
L'animation, c'est de l'image mais c'est aussi du son. Dans l'univers sonore d'une série, ce que l'on retient le plus généralement c'est la musique. Que cette dernière participe à l'immersion du spectateur ou qu'elle donne une identité à l’œuvre qu'elle accompagne, une OST (bande originale sonore) peut prendre une importance considérable allant même jusqu’à voler la vedette à la série dont elle dépend. Écoutez attentivement, nous allons essayer de trouver la meilleure OST de l'année.
Glasslip
Avec un effectif classique pour musique de chambre, l'OST de Glasslip s'aventure dans le style galant du XVIIIème siècle. Accordant une grande importance au violon et au piano, le compositeur Akito Matsuda nous livre une bande originale légère ne s'aventurant que rarement dans le registre de la mélancolie. Cette musique pleine de délicatesse vient parfaitement habiller une intrigue basée sur le thème de l'adolescence.
Haikyû!!
L'OST de la série Haikyû!! est le fruit de la collaboration entre deux compositeurs Yûki Hayashi et Asami Tachibana, tous deux affiliés au studio d'enregistrement Legendoor. Dans ce contexte, la bande originale de cette série consacrée au volley-ball s'autorise à explorer des styles et des influences variées. Le seul dénominateur commun entre tous les morceaux, c'est l'émotion. Quelque soit l'effectif orchestral utilisé, le duo de compositeurs parvient parfaitement à traduire l'intensité et la mélancolie qui se dégage de cette série.
Hamatora
Pour la musique de la série Hamatora, Makoto Yoshimori a comme beaucoup de ses confrères privilégié le piano et le violon. Pourtant la bande originale de ce dessin animé se distingue clairement des autres. Cela s'explique par l'utilisation sporadique de multiples instruments inhabituels au Japon comme l'harmonica ou la trompette. S'aventurant dans tous les styles, le compositeur de Baccano! voyage du jazz à la musique classique en passant par des sonorités cubaines. Le tout donne une OST aux accents parfois étranges mais qui s'accorde parfaitement avec la réalisation stylisée de Seiji Kishi.
Kill La Kill
Si de nombreux styles de musique se côtoient dans la musique composée pour Kill La Kill, les morceaux que l'on retient le plus facilement sont ceux jouant sur le registre épique. Grâce à une orchestration puissante, à l'utilisation récurrente de guitares électriques et aux chœurs qui semblent lancer des cris guerriers, Hiroyuki Sawano parvient à évoquer la sourde rumeur d'une armée en marche.
Terror in Resonance
S'il fallait désigner le réalisateur d'animé pour lequel la musique a le plus d'importance, le grand gagnant serait sans aucun doute possible ce grand monsieur qu'est Shinichirô Watanabe. En effet, chacune de ses œuvres semble définie à l'avance par sa bande son. À de nombreuses reprises, ce réalisateur mélomane a sollicité le savoir-faire de Yôko Kanno et Terror in Resonance est le fruit de leur toute dernière collaboration. Cette fois-ci, la compositrice a choisi de coller au plus près de l'ambiance oppressante de la série en privilégiant des sonorités artificielles et inquiétantes. Tel un styliste qui tente de créer des vêtements à l'image des mannequins qui les portent, Yôko Kanno habille Terror in Resonance d'un manteau qui épouse parfaitement toutes les formes de son intrigue. Encore une réussite à mettre à son crédit.