Bon aller, je commence par le début moi aussi
Ce jour-là, comme tous les lundis, David se prépara à partir au travail.
Une histoire, ce n'est pas une VDM
Travailler un lundi, ça n'est pas exceptionnel.
Une histoire, ce n'est pas un JDR, tu dois trouver un prétexte pour donner des infos au lecteur. Le lecteur doit trouver normal que tu donnes ces informations. Sauf jeu littéraire particulier, le texte est une histoire, pas une description faite au lecteur.
... tant cela contrastait avec sa façon d'être habituelle.
Il bosse tous les lundis, mais surement aussi tous les autres jours de la semaine. Ce n'est pas cohérent.
Proposition : "sa façon d'être du week-end", "hors travail", "au naturel"...
Il ôta son t-shirt noir à l'effigie de Black Sabbath...
Il faut éviter les textes qui vieillissent naturellement trop vite, ou qui excluent trop de lecteurs. Bien sûr, il faut aussi ancrer le récit dans son époque. C'est juste qu'à donner trop d'infos tu donnes l'impression que tout est détail important. Ici tout le monde ne connait pas Black Sabbath, donc soit tu fait du générique, mais ça devient vite lourd, soit tu en parles avec suffisamment d'assurance pour qu'on ne se pose pas de question.
Proposition : Enlève juste l'adjectif "noir", j'imagine qu'un t-shirt de Black Sabbath va être peu souvent rose.
De même, il mit un jean, lui donnant un air plus sérieux.
Je n'ose pas savoir quel bas il avait pour qu'un jean fasse tout de suite plus sérieux. Avant cette phrase, j'avais l'impression de voir un cadre supérieur se mettant en costard pour aller bosser. Le jean, ça casse l'ambiance.
finit par préparer ses affaires, pleines de dossiers.
Pour un véto, qui va prendre les consultations du jour, bizarre cette tonne de dossier.
Le jeune homme qui passait ses week-ends à sortir et à se mettre minable, que ce soit avec l'alcool ou les femmes avait l'habitude de se lever en début d'après-midi les premiers jours de semaine avait fini de se préparer vers quatorze heures.
Là, l'ambiance est encore plus cassée qu'avec le jean. Tout fait croire à un emploi régulier de bureau, or ne pas travailler le matin au moins le lundi et le mardi, soit il ne garde pas son job longtemps, soit il a des horaires arrangés, soit son boulot n'est pas vraiment ce que montre tout ce sérieux.
Si tu fais ces descriptions de personnages au début de ton histoire, c'est pour que le lecteur s'approprie ces points de vue. Il faut donc construire une image cohérente du personnage, ce qui n'empêchera pas les surprises par ailleurs.
...
(Déjà traité par JK)
Allant sur ses vingt-six ans le treize novembre, il prévoya de partir à nouveau en voyage, comme il le faisait depuis quelques années en profitant d'un exploit vétérinaire qu'il avait accompli plusieurs années auparavant, alors qu'il débutait à peine dans cette voie.
Il a fini de se préparé, puis il va sur... ses 26 ans ! Ça manque clairement de transition.
la filière vétérinaire était un pur jeu d'enfant pour David puisqu'il avait un don inné pour le contact avec les animaux
Là, j'ai vraiment tiqué, on se croirait dans un film...
Tu situes ta histoire en France, et pour faire véto, avant le contact avec les animaux, il y a tout un bagage scientifique théorique à apprivoiser, biologie, chimie, éthologie... Si tu veux que ton personnage s'abstienne de ces fastidieux indispensable, déclare le très rapidement assistant, aide, et pas apprenti, collaborateur ou associé.
Un don qu'il savait utiliser depuis des années, et dont il avait abusé afin de se tailler une réputation et qui lui avait permis de côtoyer d'autres vétérinaires expérimentés autour du monde.
L'abus laisse entendre une activité contre la déontologie, or "se tailler une réputation" et "côtoyer d'autres vétérinaires expérimentés", ça ne se semble pas très vilain...
Oui, comme il pensa lui-même, depuis son retour à Lyon, plus grand chose ne l'effrayait, pas même frôler le coma éthylique plusieurs fois par mois, quitte à passer des heures aux toilettes en croyant vomir ses entrailles tout en ayant l'impression d'être un hamster ne contrôlant plus sa roue...
La description de ses exploits était au paragraphe d'avant. Ce nouveau paragraphe commence par la découverte de la secrétaire. Tu ne peux continuer comme ça les pensées du héros.
Naturellement, je n'aurai pas associé les frayeurs avec les animaux et les soirées plus qu'arrosées. Le raccourci de pensée est un peu rude.
Et aussi, "depuis son retour à Lyon", ça manque d'une marque temporelle plus précise (il y a xxx mois, semaines...).
C'était un magnifique étalon alezan
T'es à Lyon, grande agglomération urbaine. A priori un véto ne recevra des équidés et tout autre animal rural que s'il se situe à la limite de la banlieue lyonnaise, ce que tu ne suggère aucunement.
qui souffrait d'une tumeur non soignée. David comprit de suite quel était le problème : le propriétaire du cheval n'avait jamais soigné celui-ci. Le jeune homme et son mentor auraient largement pu traiter cela si cela avait signalé dés le début, mais il était trop tard. Selon le propriétaire du cabinet, cela faisait six mois que l'animal avait une tumeur qui lui pourrissait petit à petit les poumons. Cela pouvait facilement se voir et s'entendre à la respiration de ce dernier.
Depuis son entrée, il n'a eu aucune connaissance du dossier de l'animal. Si le héros exerce son don, il faut que cela soit plus explicite.
"Tumeur non soignée ... avait jamais soigné celui-ci", c'est David Lapalisse le nom complet du héros ?
Si le manque de soin est un problème, c'est à cause de la gravité particulière de la maladie, la tumeur en elle-même n'est pas due à un manque de soin.
Le cheval aurait pu être soigné par n'importe qui, pas forcément le jeune homme ou son mentor. D'ailleurs le terme mentor fait bizarre, c'est pas un terme courant pour désigner un tel personnage. La première fois que tu place ce terme, c'est dans "Alors qu'il franchissait la porte du cabinet de son mentor, il se rappela avoir manqué de décéder suite à la morsure d'un cobra en Inde", et à ce moment, j'ai cru que le mentor était indien, qu'il avait été rencontré en Inde...
Selon le propriétaire du cabinet, cela faisait six mois que l'animal avait une tumeur
Cet autre terme pour désigner le mentor est trop proche de "propriétaire du cheval".
Aussi, rien ne laisse deviner un échange entre le jeune homme et le vétérinaire, cette affirmation est donc douteuse.
-Laissez-moi juste le temps de le vendre !
C'en était trop, David attrapa le client au par sa chemise au niveau du cou et le souleva un peu, bloquant ce dernier contre le mur.
Tu passes trop vite sur cette réaction. Durant le dialogue et le passage d'introduction, on ne présente aucune des réactions de David, aucun jugement n'est placé dans la description de l'état du cheval. L'intervention du propriétaire est surement choquante, mais une telle réaction ne se passe que si David a au moins fulminé quelques secondes auparavant.
J'arrête pour l'instant