[Actu] Bakast pose les questions

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Comme vous avez pu le constater dans cette actu, nous abordons le dernier numéro de Bakast : Bakast #43 Patéma – la vague inversée.

Si vous voulez aborder l'un de ces thèmes, c'est dans ce sujet.

[Kenji Shinoda]

Mince alors...les enfoirés! ...ils ont réussi à m'arracher un rire avec leur mini-sketch d'ouverture!

Nos deux compères nous offrent (une nouvelle fois) deux réflexions intéressantes concernant l'évolution de la japanime à savoir:
- la diminution de la volience
- la frilosité et le manque d'ambition des nouveaux auteurs d'animes originaux

Concernant le premier point, pour ma part, je pense constater également cette diminution de la violence directe au sein de l'animation/manga en général. Cependant, cela ne me semble pas être une volonté d'asceptisation des moeurs mais plutôt être, dans une certaine mesure, le résultat d'une maturation de l'animation qui a donné lieu à un dosage plus subtile, plus maîtrisé donc plus efficace de cette violence caractéristique. D'ailleurs, et là il s'agit surtout d'une impression générale sur une période qui s'étend depuis la fin des années 70, les diverses bagarres entre protagonistes qui monopolisaient "les scènes violentes", ont laissé place par la suite à d'autres formes de violences qu'on pourraient peut-être qualifier de plus discrètes (pédophilie, viol,...).
Enfin, pour mieux appréhender ce phénomène, il est intéressant de faire le lien avec un autre point que le duo avaient évoqué dans leur précédente émission de manière presque anecdotique mais néanmoins juste, à savoir la sur-exploitation du personnage du lycéen, au dépend de personnages plus adultes dépassant la trentaine, et qui est arrivé à saturation avec l'épuisement de tous les thèmes possibles et imaginables dans lesquels on pouvait le faire évoluer.
La question de la violence dans les animes est donc à considérer avec ce paradoxe entre son recours plus réfléchi d'une part et une infantalisation généralisée de l'anime/manga (shonen ou pas) d'autre part.

A propos de cette nouvelle générations de réalisateurs (d'animes originaux j'entends), voilà ce que Cédric et Philppe leur reprochent:
- trop de simplicité scénaristique
- trop de classicisme
Je suis du même avis pour le premier, du moins si l'on regarde l'évolution de 20 dernières années.
Pour ce qui est de leur volonté systématique de créer des oeuvres dites classiques, càd des contes à la Myazaki ou à la Takahata, je ne suis pas d'accord. Au contraire, ils semblent plutôt faire preuve d'une peu plus grande diversité de genres: Makoto Shinkaï, Yasuhiro Yoshiura entre autres. Par contre pour ce qui est de savoir si cette nouvelle génération réussit à égaler leurs ainés dans ce domaine qu'est le conte classique, je ne peux actuellement me prononcer à cause de mon manque de référence.