Aux Etats Unis, il parait que le tournage de la saison trois commence...
NRJ12 nous a offert une partie de la première saison:
Friday Night Lights
Plus glamour, mais surtout, moins « tordu » que One Tree Hill (qui n’a au final d’excellent que sa bande son, même si la série n’est dans l’ensemble pas mal), plus « terre à terre » que The OC ou Gossip Girl, Friday night lights, c’est LA série à ne pas manquer. Pourtant, les distributeurs semblent ne pas être de cet avis.
En effet, diffusée pour l’instant uniquement sur le câble et TNT (très exactement, sur NRJ12, chaîne que je ne suis même pas certaine qu’elle ait réellement un public, mais, comme d’habitude, cet avis n’engage que moi, et en l’occurrence, je n’ai pas cette chaîne, passons). Peut être un jour, aurons nous le droit de la voir sur les chaînes dites nationales. Rien n’est moins sûr, d’autant que depuis quelques temps, les chaînes en question ont quelque peu tendance à acquérir beaucoup de séries, mais à ne rien diffuser. Bref.
Ajoutez à ça le fait que, comme souvent, les américains ignorants de leur chance, ont presque boudé la série. Encensée par la critique, l’audience était loin d’être au rendez vous lors de la première saison. Heureusement, confiants, les producteurs ont décidé de tout de même lancer une deuxième saison, et la saison trois est déjà en préparation.
Mais la question n’est absolument pas là. Quoique ? Comme beaucoup de séries dites phénomènes, Friday nights lights repose principalement sur des « inconnus ». Exception faite de Kyle Chandler, héros de la superbe série Early Edition( « demain à la une » en français) et qui a fait une apparition plus que remarquée dans la série Grey’s anatomy (le démineur) ah ? On me soufle qu’il a également joué dans le remake de King Kong de Peter Jackson ? Je ne l’ai pas vu (comment ça, honte sur moi ?), tout ça pour vous dire, que sans cet acteur, jamais il ne me serait venu à l’idée de regarder ce soap. Et oui, je dois l’avouer, adolescente j’étais follement amoureuse de Gary Hobson….. Passons. N’ayant pas vu King Kong, je suis de ce fait assez étonnée, en tant que « fan » de cet acteur, qu’il n’est rien fait au cinéma depuis. Mais je ne le regrette pas.
Dans Friday night lights, Kyle Chandler interprète un charismatique mais autoritaire coach de football américain. Au Texas, le football est une religion, et dans la petite ville de Dillon, le championnat est leur univers. Tout, absolument toute dans la ville tourne autour des joueurs, qui sont bien souvent élevés au rang de demi-dieu.
Ce qui me plait dans la série, dans un premier temps, c’est l’image. J’ignore quel nom porte cette technique, mais cela vous donne l’impression que vous regarder un documentaire et non un soap, surtout avec les scènes en espaces clos, comme le salon du coach ou les vestiaires. Ensuite, les personnages sont très creusés, très détaillés, à tel point que même la plus banale des conversations est intéressante. On a vraiment l’impression d’être « des leurs », on se sent impliqué. Plus particulièrement, au milieu de tous ces adolescents perturbés, le couple Taylor (le coach, interprété par Kyle Chandler, et son épouse, conseillère psychologique au lycée) est le ciment de la série. Leur complicité, leur maturité, ils sont parfaits. Mais ce ne sont pas des gens parfaits « lisses », ce sont des gens parfaits qui se battent tous les jours pour être parfaits : ce n’est pas la famille Camden !
Les deux bémols de cette série, sont également les deux autres « points forts » : le reste du casting. A part un, les acteurs de cette série sont plus beaux les uns que les autres. On les croirait tous sortis d’une pub pour Calvin Klein ! Ça ne les empêche nullement d’être crédibles, bien au contraire, vu que c’est justement ce physique parfait qui est pour la plupart au centre de leurs problèmes.
Le dernier point n’est pas le moindre : Matt Saracen. Une série n’a jamais fait plus « héros ado de base » que ce personnage. L’univers entier est contre lui, et d’un seul cou, il se retrouve au centre de toutes les attentions. Alors, oui, il est adorable, oui, on n’a qu’une envie c’est de le serrer très fort dans nos bras et lui dire que tout va s’arranger. Et pourtant, bien que parfaitement consciente de l’énormité du cliché de ce personnage, je suis amoureuse (oui, je sais, je suis souvent amoureuse)
Matt porte la misère du monde sur ses épaules, et c’est peu de le dire : On ignore où est sa mère, on la suppose morte. Son père est en Irak, sa grand-mère avec laquelle il est contraint de vivre (il ne le voit pas comme ça, bien sûr, c’est un brave garçon, il est fier de s’occuper de sa grand-mère, pas comme moi) souffre de démence (il y a entre autre un épisode où elle est retrouvée nue dans la baignoire des voisins), son meilleur ami est un nerd (comprenez looser), il travaille à mi-temps dans un fast-food de seconde zone, il est timide, renfermé, et même s’il adore ce sport (c’est « un peu » toute sa vie) il ne sait pas trop ce qu’il fait dans l’équipe, d’ailleurs, il est moyennement apprécié de ses coéquipiers. Arrive le premier match, et là, sa vie bascule : le quater back, star de l’équipe, promit à un grand avenir professionnel est très gravement blessé : Matt se retrouve titulaire. Et alors que tous (sauf sa grand-mère) s’attendent à une défaite, il donne la victoire à son équipe.
Voir évoluer Matt Saracen et voir le coach Taylor s’occuper de ses joueurs comme un père pour ses fils, sans pour autant délaisser ni sa femme (qu’il aime « presque » autant que le football) ni sa fille, est vraiment plaisant. Les personnages secondaires sont à la fois attachants et intéressants. Ah oui, et, accessoirement, Matt Saracen est vraiment craquant !
Friday night lights nous raconte donc le plus simplement du monde le quotidien d’une petite ville du Texas qui n’a que deux passions dans la vie : Le foot US et Dieu. Avant de regarder cette série, je n’aurais jamais cru que je pourrais comprendre et encore moins apprécier le football américain. C’est chose faite. J’espère juste que contrairement à One Tree Hill qui partait également très, très bien, Friday night lights ne se mettra pas soudainement à privilégier les histoires de fesses au reste. Pour l'instant, même s'il y en a un peu, au terme de cette première saison, le gros avantages c'est que les adultes, surtout le couple principal, ont une part trop importante dans le récit pour que ce soap soit trop immature. J'ai adoré suivre les histoire presque ordinaires de ces gens ordinaires.
Ma note :8.5/10