Okepi, tu n'es pas le premier à voir du Philip K. Dick dans cette série, l'auteur de la série est le premier, puisque Dick va être directement cité, mais les citations vont aller de Orwell à Foucault, en passant par l'inévitable Shakespeare.
Faire la chasse aux ressemblances n'est qu'une collecte de possibles inspirations. Ne trouver aucune inspiration, c'est plus probablement rater quelque chose.
Le méchant de la seconde saison est beaucoup moins
bishonen, et pourtant est-ce mieux ?
Comme il a été souligné, accepter des cliché dépend des prétentions ressentis de l’œuvre. Or pour décrire la prétention de l’œuvre, je n'ai pas envie de prendre le pitch de la série, c'est bien trop sujet à mauvaise interprétation, mais simplement les premières scènes de la série.
Si les premières scènes sont celles d'une grande ville japonaise, les vues autant que la musique d'accompagnement sont loin de la contemplation d'un Ghost in the Shell de Mamoru Oshii, ou d'un Blade Runner de Risdley Scott (oui, on sait, l'adaptation de
les Androïdes rêvent-ils de moutons électriques ?, de Dick), on quelque chose de très dynamique. On rentre très rapidement au sommet d'une tour, assistant à un combat particulier.
Suit le premier texte, celui d'un narrateur qu'on ne connait pas encore :
Ils ont dû s'en rendre compte au moment où leurs regards se sont croisés. Ce destin était prévu bien avant leur rencontre. Ils n'étaient pas de simples bateaux voguant dans la nuit. Ils étaient les seuls à se comprendre, et chacun était concentré sur l'autre.
- Tu es Kougami Shniya.
- Tu es Makishima Shougo !
C'est bien de vouloir replacer un œuvre dans ses prétentions, afin de ne pas faire de contre-sens, mais alors il faut faire attention à ne pas faire de contre-sens lorsqu'on définit les prétentions de la-dite œuvre.
Il y a une grandiloquence de certains personnages dès le début de la série. Si la scène présentée en introduction n'arrive dans la narration linéaire que dans l'épisode 16, est-ce seulement pour mettre une scène de présentation qui en jette ? Ou simplement une mode ou on place une séquence de fin pour faire languir ? Dans les deux cas, si cela avait été l'objectif, le choix de l'introduction aurait été bien autre. Ce ton qui ne plait pas à xeno est bien le ton de la série, pas juste un dommage collateral à cause de la production qui veut plaire au public visé.
Par ailleurs évoquer simplement les clichés de la japanimation, c'est oublier tous les autres. Oublier tous les autres, c'est ne pas voir les archétypes, et autres grandes figures