Hop, j'ai terminé
Beat Blades Haruka hier, le jeu d'Alicesoft qui a été localisé en anglais récemment par Mangagamer.
Dans mon classement personnel, je le placerais un chouia au dessus de Rance 2. C'est à dire un jeu sans grand intérêt qui m'a quand même diverti un peu malgré tout. Évidemment, il y a de quoi être déçu que ce soit un jeu pareil qui ait été choisi par Alicesoft pour être localisé en occident et je ne comprends pas ce choix.
L'intérêt principal du visual novel est le contenu hentai, qui est particulièrement important avec ses 170 scènes hentai, bien trop pour moi qui ai fini au bout d'un moment par toutes les passer. Et j'ai d'ailleurs mieux apprécié le jeu à partir de là, même si les scénes ne sont pas mauvaises en soi, c'est juste que ce n'est pas ce que j'attendais du jeu.
Le sexe recouvre un enjeu vital et il est mis en avant à tous les niveaux, que ce soit dans le scénario :
Le monde est l'objet d'une bataille entre 2 organisations ninjas qui se font face, avec d'un coté les Crescent Moon qui défendent la paix et la justice, d'un autre coté, les Noroi qui souhaitent établir une paix éternelle en faisant revivre une entité divine qui va dominer et unifier le monde par la terreur.
Les Crescent Moon sont dirigés par le Draconien, un homme capable de donner du pouvoir à ses guerrières en les excitant sexuellement. Et devinez qui est le dernier draconien en date ? C'est votre héros bien sûr !ou dans le gameplay :
- Vos personnages gagnent des points de stats et du "pouvoir sexuel" lorsque vous couchez avec (ce qui est primordial pour progresser dans le jeu).
- On augmente son nombre de dés en se masturbant.
- Si on perd un combat, l'héroïne qui le combattait se fait violer (et on est même récompensé puisque la fille gagne des points de stats).
- etc (même le game over, ya du cul dedans)...

Pour parler plus avant du gameplay, je dirais qu'il est simpliste mais ça reste fun. Chaque tour se compose de 3 phases :
On a le matin et l'aprés midi qui permettent au choix d'augmenter les stats de nos 3 personnages ainsi que leur pouvoir sexuel (chaque attaque d'un personnage en consomme), ou bien de repérer les ennemis pour pouvoir les combattre plus tard, ou enfin d'augmenter notre nombre de dés (la réussite de certaines actions est déterminée par un nombre que l'on devra atteindre en lançant des dés).
La nuit est la phase pendant laquelle on peut lancer des combats. En effet, des ennemis apparaissent régulièrement sur la carte et on doit les éradiquer de temps en temps pour maintenir l'ordre public (à 0, on a un game over sinon), tout en faisant les donjons qui apparaissent au fur et à mesure et qui abritent les boss, permettant de progresser dans l'histoire.
Les combats sont très basiques. On a le choix entre 4 attaques (dont 1 complétement inutile), réparties par puissance. Seule l'attaque la plus puissante a un petit effet en plus, différent suivant le personnage (c'est d'ailleurs la seule chose qui différencie les persos à la base). Plus l'attaque est forte et plus elle consomme de "pouvoir sexuel".
Il est possible d'assigner définitivement des compétences passives aux personnages, ce qui permet justement de les spécialiser un tant soi peu.

Le jeu ne présente aucun challenge. En cas de difficulté contre un boss, vous n'aurez qu'à passer quelques tours à augmenter les stats de votre personnage avant de réitérer le combat. Il y a certes une limite de tours (99) avant le game over, mais elle est largement supérieure à ce qui vous sera nécessaire pour finir le jeu (60 tours personnellement...).
L'histoire n'est pas approfondie mais elle se laisse suivre. J'ai apprécié le fait qu'elle ne soit pas totalement manichéenne. Par contre concernant les personnages, ça peut paraitre surprenant, mais les antagonistes sont plus réussis que les personnages principaux. Parmi les héroïnes justement, on a Haruka qui est juste la femme objet obéissante complétement lisse et vide. Subaru qui est super antipathique au départ et qui devient super lisse par la suite elle aussi. Enfin, on a Narika qui est une loli tsundere (avec un background qui justifie ce trait) très classique mais qui reste correcte. Le héros est potable lui aussi, mais clairement pas marquant.
J'ai pas du tout compris le système de routes, qui est déterminé par le nombre de cœurs que vous accumulez auprès des différents personnages, notamment par le biais de certains dialogues à choix multiples. Et pourtant, je me suis retrouvé avec l’héroïne avec laquelle j'avais de loin le moins de cœurs (Haruka...). Un peu dégouté sur le coup.

La durée de vie n'est pas très longue. Une quinzaine d'heures pour moi, tout en sachant que j'ai passé la plupart des scénes hentaï et que je n'ai pas fait durer ma partie plus que nécessaire.
Le new Game + débloque la route de Subaru et de nouveaux miniboss. Il sera nécessaire de recommencer plusieurs parties si l'on souhaite obtenir toutes les scénes hentai (certaines sont exclusives à chaque route).
Les routes présentent peu de différences les unes les autres (à part celle de Subaru parait-il). Néanmoins elles se décomposent à la fin, suivant que l'on agit de manière morale ou particulièrement immorale vis à vis des héroïnes (notamment en les laissant volontairement se faire violer à tout va par les boss), ce qui peut justifier là aussi des parties en plus.
La musique a été faite comme d'habitude par le compositeur fétiche d'Alicesoft, à savoir Shade. Le moins que je puisse dire au vu de certains
morceaux, c'est que le monsieur ne rouille pas avec l'âge.
Vala vala

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