Animeka

Puisque personne ne semble en avoir parlé pour l'instant, j'ouvre le sujet sur cet anime. (Il est sûrement bien trop tôt pour lancer un sondage).

Je ne me hasarderai pas à faire une présentation générale puisque Guguganmo s'en est très bien chargé. Je parlerai juste de mes premières impression.

Cet anime semble pouvoir être soit un des meilleurs animes de SF de ces dernières années, soit un gâchis complet. Le début est à la fois péchu et intrigant, et augure bien de la suite.


En fait il y a vraiment d'excellents points et de très mauvais à la vue des deux premiers épisodes:
- Le contexte de SF semble assez réfléchi, notamment le lien entre la plongée et le cyberespace/Grille/Matrice
- Le fait d'avoir un personnage principale prématurément vieilli et invalide est quelque chose de très rare dans les animes (bien sûr, il y a Le château ambulant, mais l'ambiance n'est pas du tout la même et le rajeunissement est possible, ce qui n'est pas le cas dans Real Drive).
- La relation entre le personnage principal, qui a passé cinquante ans sans vivre, et son ami qui a vraiment vécu toutes ces années semble intéressante

Par contre, on retrouve aussi:
- les petites infirmières avec les plans 'Spécial Fan-Service'
- Des graphismes particulièrement kitch dans le monde virtuel (couleurs ultra flashi et combinaison de plongeon)

Donc au final, on oscille pour l'instant entre le très bon et le mauvais... à voir ce qui l'emportera.

Fiche Animeka : Real Drive

Pas grand chose à ajouter, mis à part que le kitch du monde virtuel ne m'a pas frappé et que pour ma part, je n'oscille point. J'ai été décontenancé par le fanservice: je sais bien que la bébête peut s'inviter partout mais ça reste surprenant.

J'aimerais demander aux gens qui s'y connaissent si le fanservice ne s'invite pas de plus en plus dans les animes sérieux/de qualité (je ne parle pas forcément de Real Drive). Est-ce que ce n'est pas une solution désespérée de la part des studios pour attirer le maximum de monde sur leur production et endiguer le téléchargement illégal ? (enfin ils ne peuvent pas faire ça de gaieté de coeur, non ?)
Dans tous les cas, je demande s'ils se rendent compte que de courtes scènes de voyeurisme peuvent, suivant les sensibilités, profondément décrédibiliser les animes de qualité qui sont a priori de bons ambassadeurs pour ceux qui veulent découvrir l'animation japonaise ?

Enfin nonobstant ça, j'ai hâte de voir la suite !

J'aimerais demander aux gens qui s'y connaissent si le fanservice ne s'invite pas de plus en plus dans les animes sérieux/de qualité

Pas vraiment vraiment, disons que le fan service est utilisé pour attirer du monde. Certains animes qui sentent qui n'auront pas les moyens de capter assez d'attention l'utilise dans le but d'être vu. Y en a t'il de plus en plus, je ne pense pas .

Pour Real drive je n'ai vu qu'un épisode (je mate la sutie ce soir), et j'avais pas compris que c'était un monde virutel qu'il y avait sous l'océan '. Je croyais que l'océan se révoltait contre l'humanité ou un truc du genre, et que au fond de l'océan on voyait un phénomène inexpliquée mais bon j'avais pas tilté que ce phénomène était un monde virutel loin de là. J'espère que la suite va m'éclairer XD

Syaoran a écrit:Je croyais que l'océan se révoltait contre l'humanité ou un truc du genre, et que au fond de l'océan on voyait un phénomène inexpliquée mais bon j'avais pas tilté que ce phénomène était un monde virutel loin de là. J'espère que la suite va m'éclairer XD

Hum, à dire vrai, je ne suis pas sur que j'avais compris ça également.

Je me suis sans doute mal exprimé: on ne sait pas vraiment ce qu'il y a sous l'océan - on sait juste qu'il existe un lien entre l'océan et le monde virtuel. Quant à savoir lequel, ça fait partie justement des aspects très intéressants de l'anime...

Bon je crois que je vais arréter car l'ep 2 ma limite gavé. Dc il semblerai que ce soit un monde virtuel mais bon je pige rien à son existence et surtout on comprend rien à ce qu'ils font... dans l'ep 2 ils débite des phrases en disant, il faut faire ça ça et puis ça pour que ça remarche, le héros appuie sur un bouton et nous on est là un peu comme des imbécil à se dire: "oui et?".

J'aime bcp l'héroine mais voila, je me suis ennuyé dans la phase ou le mec se retrouve plongé dans le monde virtuel. Pas trop envie de continuer

Syaoran a écrit:Bon je crois que je vais arréter car l'ep 2 ma limite gavé.

masamune shirow = aie mal a la tête lol
j'aime bien ghost hound mais la on dirait que sa n'a rien a voir. Je vais attendre un peu avant de me mater les épisodes (en plus j'ai plus d'aspirine).

Ne vous gênez pas pour abandonner ! Moi je continuerai sûrement

Je n'ai vu que le premier, et le post de présentation de Benedict dit tout ce qu'il faut. Comme le Gritche, je n'y ai pas vu de côté kitch pour le moment. En tous cas, le chara design est sympa, l'animation aussi, c'est beau (bon, c'est un peu... bleu... mais bon, je vois pas comment ils auraient pu faire autrement ), les musiques sont biens, et l'histoire est intrigante. Ca parle beaucoup d'intuition pour l'instant, ça semble être le point focal du "message" de la série. A voir ce que ça va donner.

Pour le fan service, je l'ai pas vu concernant les infirmières, mais c'est vrai qu'on se demande pourquoi la secrétaire générale est une pouf bonnet F qui pour une communication officielle en visio, se retrouve en position "à la romaine" sur son lit, dans une tenue d'été, prise dans toute sa longueur... J'ai arrêté de chercher à comprendre, vaut mieux

Après 4 épisodes de vus, j'en tire une impression globalement positive. Au niveau de la réalisation, c'est franchement beau. Les décors (l'eau) sont finement travaillés et agréables à l'œil. L'animation est fluide, le rendu général est très positif. Le chara-design est également de mon goût avec des visages parfois assez détaillés (Haru) ou qui évite des disproportions trop flagrantes (exit les yeux qui bouffent la moitié du visage).

L'univers m'intrigue et attise ma curiosité. Reste ensuite à savoir quel chemin prendra l'anime, ce qui est difficilement visible jusqu'à présent. Avec ces 4 épisodes, on peut se faire une idée approximative de ce qu'est le métal. Je conseille de persévérer malgré l'évidente difficulté à se plonger dans un monde qu'on ne comprend pas. Des informations sont distillés dans les épisodes 3 et 4 (surtout 4) qui je l'espère, seront complétées dans les épisodes suivants.

Au niveau du fanservice, il est moins présent que je l'imaginais (surtout avec une lycéenne habillée en minijupe) et donc pas si gênant que ça. Bon, il y a le mystère de cette secrétaire générale qui semble n'être là que pour montrer ses formes. Sa présence est pour le moins largement dispensable.

En bref, au niveau de l'emballage, le début de la série est réussi. Reste maintenant à offrir un contenu digne de ce nom. Il reste 22 épisodes pour ça, donc j'ai bon espoir que mon souhait soit exaucé.

Syaoran a écrit:Bon je crois que je vais arréter car l'ep 2 ma limite gavé. Dc il semblerai que ce soit un monde virtuel mais bon je pige rien à son existence et surtout on comprend rien à ce qu'ils font... dans l'ep 2 ils débite des phrases en disant, il faut faire ça ça et puis ça pour que ça remarche, le héros appuie sur un bouton et nous on est là un peu comme des imbécil à se dire: "oui et?".

J'aime bcp l'héroine mais voila, je me suis ennuyé dans la phase ou le mec se retrouve plongé dans le monde virtuel. Pas trop envie de continuer

Je suis assez d'accord avec Syaoran : j'en suis à 3 épisodes (là je vais voir le 4ème) et pour l'instant je n'ai rien compris à ce que veulent les auteurs j'ai compris le postulat (le diver, plongeur, est un cyber-plongeur dans un océan virtuel comme la Matrice) mais je ne vois pas l'intérêt, le but, l'idée quoi !?

L'animation est correcte sans plus, les femmes sont étrangement assez "en chair" (ce qui est, reconnaissons le, assez contraire aux "longues jambes fuselées nippones" habituelles) mais bon ... aucune passion, aucune idée intéressante (en plus je viens de voir le dernier épisode de DGM qui est vraiment la série en train de mourir et tomber dans le n'importe quoi soirée de m...).

Dommage.

Les auteurs , Il s'agit de Masamune Shirow... le créateur de Ghost in the shell, il est évident que l'histoire et ses clés ne seront pas dévoilées avant un certain temps. D'autre part, le graphisme des travaux de Shirow, n'a rien de nippon... Les femmes sont bien en chair justement, pas de jambes fuselées etc... Je ne vois donc pas où cela pêche ?

Le seul argument que vous avancer pour ne pas aimer cette série c'est que vous ne la comprenez pas, mais vous devriez connaître l'oiseau depuis... Il est un peu comme Mamoru Oshii... Vous n'êtes pas prêt d'en voir le bout.

Lyn Annouilh a écrit:Les auteurs , Il s'agit de Masamune Shirow... le créateur de Ghost in the shell, il est évident que l'histoire et ses clés ne seront pas dévoilées avant un certain temps. D'autre part, le graphisme des travaux de Shirow, n'a rien de nippon... Les femmes sont bien en chair justement, pas de jambes fuselées etc... Je ne vois donc pas où cela pêche ?

Le seul argument que vous avancer pour ne pas aimer cette série c'est que vous ne la comprenez pas, mais vous devriez connaître l'oiseau depuis... Il est un peu comme Mamoru Oshii... Vous n'êtes pas prêt d'en voir le bout.

Et pourtant ... Ghost Hound, Appleseed, GITS bien évidemment : des mangas/animes complexes pour lesquels mon coeur et mon cerveau ont battus la chamade (regarde son coffret DVD HK de GITS SAC 2nd gig avec amour ) ... mais là je suis affolée (bon c'est un peu exagéré !) de voir qu'au bout de 4 épisodes, je ne suis pas rentré dedans alors que je suis habituée au danger permanent que Shirow pose (QUI se sentait à l'aise sur Ghost hound ??) et qui fait bouillonnait les neurones.

D'ailleurs je n'ai pas dit que je ne comprenais pas mais que je ne sentais aucune intéraction, aucun contact esthéthique ou intellectuel avec le sujet de RD, que cela soit dans le fond (Metal) que la forme (chars, anim, rythme).

A surveiller donc ...

eliador a écrit:

Lyn Annouilh a écrit:Les auteurs , Il s'agit de Masamune Shirow... le créateur de Ghost in the shell, il est évident que l'histoire et ses clés ne seront pas dévoilées avant un certain temps. D'autre part, le graphisme des travaux de Shirow, n'a rien de nippon... Les femmes sont bien en chair justement, pas de jambes fuselées etc... Je ne vois donc pas où cela pêche ?

Le seul argument que vous avancer pour ne pas aimer cette série c'est que vous ne la comprenez pas, mais vous devriez connaître l'oiseau depuis... Il est un peu comme Mamoru Oshii... Vous n'êtes pas prêt d'en voir le bout.

Et pourtant ... Ghost Hound, Appleseed, GITS bien évidemment : des mangas/animes complexes pour lesquels mon coeur et mon cerveau ont battus la chamade (regarde son coffret DVD HK de GITS SAC 2nd gig avec amour ) ... mais là je suis affolée (bon c'est un peu exagéré !) de voir qu'au bout de 4 épisodes, je ne suis pas rentré dedans alors que je suis habituée au danger permanent que Shirow pose (QUI se sentait à l'aise sur Ghost hound ??) et qui fait bouillonnait les neurones.

D'ailleurs je n'ai pas dit que je ne comprenais pas mais que je ne sentais aucune intéraction, aucun contact esthéthique ou intellectuel avec le sujet de RD, que cela soit dans le fond (Metal) que la forme (chars, anim, rythme).

A surveiller donc ...

Je me cite (déjà parce que j'aime ça) pour dire tout le bien que je pense du dernier épisode (le 6) qui traite d'une très belle façon le sujet du temps et des mémoires : là on retrouve bien le père Shirow

Pour l'instant je reste un peu sur ma fin. En-dehors de l'épisode 6 qui, comme le souligne Eliador, touche des thèmes intéressants (), on navigue dans un anime bien formaté mais qui manque d'audace et d'originalité. Le cadre ouvre énormément de possibilité (l'adaptation d'un homme dans un univers qu'il ne comprends plus, ainsi que tout ce qui est lié au Metal), mais elles sont encore peu exploitées.

Reste à voir comment tout cela évoluera

Benedict a écrit:Pour l'instant je reste un peu sur ma fin. En-dehors de l'épisode 6 qui, comme le souligne Eliador, touche des thèmes intéressants (

Spoiler : Afficher...

notamment en raison des cinquantes années qu'Haru a passé dans le coma

), on navigue dans un anime bien formaté mais qui manque d'audace et d'originalité. Le cadre ouvre énormément de possibilité (l'adaptation d'un homme dans un univers qu'il ne comprends plus, ainsi que tout ce qui est lié au Metal), mais elles sont encore peu exploitées.

Reste à voir comment tout cela évoluera

L'épisode 10 est un vrai régal et clame une parenté presque avouée avec GITS : cela d'ailleurs pourrait être un épisode de GITS !

Ben je dois être la première à donner mon avis sur la série complète puisque que Real Drive (plus connu sous le nom RD Sennou Chousashitsu ) est fini depuis début octobre.

Mon dernier post était au moment de l'épisode 10 et la série s'achève sur l'épisode 26 dont le titre est logiquement "Real Drive".



On pourrait faire simple et simplement dire que c'est une œuvre quasiment majeure qui se hausse dans le dernier arc, disons les 7-8 derniers épisodes, sans soucis au niveau de GITS dont la parenté (mais aussi pas mal de différences), via Masamune Shirow, est assez claire.

Si on reste sur un niveau objectif (jamais évident) on peut dire :
- que les graphismes sont magnifiques à la fois dans la profondeur et dans la clarté liés au thème du virtuel, de la mer, de la technologie "biologique" mais aussi du cadre (une ile artificielle)
- que la bande son et l'illustration sonore sont parfaitement collés à la réalisation
- que les seiyus sont impeccables
- c'est Production IG aux commandes (ohhh la mauvaise foi )

Si vous lisez les premiers posts, vous avez vu mon interrogation (pour ne pas dire plus) sur le but de RD : ce que je n'avais pas prévu, et qui a fait que j'attendais maintenant chacun des épisodes comme du pain béni, est l'incroyable profondeur du scénario et des thèmes abordés ainsi qu'une maturité des personnages qui renvoient les 2/3 des animes actuels à la niniche (non je ne parle pas de Chaos Head ).

Beaucoup de thèmes sont communs à GITS : le virtuel complètement présent et quasiment indissociable de la vie quotidienne (et que de merveilleuses trouvailles dans la série qui existeront probablement un jour), la relation à ce virtuel, le positionnement éthique et philosophique entre les humains et avec les "androïdes" (cf en ce moment le magnifique Eve No Jikan), les conséquences politico-économiques, etc ...

Mais là où GITS prend pied dans un monde étouffant, presque trop cybernétique proche d'un Blade Runner, RD lance l'action et la réflexion dans un cadre presque antagoniste (une île, parallèle presque extrême car symbole de la nature et la source de la vie comme l'homme) qui a d'autant plus de portée à l'heure des enjeux sociétaux "green" actuels.

On peut aussi se rapprocher des thèmes du Final Fantasy Spirits Within à travers la relation avec l'écosystème et bien sûr Appleseed.

Rebondissant sur le trio des 3 jeunes filles et leurs apparentes innocences en simple utilisatrice du "Metal" (le virtuel), RD bascule dans des thèmes liant ce qui ne le pourrait pas : la mer virtuelle et la mer formant notre vie. Comme GITS, RD alterne des épisodes indépendants, renforçant l'épaisseur des personnages et de certaines idées, et d'autres sur le thème principal (la construction de la mythologie comme on dit) qui explose en seconde moitié.

L'exercice est un peu balbutiant au début mais la maîtrise et la profondeur deviennent évidentes assez rapidement pour atteindre une plénitude complète.
Étrangement, la série gagne à ce moment en terme de rendu graphique (l'épisode 26 est absolument magnifique *à voir en 720p*) et de scénario (on peut quasiment faire un film avec les épisodes 18-26).

"Everything becomes water" dit le philosophe durant le dernier épisode.

A savourer donc.

Voilà c'est fini, et sans passion pour ma part. Un aspect que j'ai trouvé pénible est cette lenteur de l'action et du scénario: par exemple on a droit aux états d'âme des collégiennes et en particulier de Minamo. Le seul truc de bien que je lui concède est qu'elle trouve tout de suite Haru fascinant, mais ses mimiques, ses réactions, ses grosses cuisses...bref.

Mon côté fleur bleue en manque me force à plus apprécier la relation entre Souta et Holon, mais il ne faudra pas s'attendre à des réflexions sur la conscience et l'éthique concernant les androïdes. D'ailleurs il ne faut pas s'attendre à des développements passionnants, plutôt à de courtes explications compliquées (à moins que ce ne soit le jargon qui donne cet impression) qui déboulent pour déstabiliser le spectateur entre deux milk-shake.

J'aurais du regarder l'anime d'une traite, parce qu'on a tendance à oublier des éléments importants du background ou du Metal, et comme par hasard, Real Drive est de ces animes où on peut s'éterniser sur un coucher de soleil mais ne pas répéter une explication. Si le concept du Metal est intéressant (à l'inverse de son rendu visuel désagréable) je n'ai pas relevé d'autres idées captivantes, ou pire, je ne les aies pas compris avec assez de clarté pour m'en souvenir !

Pas mal d'histoires indépendantes sont basées sur des émotions simples (et paradoxalement d'une profondeur infinie, j'en conviens) et sur le conflit entre la technologie/Metal et l'homme, mais les émotions ressortent trop, estompant le trip SF.
Le plat de résistance ne m'a pas convaincu je n'ai pas ressenti de forte intensité. Les révélations m'ont parues plus poétiques qu'autre chose, ou bien le propos ne m'a pas touché plus que ça.

Les extérieurs magnifiques de l'île et de ses infrastructures sont parfois zapés rapidement au point qu'il faut figer l'image pour en profiter ! Je pourrais étendre cette remarque à l'ensemble de l'anime, qui n'insiste pas toujours là où il faut.

A l'instant où j'écris ces lignes je viens de découvrir un blog qui m'a remis les choses en perspective. Je conseille donc cet anime rafraîchissant et singulier mais n'en ferai pas la pub plus que nécessaire.

le gritche a écrit:A l'instant où j'écris ces lignes je viens de découvrir un blog qui m'a remis les choses en perspective. Je conseille donc cet anime rafraîchissant et singulier mais n'en ferai pas la pub plus que nécessaire.

Merci beaucoup de ta critique : j'aurais du mal à te répondre car on n'a pas vécu la même expérience visiblement donc chacun pourra juger d'elle-même.

Par contre, l'histoire des collégiennes et notamment la présence d'un "arc" orienté "relation humaine au quotidien" et l'arc "techno-philosophico-tu l'appelles comme tu veux" sur le métal et les particules me semblent un choix bien trouvé qui permet d'élever la réflexion par le choc émotionnel des deux.
On n'avait cela que trop rarement dans GITS (et un peu plus souvent sur Ergo Proxy). Visiblement, le papa de GITS avait des choses à dire ... mais autrement

Ayé, je viens de finir cette série ! Cela m'aura pris un chouya plus qu'une année pour regarder les 26 épisodes. Contrairement à ce que cette durée excessivement longue pour un anime (et encore, ça fait deux ans et demi que j'ai commencé Yamato Nadeshiko Machin), j'ai bien aimé Real Drive, voir beaucoup aimé sur la fin.

J'ai un peu de mal à prendre du recul, notamment sur les thèmes abordés, sans doute par manque de "background" (pas vu les GITS encore) et parce que tout ça est encore frais. Je me contenterai donc de livrer mes impressions sans chercher à analyser en profondeur.

Tout d'abord sur le plan technique, je ne peux que me référer à Eliador: c'est beau, c'est fluide, la bande-son est parfaite pour l'anime. Bref nickel de ce côté-là.
L'anime se décompose en deux grandes parties: les 18 premiers épisodes sont des épisodes indépendants ayant un ou deux thèmes majeurs pendant que les 8 derniers constituent un arc à part entière comme l'a souligné Eliador avec une "intrigue", un fil directeur tout le long.
On pourrait reprocher la lenteur de Real Drive. Il est vrai que si j'ai mis aussi longtemps à tout regarder, c'est en partie dû au manque de rythme, au moins pendant les deux tiers de l'anime. Mais tout ceci est voulu et il s'en dégage une certaine sérénité, légèreté qui permet d'éviter de tomber dans une lourdeur qu'un tel univers aurait pu susciter si l'anime avait pris une direction SF d'anticipation trop poussée. Ce choix dans le rythme et dans l'organisation des épisodes permet donc de prendre notre temps pour cotoyer Minamo, Haru, Souta et les autres. Certes, parfois on préfèrerait aller à l'essentiel, découvrir un peu plus cet univers si particulier où se côtoie deux océans mais ce n'est pas le but. Je trouve que l'anime n'aborde pas autant la description de l'univers qu'il aurait pu le faire, mais s'en sort très bien dans la direction prise. Il est clair que tout ce qui concerne le Metal n'est pas claire (capito ?), mais après tout, est-ce vraiment là le point essentiel de l'œuvre ?

Au sortir du visionnage des derniers épisodes, le terme qui me vient à l'esprit pour qualifier Real Drive serait le mot "poétique". C'est une belle œuvre, vraiment réfléchie, qui est vraiment à voir pour tout personne un minimum avertie.

Il n'y a que trois personnes parmi toutes celles qui ont donné un avis sur les premiers épisodes qui ont fini la série ?

La présentation me fait envie. La référence à GITS est alléchante. Mais j'ai l'impression qu'il y a assez peu de réaction ici. Les avis qui ont réussi à émerger me semble mitigé. Comme s'il y avait une part de déception qui apparait à la vision de cette série. Est-ce simplement la comparaison avec d'autres séries qui provoque cela ? Ou alors les premiers épisodes qui promettent un style différent de la suite ? Apparemment c'est assez contemplatif et poétique, est-ce trop ?

Voilà pour le "up" de plus de deux caractères !

C'est pas facile de parler de cette série. Un vrai bijou mais c'est dur à croire !
Le pourquoi c'est dur à croire c'est que pendant une 15aine d'épisodes il ne semble y avoir ni trame, ni but, si ce n'est les reflexions que l'auteurs à voulu faire passer sur des sujets divers et variés et sans grand rapport les uns avec les autres.

C'est Masamune Shirow. On y trouve donc tout ses sujets de prédilections :
- les dernièrs apports de la science (de la mécanique quantique à la technologie de pointe), rehaussés par un aspect SF crédible et cohérent. Probablement un côté visionaire encore.
- tous les sujets connexes que ça implique au niveau sociologique, écologique, politique, économique, émotionnel, psychologique, philosophique.
- les relations d'être humain à être humain, d'être humain à animal, d'être humain à la nature, et leur interconnexion.
- L'art, les sens

Pendant une 15aine d'épisodes on a donc un épiosde = une petite hitoire qui aborde l'un ou l'autre ou plusieurs de ces sujets, en approfondissant l'un ou l'autre des persos.
C'est intéressant (ça peut l'être plus ou moins selon le sujet abordé), parfois amusant, parfois émouvant, parfois ça laisse songeur. Le contexte est vraiment original et bien présenté, avec des idées vraiment très bien vues (rien que l'idée de métal et de son rapport à l'océan est une merveille). Les persos sont très réalistes, presque trop. Les graphismes sont beaux. La musique est souvent magnifique. Mais il faut bien avouer que quand on termine un épisode, rien ne donne envie de lancer le suivant, du fait qu'il n'y ait aucune trame ni suspens, ni accroche spécifique, ni cliffhanger, les personnages sont presque trop "normaux" et réalistes finalement.

Et puis le génie de Shirow intervient... Lorsqu'on ne s'attend plus à rien de particulier, commence à se construire avec toutes ces notions sans rapport ni lien de tout ces épisodes passés, une sorte d'intrigue politico-économico-philosophico-écologique à tiroir dont il a le secret, et dans laquelle il parvient à résumer et unifier tout ce qui a pu être présenté jusque là dans un tout cohérent, pour nous montrer sa vision du monde. Les épisodes s'enchainent alors à toute vitesses, la tension monte mais sans précipitation ni sombrer dans facilité, pour finalement aboutir à une fin sublime et un beau message philosophico-écologique pesé, posé et intelligent qui évite les lourdeurs habituels dans le genre.
Du Shirow en grande forme !

Au final, oui très clairement, un vrai bijou, extrêmement riche de par la diversité incroyable des sujets abordés, toujours avec finesse et intelligence ; une joli démonstration de dextérité avec laquelle tous les éléments s'incorporent dans l'intrigue finale, une bonne dose d'émotion sur ce qui paraissait de prime abord relativement froid. Du très très bon

J'ai regardé quatre épisodes...

avec des idées vraiment très bien vues (rien que l'idée de métal et de son rapport à l'océan est une merveille). Les persos sont très réalistes, presque trop. Les graphismes sont beaux. La musique est souvent magnifique. Mais il faut bien avouer que quand on termine un épisode, rien ne donne envie de lancer le suivant, du fait qu'il n'y ait aucune trame ni suspens, ni accroche spécifique, ni cliffhanger, les personnages sont presque trop "normaux" et réalistes finalement.

1) Peut-être qu'il y a quelques bonnes idées, mais surtout pas celle du métal semblable à l'océan, ce n'est que du vieux cyberpunk. Peut-être que la relation avec l'océan et biorythme de la Terre peut donner quelque chose, mais je trouve le terme affreux, j'ose espérer que ce n'est qu'une histoire de traduction. C'est encore plus vieux que le cyberpunk, mais associer les deux pourquoi pas. Mais pour moi c'est plus kitch qu'autre chose (en attendant une conclusion qui apparemment tarde à venir) !
2) Certains persos sont réalistes, mais comme il l'a été dit plus haut, les persos féminins humains donnent l'impression de sortir tout droit de la charcuterie, de vrais boudins. Je sais que les femmes peuvent avoir des rondeurs, mais là non, c'est tout tracé au compas. Je ne m'y fait pas. Peut-être qu'une question d'habitude
3) Les décors, je ne les trouve pas si extraordinaire, mais oui pas mauvais. Mais la mer est vraiment mal faite, du coup si je dois apporter un jugement ce n'est pas sur le décor, car on la voit souvent la mer, ça me fait mal de voir si peu d'effort là-dessus.
4) La musique, discrète et pas terrible, le pire ce sont les génériques. Je n'ai pas l'habitude de sauter les génériques comme ça, mais là je ne supporte pas.
5) Sur les personnages trop normaux, je crois que je vais arrêter cette série car au contraire je ne vois des personnages qu'au service de la série. Il y a bien des choses qui me choquent :
- La fille dont le premier réflexe lorsqu'il n'y a pas de courant est d'aller à la centrale puis essayer de rétablir le courant, même dans Jurassique Park il a fallu la coordination du responsable de l'île... (Certes à part ça c'est une greluche lycéenne qui n'aime ni les maths ni les poivrons verts, mais ça ne fait pas d'elle un personnage trop normal)
- Haru trucmuche, qui retrouve dans le Metal les sensations de la plongée sans se poser de question. Il est dans un univers cyber et tout de suite c'est l'océan, il a peut-être de l'émerveillement, mais pas de question...
- Le frère qui est agent de sécurité attaché au directeur de recherche qui est proche de Haru, et donc de sa soeur aussi. Dans le genre coïncidences qui permettent au frangin de faire la morale en connaissance de cause, je ne sais pas si on fait vraiment pire...
- Le directeur, la deuxième mission qu'il donne est démesurée. La première c'est Haru qui a insisté et il s'est laissé convaincre. Mais là, il lance directement le plongeur dans une mission bien plus dangereuse sans qu'on voit plus de tests, d'essais, de missions plus ordinaires. L'amitié c'est sympa, mais pour un directeur, c'est plutôt de l'inconscience...

Peut-être encore un épisode, mais je crois que ça va être un des animes à rayer de la liste. Si je n'apprécient pas les éléments qu'on trouve bien, c'est mal parti (et je n'ai pas parlé du fan-service avec une caméra au niveau du genou pour avoir une vue du popotin de la fille qu'on voit partir, je ne vois ça que comme du fan-service, mais je ne vois pas comme ça pourrait en être )

C'est une façon de voir Real Drive - et par là d'aborder toute oeuvre de fiction - que tout le monde peut ressentir. Après faut décider de si tu comptes voir 5 animes dans ta vie ou plus. Remarque, je n'ai pas vu l'extrême richesse dont parle Theo.

Je trouve l'ending excellent !

J'ai regardé bien plus que 5 animes dans ma vie, et j'essaye de faire des choix, de me faire des avis, de ne regarder que ce qui me plait. Je ne me suis pas dit : un jour je serais otaku, et je regarderais tous les animes téléchargeables.

Je suis assez critique mais s'il n'y avait que 5 bons animés et donc que je ne pourrais en voir vraiment que 5 dans ma vie, eh bien ça sera le cas, il n'y a pas que ça dans la vie