Cite là en MP, je suis friande de citations. :]
Sinon pour répondre à Overgame, et pour souligner la remarque de Mitsuki, oui, c'est de la fiction. Mais ce n'est pas parce qu'un décor est fictionnel que les personnages et leurs émotions doivent l'être. (sinon on ne serait même pas capables de s'identifier, ou on le ferait pour de mauvaises raisons, ce qui aurait plutot tendance à tromper le spectateur qu'à lui faire du "bien")
Cf K.Dick, Simmons, Scott Card... La "bonne" littérature de science fiction est justement une littérature qui ne parle pas d'autre chose que de l'humanité.
Je ne trouve pas le personnage principal particulièrement original, mais question de point de vue.
ça sent la frustration (oh combien compréhensible) d'être resté de glace face à une oeuvre que tout le monde semble aimer sauf soi-même.
Tu sais, si je devais être frustrée par ce genre de truc, je ne pourrais même plus bouger le petit doigt sous le coup de l'aigritude, rien qu'en comptant les oeuvre de Miyazaki d'une part et les oeuvres de Bee Train de l'autre.

Je n'ai pas vu cet anime, mais j'ai lu plusieurs fois qu'il y avait une scène de viol superbement élidée.
Si pour certaine personne ayant pris part à ce débat ce n'est pas de l'horreur psychologique
Tiens, j'ai oublié de répondre à ça... Et non, ce n'est pas de l'horreur psychologique. Entre montrer quelque chose et le faire sentir, il y a un gouffre. Je vais me répéter : les 5 premières secondes de la chanson "Fee Fi Fo" des Cranberries suffisent à me faire fondre en larme à chaque écoute. Simplement parce qu'il y a dedans l'horreur psychologique d'une situation pointée du doigt.
Maintenant, tu prends Young Teacher Onizuka, dans lequel le héros se fait violer par un gros camionneur (je n'ai vu que des images sur le topic quizz, si ça se trouve rien à voir, mais n'importe quelle autre série ferait l'affaire) : horreur psychologique ? Non, tout le monde rit, c'est fait pour ça.
L'horreur psychologique n'est pas située dans le viol, mais dans le ressenti du viol. On peut se faire violer et n'en avoir rien à cirer, on peut se faire violer et en rester traumatisé toute sa vie.
Dans une oeuvre de fiction, l'horreur psychologique est présente ou ne l'est pas. Si tu mets une gamine qui DEVRAIT être traumatisée selon toute logique, mais qui dans les faits ne montre aucun signe de traumatisme, alors il n'y a pas d'horreur psychologique que scénaristique, c'est à dire rien du tout. Le spectateur ne peut pas comprendre ou ressentir le viol si tu ne fais que lui montrer une fille en train de lire un manga qui se fait prendre par un gros militaire. Pour qu'il y ait horreur psychologique présente, il faut que le viol empeste l'athmosphère de l'anime, de la même façon qu'il empeste la chanson Fee Fi Fo des cranberries sans qu'une seule fois le sujet soit abordé dans ladite chanson.
La différence entre le bon acteur et le mauvais acteur, donc. Celui qui n'a même pas besoin que quelque chose soit présent pour qu'il existe (que ce soit une chaise ou une situation de viol), et celui qui n'arrive pas à le faire exister même en nominant sa présence.
Je me répète, mais visiblement je n'ai pas été claire au poste précédent dans mes explications/argumentations.
Ensuite, on peut ne pas être d'accord sur la présence ou non de ladite atmosphère, et argumenter là dessus, scènes à l'appui. Moi ce que j'attend d'une scène de viol, c'est que la fille se sente mal, visiblement mal, qu'elle ne puisse plus se supporter elle-même, qu'elle se vide complètement de sa substance... Là, il y aurait quelque chose de dit, d'intéressant, de
physique. Mais je n'ai rien vu de tout ça dans NaTHaT. Je suis peut être passée à côté, mais j'ai surtout vu une gamine pleurer recroquevillée, puis péter un cable et avoir peur... Pas une gamine qu'on a détruite, mais une gamine qu'on a terrorrisée. Il n'y a pas d'horreur psychologique si la gamine n'est pas détruite. La terreur, on s'en remet facilement.
Au final, la gamine m'est juste apparue comme terrorrisée, mais finalement peu profondément affectée (je n'ai pas dit "pas", j'ai dit "peu"). Pour moi il n'y a pas d'horreur psychologique là dedans.
Pareil pour la torture. Un gamin battu fini détruit. Il finit par se taire. Il finit par ne plus rien dire. Si il subsiste par sa propre volonté, il est changé à jamais.
Ici, le héros ne connaît rien de tout ça. La seule chose qu'il exprime, c'est "ça fait mal", et il finit la série dans le même état qu'il l'a commencée.
Il n'y a pas d'horreur psychologique là dedans. Ou alors vous n'avez jamais vu ce que c'était qu'une gamine violée, ou qu'un gamin battu. (cf "Luka", de Suzanne Vega, une autre chanson qui correspond très bien à notre deuxième cas)