par BlastWizz » 21 Juin 2014 22:04
Final Fantasy X :
J'ai profité de l'arrivée de l'épisode remastérisé sur Vita pour me lancer dans ce dixième opus. Un peu moins d'une trentaine d'heures plus tard, je suis plus que dubitatif. Couloirs, couloirs, ô abjects couloirs... Il ne faut pas chercher bien loin pour retracer l'origine du pataquès à la sortie de FF 13. Cet épisode troque le monde ouvert et les déplacements sur la mappemonde des jeux précédents contre une succession de corridors. L'aventure suit un chemin tout tracé jusqu'à la toute fin ; on arrive au bout de la ligne, on passe au lieu suivant. Pas besoin d'expliquer pourquoi ce choix est extrêmement frustrant pour le joueur :
d'abord, à force d'être baladé d'un coin à l'autre du globe sans réel moyen pour se repérer, on a beaucoup de mal à se faire une idée du monde dans lequel on évolue. On nous parle de factions, de villes, mais dans la tête tout se mélange et il devient impossible de se sentir concerné par les événements. À cela s'ajoute ce sentiment d' étouffement qui ne manque pas de se dégager de cet enchaînement de déplacements imposés au joueur. Difficile de balayer cette impression d'évoluer sur des rails géants quand l'environnement dans lequel on évolue se résume à une grosse ligne droite, à quelques exceptions.
Sur le plan scénaristique aussi ça laisse pas mal à désirer, mais faut dire qu'avec ces choix de progression ils partaient avec un handicap. J'étais pas spécialement gêné par le scénario au début, même si je trouvais ça un peu bizarre, mais au fur et à mesure j'ai commencé à me demander s'il n'était pas temps de passer à la vitesse supérieure. Mais en fait ça décolle jamais vraiment. J'ai trouvé que ça manquait d'ambition globalement, et au fond le seul truc que j'ai trouvé vaguement intéressant c'est la relation entre Tidus et son père, et globalement la narration de Tidus qui laissait présager des développements intéressants. J'ai quand même bien aimé les personnages de manière générale, si on met de côté Rikku qui est juste... trop. En plus elle bouge comme un androïde lors des combats, brrr...
Le reste du temps ça adopte un côté faussement inéluctable qui ne fait pas illusion très longtemps, et c'est parasité par des passages bien gnangnan comme il faut et des péripéties tournées de manière risible (le mariage...). Le design des personnages ne joue pas vraiment non plus en leur faveur ; Tidus serait presque un personnage sympa s'il ne ressemblait pas à une espèce de star de boys band. On est pas gâtés non plus au niveau des antagonistes, vu que le principal est un fou furieux aux motivations incompréhensibles qui passe son temps à revenir comme la mauvaise herbe quand on croit s'en être enfin débarrassé, un vrai running gag. Le jeu a aussi tendance à paraître déphasé au niveau de ses révélations et explications qui ont toujours l'air de débarquer avec un train de retard, ça fait bizarre.
Mais le pire, c'est ces horrignobabominales cutscenes. Non mais ces CUTSCENES quoi, c'est juste une abomination. On ne peut jamais accélérer/passer les dialogues, on est toujours contraint de subir le rythme du jeu, constamment, et c'est juste insupportable. Ça ajoute encore à l'aspect étriqué que j'évoquais plus haut, cette sensation d'être beaucoup trop passif, d'être privé de liberté et de subir le jeu plutôt que de le jouer.
Finalement, c'est sans doute le système de combat qui convainc le plus. Plutôt flexible et équilibré, même si on a l'impression de voir souvent défiler les même types de monstres, ce qui donne un côté un peu trop systématique à certaines rencontres aléatoires. Un piaf > je change pour Wakka, un cuirassé > Auron... Les boss sont plus intéressants en général. Je n'ai pu tester que le sphérier standard pour l'évolution des personnages, mais ça m'a paru beaucoup trop rigide en tant que tel, sauf pour Kimahri, forcément, avec en général un chemin à suivre assez évident.
Bref, plutôt très déçu par cet épisode, il devrait vite se retrouver en tête de ceux de la série que j'ai le moins appréciés. Il me reste bien des quêtes annexes, mais elles sont toutes du style éviter la foudre 100 fois ou capturer tous les monstres pour optimiser à fond le sphérier, et autres réjouissances. Donc sans moi, merci ~.
Y's : Memories of Celceta :
Mon premier opus de la série. On va vite passer sur l'histoire médiocre et les personnages oubliables. C'est ce genre de RPG sans vagues et au scénario sans talent qui suit une voie toute tracée, sans surprise, pour lequel les scénaristes semblent s'être concertés pour écrire le truc le plus insignifiant possible. C'est pas mauvais, juste affreusement plat, ce que j'aurais tendance à considérer comme pire. Du genre que t'oublies juste après avoir terminé le jeu.
Mais si le scénario est mécanique et peu palpitant, les phases de jeu en elles-même emportent l'adhésion sans trop de soucis. Des combats dynamiques avec beaucoup de personnages aux styles variés, de l'exploration toute simple avec des musiques entraînantes, finalement il n'en faut pas beaucoup plus pour rendre un jeu sympa. La direction artistique est plutôt agréable aussi si on oublie que ça ressemble à un jeu PSP.
Après, le jeu est plutôt court (une trentaine d'heures pour en faire le tour en difficile) et propose assez peu d'à-côtés dignes d'intérêt. Le mécanisme des quêtes annexes (bof) notamment, est assez farfelu. Proposer les quêtes annexes une fois qu'on a terminé la zone, c'est assez concept quand même.
Certainement pas un grand jeu, mais un titre sympathique à défaut d'être marquant.