
Sacré OVNI que cet Alien 9, composé de 4 OAV de J.C.Staff de 30 minutes chacune et adaptées du manga du même nom. Une série qui ne payait pas de mine (trois gamines qui chassent des extraterrestres, cela inspire rarement confiance) et qui se révèle pourtant surprenante à tous points de vue.
On pourrait en effet s'attendre à une énième comédie fantastique bien niaise au vu du synopsis, mais le contenu réel est heureusement bien différent et plus travaillé qu'il n'y parait.
Il convient avant tout de préciser qu'en tant que série particulièrement atypique, Alien Nine ne plaira évidemment pas à tout le monde: un spectateur ne verra qu'un déluge de bizarreries sans queue-ni-tête, là où un autre pourra apprécier son originalité, son ambiance envoûtante et sa surabondance de métaphores plus ou moins subtiles. Je rentre pour ma part dans la seconde catégorie. Ainsi, soyez prévenus: scénario sortant des sentiers battus et mindfuck au programme.
Mais rentrons dans le vif du sujet, Alien 9, ça parle de quoi?
L'histoire se déroule dans un univers parallèle/futuriste fréquemment envahi par diverses entités extraterrestres. Afin de parer à ces légers désagréments, une école possède une équipe spéciale d'intervention anti-alien composée de trois jeunes élèves (Yuri Otani, Kumi Kawamura et Kasumi Tomine), chargée de capturer ces vilaines bestioles.
Bref, pas de quoi se taper la tête contre un mur. Mais là où toute autre série se serait contentée d'une intrigue pauvre et sans réel intérêt, Alien 9 brille par son ingéniosité et son art de la mise en scène. Et j'aime beaucoup les séries qui prennent des risques

A la manière d'un Higurashi, l'un de ses principaux attraits réside dans le contraste mignon/moins mignon, singularité ici particulièrement frappante et dérangeante. La série joue en effet sans cesse avec les registres de façon saisissante, et ce tout le long du visionnage.
Puis cette particularité se voit associée à un univers original- car Alien 9 est bardé de bonnes idées- et on obtient alors un cocktail étrange, fascinant et onirique qui ne laisse pas de marbre (en ce qui me concerne).
Autre point non négligeable: la récurrence des métaphores dans l'oeuvre. Mais je vous invite ici à lire les éléments de réponse donnés par Hélia- que je remercie au passage pour m'avoir fait découvrir la série- dans son analyse, via son blog: http://melancolie-otaku.over-blog.com/a ... 50367.html.
Mais Alien Nine possède néanmoins de nombreux points noirs susceptibles d'incommoder le spectateur, notamment les pleurs incessants de l'héroïne principale et la fin... qui n'en est pas une.
J'estime malgré tout que, comme tout bon OVNI qui se respecte, Alien 9 mérite d'être vu (d'autant plus que la série est sévèrement méconnue). Je n'en dirai pas plus car je déteste spoiler, ne serait-ce qu'un petit peu.
Et voilà, un bien long post pour une oeuvre qui ne sera appréciée que par 0,02 % d'entre-vous, mais il fallait quand même que j'en parle, histoire de soulager ma conscience

P.S: je refuse de céder au honteux chantage d'un certain Oscar Hibou- dont je tairai le véritable pseudo- visant à me faire troquer mon magnifique avatar contre celui d'un vil bishônen. Nanméoh, j'ai une fierté moi.