Animeka

Fiche Animeka

Synopsis :

L'action se déroule de nos jours, durant les vacances d'été. Sasshi et Arumi sont amis depuis l'enfance et vivent dans le quartier marchand d'Abenobashi, dans la banlieue d'Osaka. Le vieux quartier marchand en question voit ses habitants expropriés en vue d'un réaménagement. Les bains publics, où habite Sasshi, ont également été démolis. Sasshi ne s'attendait pourtant pas à apprendre le déménagement de la famille d'Arumi à Hokkaidô. C'est un choc... Seul Masa-jii, le grand-père d'Arumi, s'y oppose fermement.
C'est dans ce contexte dramatique que les deux jeunes gens apprennent par hasard que les quatre fauves divins protégeant les points cardinaux du quartier marchand sont vénérés dans leur boutique respective. Il semblerait y avoir un lien étroit avec le Sanctuaire Seimei qui se trouve à l'extrémité du quartier marchand. Suite à un accident, Masa-jii brise l'enseigne "Pélican" (qui est en fait Suzaku/Shujaku, l'un des quatre fauves divins) de la boutique d'Arumi. Le soir où l'expropriation aurait dû commencer, un évènement étrange se produit... Le lendemain, Sasshi et Arumi s'égarent dans le Sanctuaire Seimei et se retrouvent dans un monde insolite. Complètement différent du quartier marchand habituel, c'est un quartier marchand magique qu'ils découvrent, où le bon sens n'a plus sa place. Que font-ils là ? Pourront-ils rejoindre le monde réel ?

Merci à Blinnit.


Critique :

Les œuvres originales sont celles qui arrivent à retenir le plus mon attention et nul doute qu’Abenobashi en fait parti. L’auteur nous donne le privilège de visionner un animé délirant et humain. Abenobashi est réellement une série hors norme bourré de qualités.

La base de l’animé repose sur deux enfants, Sasshi et Arumi qui suite à un accident vont se retrouver projeter dans divers mondes parallèles. En réalité, nous visitons avec eux des univers totalement différents mais dont les personnages centraux ne sont autres que les habitants du quartier Abenobashi. En clair, tout le long de l’animé, nous verrons systématiquement les même personnes (père d’Arumi, sœur de Sasshi...) qui joueront différents rôles. Grâce à cette téléportation, nos héros vont en apprendre plus sur leur quartier, notamment grâce à un personnage qu’ils ne connaissent pas dans la vie réelle et qui semble se balader à sa guise dans ces mondes. Au-delà de l’originalité extraordinaire de cette œuvre, l’auteur a créé une véritable histoire autour de ce quartier magique. On va découvrir entre autres qu’il existe des liens que l’on n’aurait pu soupçonner entre les différents habitants du quartier. On sent vraiment qu’il y a un important travail d’écriture pour que tout semble cohérent malgré l’illogisme entre les mondes parallèles. Ce qui est phénoménal est que lorsque nous finissons les 13 épisodes tout se tient et chaque chose a une explication bien définie, offrant à l’animé un background des plus intéressant.
Encore plus que l’histoire elle-même, c’est l’humour débordant dont est fait la série qui nous fait l’apprécier. Même si on garde un petit frein sur les tous premiers épisodes (réaction normale face à ce genre d’animé qui dans un premier temps fait penser à Flcl), à partir du quatrième on est littéralement emporté et envahit par ce sentiment de gaieté qui parcours Abenobashi et nos jeunes enfants en particulier. À histoire exceptionnel, héros exceptionnels si je puis dire. Sasshi et Arumi sont tout simplement divins. Leur insouciance, leur joie de vivre, leur air ébahi face au danger, leurs délires sont un vrai délice pour nos yeux. Au fur et à mesure que l’on avance dans cette série, on a l’impression de les connaître depuis toujours. Ces deux enfants, que l’on voit sous toutes les coutures (tantôt souriant tantôt pleurant à chaudes larmes) sont véritablement des perles que l’on voudrait pouvoir regarder à longueur de journée. On peut ajouter que certains épisodes se démarquent du lot. Je pense en disant cela à celui sur la guerre qui nous démontre toujours en faisant rire le spectateur (chose loin d’être facile lorsque l’on traite ce type de sujet) la stupidité de celle-ci.
Comme si cela ne suffisait pas, l’auteur nous emmène à réfléchir sur ses univers imaginaires dans lesquels nous pourrions nous réfugier pour éviter toute la tristesse que l’on peut ressentir dans la vie réelle. On a une leçon de morale nous indiquant que même si dans ces mondes délirants on peut éviter de penser à la mort d’un être cher par exemple, on ne pourra jamais la nier ou la faire disparaître. Un jour ou l’autre, il faudra arrêter d’être égoïste et faire face à cette tristesse, car un lendemain, à la place des larmes se trouvera toujours un sourire.

Abenobashi est une œuvre qui pour moi restera mythique en raison de cette originalité phénoménale et de cette bonne humeur qui la constituent. Ses personnages hauts en couleurs dont nos deux jeunes héros sont si humains et si touchants qu’on a beaucoup de mal à s’en séparer. A la fin de l’animé, je n’ai eu qu’une seule phrase en tête : Merci pour ce délire... Et pour cette grande leçon de vie.

Merci à Syaoran.