Tu compare même le cinéma européen avec un type de cinéma américain pour en arriver à la conclusion suivante. Phrase dite comme une vérité universelle :
Ptète tt simplement parce que c la meilleure manière,voir même la seule, de raconter une histoire.
A priori pour affirmer cela tu te base sur des critères arbitraires qui ne prennent en compte que la "popularité" d'un film. Tu semble calculer le pouvoir artistique, moral, scénaristique, d'une oeuvre cinématographique en fonction du nombre d'entrée qu'il peut faire.
C'est très réducteur.
Voilà, moi dans cela, je ne suis pas dérangé par le faite que tu n'apprécie pas le second degré (hop encore un coup). Mais, tu ramène dans ton petit débat personnel tout un pan du cinéma (live ou animé) pour mieux appuyer ton argumentation (quasi inexistante).
Et c'est là que ça me dérange. Réduire ainsi toute expression culturelle a quelques raccourcis faciles digne du meilleur JT de TF1, c'est preuve d'une ouverture d'esprit pas franchement grande... Nous en somme donc ici.
Je tente de faire valoir l'argument que l'on ne peut offrir de création artistique (cinématographique dans le cas qui a fait débuter ce débat) en se contentant d'appliquer ta belle formule, celle que tu clame être la "seule" (et j'insiste, ce sont tes propos, tu ne vas pas les renier ? Tu as bien dit que si un film n'était pas fait de cette façon, il ne valait rien ? était vain, vide... ridicule...) En bref, bienvenue dans le monde aseptisé de popol.
Bon, tu sais, je te comprend. Ton envie d'idéal, des héros héroïques qui sauvent le monde, de vilain très vilain, de poissons rigolos à la bravoure infini ! C'est beau, c'est vrai ! Un peu comme le père noël : passé 10 ans, on commence à ce dire que sa sent le poisson et que papa et maman nous ont franchement roulé dans la farine.
Ben oui, comme si il y avait une seule façon de rêver. Un seul imaginaire. Mais, même sans poissons rigolos, on peut rêver !
Miyazaki, chacun de ces films ne rentre pas dans ta description de la méthode du film parfait : pas de gentil, pas de méchant, morale peu apparente... Juste des gens. Et pourtant, quelle claque... La moral est bien là : respecter la nature, les animaux. Tenter de vivre avec plutôt que de la combattre. Etre tolèrent...
Ben oui, t'a vu. Pas besoin de passer pas tes raccourcis extravagants pour avoir une morale
Peut être que je peux aussi citer Lynch, qui explore les rêves, mais d'une façon très différent. Alors quoi ? peut être n'y a t-il pas une évidente morale chez Lynch, c'est vrai. Mais quel pied de démêler le conscient de l'inconscient. De sentir à quel point il creuse dans l'âme humaine (je m'égare)...
Ces films là, si on se tient à tes propos, n'ont pas le droit d'exister...
Maintenant, tu a envie de savoir ce que j'ai appris des Triplettes ?
Les Triplettes de Belleville est un film qui critique. Peut être que l'on va jouer sur les termes alors, car c'est vrai que la critique n'est peut être pas la morale (du moins pas fondamentalement). Mais, le fait même de critiquer suffit à dire : voyez, ne faite pas comme ça, faite autrement. Pour moi, cela est une morale.
Commençons par le début :
- Sylvain Chomet utilise des traits de caractère et attributs physiques animaux pour ces personnages. D'abord pour nous faire prendre conscience que nous sommes des animaux. Que nos comportement, nous personnes douées de conscience, sont encore bien primaire.
Il donne les attributs de chevaux au coureurs cyclistes. Dans la réalité, les chevaux de course inutile sont abattus. Dans le film, de la même façon, les sportifs inutiles sont abattus.
Et, n'est ce pas ce qui se passe dans la réalité ? Les gens, animaux ou choses devenu trop vielles, inutiles, sont jetés, mis au rebut, considérés comme des poids.
Mais ça, c'est une réalité... Grâce au Triplettes, ont peut se dire que c'est inhumain (ou pas)...On peut prendre conscience de ça. Cela, autant pour les homme que pour les chevaux ou les animaux...
- Le fétichisme de l'objet présent dans le film prouve bien aussi que nous devrions faire plus attention à ce qui nous entoure. Que chaque chose n'a peut être pas UNE seule utilité. Ouvrons les yeux. C'est aussi la preuve d'une très grande créativité..
- Reste la critique de la société américaine (voir de la tendance à américaniser) qu'il dépeint justement au travers de clichés et de cette ironie que tu rejette. Il montre un monde franchement pas engageant., juste pour que l'on puisse réagir nous même à ce monde.
Dans tout cela, c'est à toi d'avoir envie de la voir cette morale. Je pense très sincèrement que c'est à chaque spectateur de méditer sur ce qu'il retient du film et ce qu'il veux croire. Moi, j'y est vu ça, et certain y ont vu encore autre chose. Ce ne sont pas de grandes morales, non, ce sont de petites morales. De celle qui comme je l'est déjà dit, nous font penser que les choses doivent et peuvent changer.
Le film est un support d'expression (on revient a ce que j'ai déjà dit et à ce terme que je ne maîtrise pas, d'après toi) qui doit permettre un enrichissement personnel, et non nous balancer une seule morale toute faite et universelle. Et, ce n'est pas parce que tu ne la voit pas, qu'elle n'existe pas...
Parce que, a priori, les belles morales dégoulinantes que tu réclame, les "partis pris", eux, sont d'horribles clichés naïfs bien peu moralisateur au final...
Pour conclure, personne ne vas t'empêcher d'avoir le dernier mot. Pas moi en tout cas. Tu trouvera bien des choses à redire, et ainsi, tu va prouver que ta moral et ta provocation de lourdeau valent plus qu'une once de réflexion en sortant du cinéma.
Bien à toi
P.S : je suis conscient que bien malheureusement je n'écrit pas français parfaitement. Malgrès cela, je fait l'effort de former des phrases correctes avec ponctuations, etc... Et, jusque maintenant, le style SMS que tu à utilisé te désigne plus comme un ado que moi. A bon entendeur...
[ Ce message a été édité par: ADAm le 2004-11-25 17:48 ]