Le 4 Février était sorti Horus, Prince du Soleil d'Isao Takahata en 1968. Il est sorti dans peu de salle, mais avec un peu de chance, il reste encore quelques bobines qui tournent dans les petits cinéma...


Synopsis :
Jeune garçon courageux, Horus a reçu "l’épée de Soleil" de Moog, le géant de roche, et a refusé le pacte que lui proposait le diable, Grunwald. Parti à la recherche de ses origines, il s’arrête en chemin, au village de Frep. Là, tout seul, il tue le grand brochet qui affamait le petit bourg en empêchant les poissons de remonter la rivière. Mais le héros n’a pas le temps de profiter de son nouveau statut qu’il doit déjà repousser la horde de loups envoyée par Grunwald, furieux. Le lendemain, en suivant la trace d’un chef de meute, un "loup argent", il rencontre une mystérieuse jeune fille égarée dans ses pensées, Hilda. Comme lui, elle a tout perdu, et cherche un sens à sa vie. Une belle amitié nait entre les deux jeunes gens mais, le Diable guette, fomentant dans l’ombre ses noirs desseins…
Plus :
L’étude des carrières des auteurs et des mutations de l'industrie cinématographique permet à certaines œuvres de supporter les qualificatifs de matricielle et d'historique. Horus, prince du Soleil, mérite triplement ces deux appellations. En effet, ce long-métrage distribué au Japon à partir du 21 juillet 1968 est le creuset où se sont forgés et aguerris les styles, les ambitions et les expériences d’Isao Takahata et de Hayao Miyazaki. De plus, Horus, prince du Soleil, a également donné une orientation décisive à l’animation au Japon, en élargissant énormément son horizon.
fiche technique :
Scénario de Kazuo Fuzakawa, directeur de l’animation Yasuo Otsuka, animateur clé, décors, conception Hayao Miyazaki, animateurs principaux Reiko Otabe, Yoichi Otabe, Akemi Miyazaki, chef décorateur Mataji Urata, décors Masahiro Ioka, mise en couleurs Hiroko Kishimoto, effets spéciaux Chiaki Hirao, directeurs de la photographie Jiro Yoshimura, Yukio Katayama, musique Yoshio Mamiya, mixage Hiromi Oshihara, effets sonores Noriyoshi Ohira, montage Yutaka Chikura, superviseur artistique chargé du scénario Setsuyo Matoba, réalisé par Isao Takahata.
1h39, Couleurs. VOSTF. Format : 2 :35 Nationalité : Japon. Version restaurée.
Le 14 Avril sort Le Serpent Blanc Le premier film d'animation de la Toei en couleur, ça remonte à longtemps (1958). Mais ce n'est pas une raison pour s'en priver !

Synopsis :
Dans la Chine ancienne, un enfant achète sur le marché un petit serpent blanc. Mais ses parents n’en veulent pas et il doit se résigner, la mort dans l’âme, à le relâcher. Quelques années plus tard, l’enfant est devenu un beau jeune homme, le serpent refait son apparition sous la forme d’une délicieuse princesse et se met à la recherche de son ancien protecteur. Ils deviennent amoureux mais doivent affronter d’innombrables périls, dont un puissant bonze chasseur de fantômes. Pour trouver le bonheur, ils sont aidés dans leur lutte par les amis du jeune homme, un adorable petit panda plus fort qu’il n’en a l’air et un chat courageux, ainsi qu’une bande patibulaire de petits animaux convertis à leur cause.
Plus :
Les historiens considèrent à juste titre Le Serpent Blanc (Hakujaden) comme étant la première production « monumentale » de l’histoire de l’animation japonaise. Bien sûr, l’aventure de la « japanime » ne commença pas le 22 octobre 1958, date de la première projection publique du Serpent Blanc. En fait, c’est en 1917 que Ôten Shimokawa réalisa le premier dessin animé japonais, Le Portier Imokawa Mukuzo. Cependant, Le Serpent Blanc est le véritable point de départ du média animé nippon. Point à partir duquel l’industrie de l’animation au Japon ne cessa de se développer, jusqu’à devenir la plus importante manufacture d’images animées du monde, devant les USA ! De quoi venir à bout de tous les préjugés et autres stéréotypes…
Fiche technique :
Scénario de Taiji Yabushita , et Makato Uehara. Producteurs : Koichi Akagawa, Hiroshi Okawa, Hideyuki Takahashi, Sanae Yamamoto. Musique originale : Chûji Kinoshita. Dessins originaux : Yasuji Mori et Akira Daikubara.
1h19, Couleurs. Dolby SRD. VOSTF 66. Version restaurée. Nationalité : Japon.
Encore du Takahata (parce que c'est bien !) Kie, la Petite Peste (1981). En Décembre.
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Synopsis :
Le film relate la vie quotidienne, dans un quartier populaire d’OSAKA, de la jeune Kié, âgée de 8 ans. Malgré une situation familiale assez déséquilibrée et plutôt triste (sa mère a quitté son père, un « bon à rien » plus enclin à la bouteille qu’à l’ardeur au travail.), c’est la reine de la débrouillardise : avec l’aide de sa grand-mère et de son chat (un peu caractériel), elle essaie de faire fonctionner correctement le petit restaurant familial !
PLus :
Au départ, Jarinko Chié est un long métrage, puis devant son succès, une série pour la télévision a été créée (Takahata a d’ailleurs également dirigé la série). Contrairement à son compère Miyazaki (qui lui, agit sur toutes les étapes de l'animation), Takahata ne dessine pas, il est un "chef d'orchestre".Kié est le second long-métrage de sa carrière, toujours marqué par une grande diversité graphique. Takahata voit le cinéma d'animation comme un miroir assez réaliste du monde. Mais jamais misérabiliste, Kié la petite peste est au plutôt une œuvre pleine de gouaille, de situations comiques et chaleureuses, qui évoque fidèlement le Japon du début des années 80.
Fiche technique :
Scénario de Noboru Shiroyama & Isao Takahata, d'après un "manga" de Etsuhi Haruki. Directeurs animation : Yasuo Ôtsuka et Yôichi Kotabe. Directeur Artistique : Nizô Yamamoto.
1h 50, Couleurs. VOSTF + VF. Format : 2.35 Nationalité : Japon.
En 2005, ça défonce toute, Leo, Roi de la Jungle de Tetsuo Takeuchi (1997) d'après le l'oeuvre de Tezuka, pompé par un gros studio américain ^_^ (À noter que Tezuka, de son vivant, avait produit une série).

Synopsis :Léo, un lion blanc, fait règner la loi dans la jungle. Il aide aussi sa femme Laia à élever ses deux lionceaux, Lune et Lukio. Le lion est secondé dans sa tache par les autres animaux, même par les éléphants qui sont pourtant peu travailleurs. Quand un groupe d’hommes pénètre dans la jungle à la recherche de l’introuvable mont de la LUNE dont les pierres sont très prisées car source d’énergie, Léo s’efforce de maintenir l’ordre malgré cette irruption. Mais il se retrouve confronté à un étrange virus dévastateur et à un gigantesque incendie ! Léo, avec son allié le professeur Hige Oyaji, décide de se rendre sur le site des pierres du Mont de la Lune… Pendant ce temps, les lionceaux, échappant à la vigilance des parents s’éloignent imprudemment, et Lune le male, très intrigué par le monde des humains, décide de quitter la jungle....
Plus :
Ce long-métrage est l’adaptation d’une BD manga japonaise très célèbre, pionnière du genre, écrite originellement par Osamu Tezuka. Une série produite par Tezuka lui-même fit ensuite connaître le beau lion blanc aux Etats-Unis et en Europe en 1965 (KIMBA THE WHITE LION/ LE ROI LEO). Tezuka Production est également producteur de cette version longue (on doit à Tezuka aujourd’hui disparu, des dizaines de personnages d’animations dont s’inspire encore et toujours les créateurs d’animations. Dernier exemple en date : METROPOLIS l’an dernier). Elevé au rang de dieu de l’animation japonaise (auteur entre autre de Puppy dog eyes, Astro Boy, Jungle Emperor, etc…), Tezuka reçu à sa mort en 89 des funérailles égales sinon supérieures à celle de l’Empereur mort deux semaines plus tôt. Le National Museum of Modern Art à Tokyo a consacré une exposition à Tezuka en 1990 , une grande première pour un artiste « Manga ». Les technologies modernes alliées à l’histoire originale donnent au film une dimension spectaculaire. Et la musique a été extrêmement soignée. Il semble évident que le ROI LION de Disney (plus gros succès commercial de tous les temps pour une animation) se soit beaucoup inspiré de la série originale de TEZUKA (mais Disney s’en défend…).
Fiche technique :[/b)
Scénario original de Osamu Tezuka. Ecrit et réalisé par Yoshio Takeuchi. Directeur animation : Akiko Sugino. Musique : Isao Tomita. Montage : Seiji Morita. Direction artistique : Yukio Abe. Directeur de la photographie : Yoshiyuki Tamagawa. Produit par Tezuka Production et Shochiku.
1h39, Couleurs. VOSTF. Format : 2 :35 Nationalité : Japon.
Et en Avril 2005 [b]Les aventures de Petit Panda (1972), deux moyens metrages de Takahata, scénarisés et désignés par Miyazaki.


Synopsis :
Voici l'histoire d'une petite fille, Mimiko, qui, n'ayant plus ses parents, habite avec sa grand-mère dns une jolie petite maison. Alors que cette dernière s'est absentée quelques jours, un bébé panda et son papa pénêtrent dans la maison... et s'y installent ! Comme dans une vraie famille, la petite fille va vivre alors des jours extraordinaires, jusqu'à ce qu'un policier local s'intéresse d'un peu trop près aux nouveaux occupants de la maison....
Plus :
Les aventures du petit Panda sont en réalité deux moyens-métrages mis bout à bout (Panda Go Panda et Panda Go Panda Rainy Day Circus). Un régal pour les touts petits, avec des personnages attachants et joyeux. Le dessin est simple et élégant. La musique reste en tête comme une ritournelle. Les thèmes de la famille, des relations enfants-parents y sont très importants (Miyazaki reprendra ce thème dans Mon Voisin Totoro en 88).
Pour l'anecdote, les Aventures de Petit Panda ont eu un succès fou au box-office japonais dans les années 70, date à laquelle est arrivé au Zoo de Tokyo un petit Panda chinois, une vraie star lui-même !
Fiche Technique :
Scénario et réalisation : Isao Takahata.Direction artistique et scénario d'Hayao MIYAZAKI. Musique : Teruhiko Sato. Animateurs clés : Yasuo Otsuka, Yoichi Otabe, Yoshifumi Kondo, Seiji Kitara, Takao Kasai, Minoru Maeda.
Durée : 33 et 38 minutes, Couleurs. VOSTF + VF. Nationalité : Japon. Titres originaux : Panda kopanda et Panda kopanda amefuri saakasu no maki.
Pas encore de dates prévues :
Les joyeux pirates de l'île au trésor (1971) animé par Miyazaki.
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Le chat botté (1969) animé par Miyazaki.
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Space Firebird (Phoenix 2772, Love's Cosmo Zone) d'après le manga de Tezuka.
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Toutes ces sorties feront l'objet d'une édition en DVD (toujours très soignés chez Wild Side). On ne peut qu'encourager le courage de l'éditeur/distributeur/producteur de ressortir des petites perles oubliées, et à faible valeur commerciale. Soutenons cette cause, qui devrait s'apparenter à l'éthique du fansub : faire découvrir des trésors cachés ! Allez au cinéma, même (encore plus) si c'est un petit cinéma de quartier, dans une petite salle, sans clim, en stereo... :rolleyes:
Le site http://www.wildsideproject.com
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[ Ce message a été édité par: Thingol le 2004-04-21 22:34 ]