Drizztou a écrit:Je n'inclue pas Ginko dans cette catégorie, pour la bonne et simple raison que même l'observation ne nous aidera pas plus à le comprendre.
En l'occurence, le but n'est pas de le comprendre. La série est construite sur un concept, une idée. Pas autour de ses personnages, il ne sont là que parce qu'une narration sans personnages ne nous donnerait aucun point d'entrée. Le noyau de Mushishi ce n'est pas l'histoire de Ginko, mais la relation volatile entre les mushis et les hommes.
La narration conventionnelle, avec des personnages qui "doivent" évoluer, dont les motivations "doivent" être exposées, avec une trame qui "doit" être continue ... je ne m'en contente plus, c'est de la narration ordinaire, construite sur des codes ordinaires, avec des figures imposées. En des temps où l'on se plaint souvent de l'uniformité croissante des productions, il est irritant de constanter que dès que l'on déroge à la norme on se retrouve face à un choeur qui réclame à corps et à cris l'application de la dite norme.
Pour ce qui est du ton que j'utilise, vous m'excuserez de ne pas partager la tièdeur si chère aux nouvelles générations. Le politiquement correct et le désaccord mou ne sont pas dans ma nature. Si l'écho que vous obtenez en réponse à vos interventions ne vous plaît pas, penchez vous un peu plus sur les implications de vos propos. Les généralisations et opinions qu'on me renvoye, elle se trouvent aussi dans vos interventions. Il se trouve que les miennes se situent à l'autre extrémité du spectre.
"Je n'ai pas utilisé les mots, donc je n'ai pas dit ce que j'ai dit" ne prend pas. On ne peut pas à la fois ouvrir une porte et se plaindre qu'il y ait des courants d'air.