Ce que tu dis wagram est juste, (d'ailleurs, Gonzo a annocé qu'il renouait avec les bénéfices, mais faisait un partenariat avec la Malaisie), mais il existe aussi d'autres enjeux, à en croire ce commentaire vu sur le service francophone de la NHK
Commentaire : les films d'animation japonais face à la concurrence internationale
Il n'y a pas si longtemps, les films d'animation japonais étaient une référence absolue au niveau international, mais ces dernières années un certain nombre de facteurs a remis leur statut en question.
Pour en savoir plus, nous avons interviewé le professeur Yasuki Hamano de l'Université de Tokyo concernant la situation actuelle de cette industrie le 18 novembre dernier:
Radio Japon : Pourriez-vous nous décrire le contexte général en Asie?
Yasuki Hamano : L'industrie du cinéma a toujours été dominée par Hollywood, mais les films d'animation sont une exception. Il y a dix ans, le gouvernement sud-coréen a commandé une enquête dont les résultats ont montré que plus de la moitié des films d'animation vus à travers le monde étaient des productions japonaises. C'était en quelque sorte la preuve que ces créations pouvaient rivaliser avec les films d'Hollywood sur le marché international.
Le gouvernement sud-coréen a compris qu'il avait mis le doigt sur une industrie d'exportation viable, dont la compétitivité dépend moins du budget que de sa qualité artistique. Et c'est ainsi qu'il a commencé à promouvoir cette industrie au niveau national.
La présence accrue de pays asiatiques autres que le Japon est illustrée par les efforts de la Chine et de la Corée du Sud pour promouvoir leurs créations au Japan Expo organisé chaque année à Paris.
RJ : Vous venez de mentionner la Corée du Sud et la Chine, mais que font spécifiquement ces deux pays pour développer leur industrie?
YH : La Chine a mis en place dix zones spéciales destinées aux films d'animation, où les étudiants peuvent apprendre toutes les ficelles du métier. Les universités chinoises en viennent même à inviter des PDG de maisons de production japonaises pour y enseigner en tant que professeurs honoraires. L'Académie du cinéma de Pékin est d'ailleurs reconnue comme un excellent centre de formation. Etant donné son potentiel humain, je pense que la Chine a tout pour devenir un rival important du Japon.
La Corée du Sud, en revanche, a choisi une stratégie différente en produisant des films d'animation sur le modèle Disney, qui visent les enfants dès l'âge de 7 ans avec un scénario simple et beaucoup d'effets spéciaux. Dans ce sens, la Corée du Sud a tendance à penser, contrairement à la Chine, qu'elle n'a pas grand chose à apprendre du Japon.
RJ : L'industrie japonaise des films d'animation est-elle en mesure d'affronter cette concurrence au niveau international ?
YH : Le marché de ces contenus au niveau mondial atteint la somme de 150 milliards de dollars par an, dont le Japon possède environ 10 pour cent des parts.
Mais d'autres pays asiatiques tels que la Chine, la Corée du Sud, Singapour, la Thailande et l'Inde sont également présents, ce qui intensifie la concurrence. Je pense que le Japon doit agir immédiatement avant de perdre son avance, car une fois que le public se sera habitué à d'autres styles, il sera très difficile de revenir en arrière.
C'était le professeur Yasuki Hamano, de l'Université de Tokyo.
Il y a aussi cet article de l'
Asahi.com dont j'avais aparlé dans cette
news et qui montre bien qu'il existe d'autres enjaux qu'une so=imple délocalisation.