Theotenai a écrit:ils ne sont pas complètement débiles profonds et l'histoire, même si elle est souvent simpliste parce que les relations sont mises en avant, n'en est que moins kikoolol n'importe nawak.

Ca me renseigne surtout sur ta vision du genre, aussi lacunaire que mon aperçu du shojo, je n'en doute pas (faut croire que le shonen tutoie le seinen sans que personne ne relève).
Les persos shonen ont un dynamisme, des valeurs, un entrain, que j'aimerais bien voir dans les shojos, en guise des vierges et lavettes alanguies enfermés dans leur mouchoir de poche. D'ailleurs la fille de Kaichou wa Maid-sama a cette patate, un peu comme Tsukishi, qu'elle perdra vite en précisant ses sentiments, enfin j'espère pas. Pour être honnête le shojo aurait bien besoin de piocher ailleurs de quoi se requinquer, le shonen faisant ça depuis longtemps.
L'intelligence des sentiments face à la connerie du combat ? Mais LOL astronomique.
Attention, je ne visais pas la rencontre surréaliste shonen VS shojo, juste tâter le pouls du cadavre

L'ironie du sort c'est que j'ai besoin d'amour, comme la ménagère de plus de 60 ans a(vait) besoin de son Harlequin, mais la came est franchement pas terrible. J'ai du abandonner Lovely complex pour cause de scenar plié, les persos de la plupart sont laids (filiformes, androgynes, quasi-négation de la féminité), etc. Il y a toujours un faisceau d'éléments répulsifs, le grand gagnant étant l'amour, traité comme une passion abstraite, transcendante et avilissant finalement ceux qui en sont frappés: que du love at first sight, mais les persos mettent 25 épisodes à se l'avouer. On ressasse le trouble amoureux et sa montée linéaire sans anicroche, plutôt que de nous distraire avec de bons à-côtés. Tiens là encore c'est ce que fait Kaichou wa Maid-sama.
J'ai toujours eu cette frustration dans le shojo de ne pas avoir de scènes sur la vie des persos. Les scènes de la vie sont largement éclipsées, en fait tout ce qui ne concerne pas directement la romance. Le montage réducteur qui en découle ne me permet pas de comprendre pourquoi X est amoureuse de Y. Nodame cantabile est la seule oeuvre satisfaisante que je connais sur ce point. Chiaki ne pourrait pas avoir de coup de foudre pour Nodame, qui n'est ni spécialement belle ni d'une intelligence brillante (du moins son caractère fantasque ne plaide pas pour elle, en cela on rejoint la critique des persos shonen), mais son rapport à la musique va permettre de comprendre ce qui va lier ces deux êtres. Mais ailleurs, les choses se font à l'envers: les persos s'aiment a priori, puis en apprenant leur background réciproques, consolident ce sentiment né de nulle part. Or moi le love at first sight c'est quand j'avais 8 ans et que je stalkais une fille dans la cour de récré. Ca n'a rien de glorieux.
edit: j'ai terminé la glissade: je suis tout crotté maintenant. Je me recadrerai sur l'anime à l'occasion de l'épisode suivant !