Sympa ce post, j'avais mis Mai mai Shinko to Sennen no Mahou (erf le titre complet) en bookmark depuis des mois puis zappe ne voyant rien venir donc vu hier soir : donc autant le resume de worldrim que la fiche de vb2n correspondent bien a ce que j'en ai tire personnellement.
On n'a pas en fait de magie et le mot mystique me parait deplace : pas de magical girl ni de Totoro qui debarquent en pleine campagne
, c'est simplement la magie et l'imagination de l'enfance en 1955 (au debut du film le papy dit "10 ans apres la fin de la guerre) ce qui est bizarrement une des periodes preferees de miyazaki. D'ailleurs on a des inserts style crayonne qui sont assez bien vus pour visualiser les explications des enfants (exemple du marcheur sur l'eau) : c'est enfantin sans la vulgarite lie a ce mot. J'admire toujours ce travail sur l'imaginaire (surtout dans un rythme lent) et quand il marche bien dans un film, notamment vis a vis de la debauche d'effets qu'on nous sort dans la prod recente et qui se degonfle apres qqs secondes.
Le cote ville vs campagne est en fait tres faible dans l'histoire (on s'attendrait a une kiiko hyper energique detestant les bouseux alors qu'elle est mega amorphe au debut, sa gestuelle est presque celle d'une mamie *bouge lentement parle faiblement etc*) : on a juste une representation assez classique de ville=debauche sur la fin quand shinko et un grand vont a la ville chercher une certaine dame blonde
Sinon on a une coupure assez prononce vers le dernier 1/3 quand la relation present-passe devient de plus en plus poreuse, que les enfants creent l'etang et qu'on se pose serieusement la question de la magie : a ce moment le film quitte le cap des jeux d'enfants pour se heurter au sujet enfant vs adulte a travers un drame. Ce dernier tiers est pour moi le plus reussi du film (a part la toute fin, au moment du generique, que j'ai trouve vraiment trop gnan gnan) avec la scene du chocolat au whiskey au debut (mdr !).
C'est vraiment tres tres classique (je pense pas au passage que le BR va apporter quoi que ce soit, meme en VHS ca passerait bien), on retrouve pas mal d'elements connus des ghibli (la famille, la campagne, le pouvoir de l'imagination, la relation au passe, une espece de rupture entre les enfants et les parents alors que le lien semble plus fort entre les enfants et les grands parents) mais sur un rythme et une imagination moindre qu'un totoro par exemple ou meme kiki.
N'empeche que l'on passe un super moment, que l'emotion est presente du debut a la fin et que la joie de vivre, l'empathie des gamins ne nous lache pas : on a vraiment envie de quitter nos villes pour explorer les champs des campagnes et jouer aux apprentis explorateurs. Classique et reussi donc.