Pour ma part je m'en souviens parfaitement. J'étais dans un vidéo club avec trois potes et comme d'hab' ça faisait 45 minutes qu'on se prenait la tête à choisir ce qu'on voulait voir. C'était les débuts du DVD et l'âge d'or des zones 1, avant que les lois helvetiques ne leur fassent la peau.
Donc on se prenait le chou à choisir entre la méiocrité de telle super-production occidentale et la nullité de telle autre super-producion occidentale. La seule chose qu'on arrivait à faire c'était gonfler l'employée qui voyait l'heure de fermeture se rapprocher à grandes aiguilles. Et puis voilà que je vois un DVD avec un boîtier sytlé, d'un genre peu habituel. Je m'approche pour découvrir avec étonnement un dessin animé japonais vanté comme étant "the star wars of animated features". Mes seules connaissances dans ce domaine étant constitués de quelques malheureux épisodes des Chevaliers du Zodiaques - à l'époque je savais pas que c'était grave d'utiliser le titre français
- conquis de haute lutte face à mes parents (ouais ça va ça va on a tous resquillé pour matter la TV quand on était gosse
), mon seul indice de qualité était cette optimiste comparaison faite par des américains pour des japonais entre le sacro-saint star wars et le long-métrage que je tenais entre les mains.
Mes potes ont suivi, non pas que ça les intéressait follement, mais c'est simplement le seul film contre lequel personne n'avait fait montre de véhémence
Et je me suis retrouvé scotché devant ce film dès les premières secondes. Tout y était parfait. La musique, le dessin, puis le scénar. Les premiers plans ont suffit à me convertir. Le tambour suivit des instruments à corde amenant cette forêt sombre, cette créature médusesque dévorant la végétation sur son passage, et puis ces paysages vert avec ce cavalier monté... sur un élan rouge ?! Jamais je n'aurais imaginé qu'une telle passion pouvait naître d'un petit boîtier intitulé "Princess Mononoke".
Et puis quelques jours plus tard, zappant bêtement à la TV, comme j'en avais parfois l'habitude en cette époque sombre et reculée, je tombe sur un manga (je continue à vous restituer mes souvenirs en langue d'origine
) que je me décide à regarder, nouvellement confiant en cette chose qu'était la japanimation. Et rebellote, me revoilà scotché devant ce petit bijoux dont je n'étais en revanche pas foutu de comprendre le titre. C'est vrai ça, ça veut dire quoi "Neon Genesis Evangleion" ?
Peu après de retour au vidéo club, j'empoignais un long-métrage japonais correspondant à ce que son éditeur appele "une intrigue politico-militaire hors paire". Je découvrais Patlabor 1 !
Et pour le reste, bah ce fut Jin-Roh, Akira, Patlabor 2, les Ailes d'Honéamise, le tombeau des lucioles ainsi que Cow Boy Beebop et Love Hina côté séries.
Je me souviens aussi parfaitement de ma première daube....