
Cette année, les Animeka Awards décerneront un prix du "meilleur générique".
Qu'il s'agisse d'opening ou de ending, il est quasiment impossible de juger ces portes musicales de l'animation de manière objective et nous n'essaierons pas de le faire. Notre but a été plutôt de suivre deux critères de sélection : la qualité de l'animation et l'atmosphère musicale. Dans ces conditions, il est bien sûr impossible de contenter tout le monde et nous avons éliminé un bon nombre de génériques populaires. Cependant, nos candidats possèdent tous des qualités indéniables et nous sommes fier de nos choix. Nous espérons que vous pourrez tous trouver chaussure à votre pied dans ce petit florilège.
Boku no Kotoba (Les chroniques d'Arslân)
Une musique à la fois pop et énergique, une présentation efficace des nombreux personnages, quelques scènes de bataille et un duel au sommet... En moins de deux minutes, le premier générique de Arslan Senki réussi à résumer parfaitement cette série épique et émouvante.
Brave Shine (Fate/Stay Night: Unlimited Blade Works)
Avec une atmosphère sombre et mélancolique, l'opening de la deuxième saison de Fate/Stay Night: Unlimited Blade Works prend son temps pour installer la tension qui existe entre les différents personnages de la série. Puis vers la fin, le ton s'intensifie pour nous présenter quelques combats épiques avant de s'apaiser à nouveau. On nous montre alors le principal enjeu de l'intrigue et le silence se fait, sur un rappel efficace du Yin et du Yang.
Flyers (Death Parade)
Avec une intro qui ressemble à l'entrée en scène d'une ancienne rock-star sur le retour, Flyers ne ressemble pas à un générique pour série dont le thème principal est la mort. La suite du morceau reste dans cet esprit avec des "Boum Boum Boum" scandés joyeusement par le chanteur, accompagnant la pétillante chorégraphie du personnel des enfers. Tout le décalage de Death parade, cette tragédie burlesque et surprenante, est résumé en à peine une minute par son opening, c'est simple mais terriblement efficace.
Hello, Shooting-Star (Assassination Classroom)
Quelques accords de guitare, la voix reposante de la chanteuse Yuka et des dessins enfantins apparaissant progressivement, comme réalisés à la craie sur un tableau noir. Voilà comment ce terminent les épisodes de la délirante comédie Assasination classroom : avec un petit instant de calme et de légèreté après une tempête de gags. Ainsi, après une récréation agitée de 20 minutes, l'enfant qui se cache en chacun d'entre nous peut se rendormir, totalement reposé.
Hello, World! (Blood Blockade Battlefront)
Ce que nous montre le générique de Blood Blockade Battlefront c'est le bouillonnement d'une ville cosmopolite, un univers peuplé de créatures à la puissance destructrice mais aussi les blessures des protagonistes et la chute annoncée d'un monde immature. Pour mettre en musique ce spectacle bouillonnant, on imaginerai bien un bon morceau de metal explosif ou encore un petit air de jazz, qui swing. Et bien non, Hello, World! préfère jouer sur le registre de la chanson de variété, dans la retenue la plus sage qui soit. Et le pire dans tout ça, c'est que cela fonctionne parfaitement bien.
Mein Schatz (Owarimonogatari)
Entre chant lyrique, parfum d'orient et parti pris visuel déroutant, l'ultime générique de Owarimogatari surprend et interroge. Mais après tout, quoi de plus normal, pour le dernier né d'une licence qui passe son temps à mélanger les genres et à briser les frontières ?
Mein Schatz est inclassable, indescriptible, dérangeant mais pas dénué d'une certaine beauté. Bref il est parfaitement raccord avec l'esprit des Monogatari series.
The Hero!! (One Punch Man)
L'image d'un poing rouge vif sur fond noir accompagné d'une intro à la guitare bien lourde, le tout suivi par un "One Punch ! " énergique, voilà comment Madhouse nous souhaite la bienvenue dans sa nouvelle série phare. C'est loin d'être fini, on continue avec des visions de monstres gigantesques et de natures déchaînées avec un chanteur qui crie pour couvrir une musique tout en puissance. Des images de combats arrivent alors et la chanson semble se transformer en hymne : on a soudain l'envie de se lever et de frapper dans nos mains pour accueillir le fils caché de Monsieur Propre et de Superman. Mais la fin de ce nouveau cérémonial hebdomadaire approche et les instruments s'emballent à nouveaux. Le chanteur hurle autant qu'il peut et nous enflamme. La musique se termine enfin, comme épuisée. Elle a remplie son objectif : nous sommes tous prêts à nous prendre pour des héros.