Birthday Wonderland
Résumé Wikipedia:
Akane est une jeune fille qui manque de confiance en elle. La veille de son anniversaire, elle fait la rencontre du mystérieux alchimiste Hippocrate et de son apprenti Pipo, qui lui déclarent être en mission pour sauver le monde. À partir de la cave de la maison, ils ouvrent un passage vers un pays merveilleux, Wonderland.
Le réalisateur Keiichi Hara est aussi celui de Colorful, d'un film live sur la vie d'un cinéaste japonais, Hajimari no michi, et de Miss Hokusai, dont le traitement ne m'avait pas semblé à la mesure d'un sujet aussi captivant.
Ressenti:
Difficile de réunir mes pensées sur Wonderland: je ne sais pas si le mot déception est approprié, n'ayant pas de grandes attentes.
L'alchimie entre les persos fonctionne assez bien, malgré un doublage français peu naturel au début (restons poli), et les protagonistes comme les antagonistes ne manquent pas d'intérêt et de développement.
On peut louer la façon dont les deux filles abordent ce monde magique: c'est à la fois impertinent et casse-gueule en s'attaquant à la crédibilité du récit lui-même. Lors de la traversée du Wonderland, on peut avoir l'impression de passer à travers certains enjeux tout en se laissant porter par les péripéties, sachant qu'avec la magie on ne peut jamais prédire quel deus ex machina va s'inviter.
L'humour et la légèreté sont au programme avec plus ou moins de réussite, mais l'intrigue a aussi un côté sombre et dur qu'elle nous envoie à la figure: un peu brutal mais ça ne manque pas d'impact.
Si le film a son lot de belles scènes, on peut déplorer des transitions parfois hachées ou mal fichues (comme dit plus haut), le plus gênant étant que ça puisse être délibéré, tel une intention d'auteur pas claire ou contre-productive.
Plus globalement, la réalisation a les atours d'un "vrai" film d'animation, joli mais n'ayant pas l'ambition de nous décrocher la mâchoire, ce qui n'est pas un mal. La découverte d'un univers magique en touriste aboutit à un 3ème acte assez particulier où l'on comprend les choses au fur et à mesure qu'elles se déroulent: j'ai quand même bien aimé ce qui concerne le prince.
La situation finale et l'épilogue manquent bigrement de soin et je pense que dans la salle de cinéma on est tous restés sous le choc d'une non-conclusion (edit: ou d'un non-epilogue). C'est terrible de ne pas voir ça en tant que réalisateur ! Le récit engrange une certaine énergie, des émotions et que sais-je encore: faire tout retomber avec platitude est un gâchis qui peut à la rigueur convenir à la fin d'un arc narratif d'anime, mais pas ici...
Wonderland est un film intrigant, coloré, faussement léger mais agencé d'une façon à remettre à l'appréciation du spectateur ce qui aurait dû être explicité et incarné par les personnages et l'intrigue avec moins d'équivoque à mon sens. Peut-être suis-je seulement réfractaire au style du réalisateur qui m'empêche d'être plus enthousiaste ou positif. Une œuvre à revoir ?
Je serais bien curieux d'avoir un avis de votre part !