Souffleuse
Alors que le vent souffle une douce brise dans les tréfonds de la plaine d’Algarie, le soleil lui, luit d’un orange profond, qui dégouline dans la mer. La plaine s’arrête ici. Les vagues de la Mer aux Ames viennent frapper, sans énergie le sable encore bouillant. A cette eau se mélange celle du Styx, qui prend sa source dans les montagnes brumeuses, pour ensuite s’étaler sur des kilomètres dans les marais nauséabond du Nord. Toujours en descendant vers le sud, il traverse la vallée des Anges. Il nourrit enfin de ses flots généreux la plaine d’Algarie, pour finir échouer ici, à quelque encablure du temple.
Il ce tient là, majestueux, tellement imposant que du pic des rescapés on peu l’apercevoir. Il ce mélange parfaitement à la nature, d’ailleurs, la légende raconte qu’il n’a pas été construit, il été là, bien avant toute chose, il fut crée en même temps que la planète. Il n’est pas le seul, car d’autres temples écrasent le sol de cette terre par leur splendeur. Il y en a cinq dans la plaine, un dans la vallée des Anges, huit dans les montagnes brumeuses, et bien d’autre encore. Celui-ci est particulier car bien plus grand, et merveilleux. La porte d’entrée, si cela s’appelle encore comme ça, mesure plus de 20 mètre, est gravée de scultures plus somptueuses les unes que les autres. Bien au dessus, s’avance un immense plateau défiant les lois de la gravité. Il est quand même supporté par trois piliers en forme d’arc de cercle espacé d’environ 30°. Le temple a une forme ovale, les murs sont soutenus par quelques piliers porteurs. On ne sais qu’elle hauteur il mesure, mais pour comparaison, la porte parait ridicule dans l’ensemble. Pour finir la féerie qui l’entoure, une lueur passant du bleu pour aller au vert, tourne en permanence autour de celui-ci. Assimilable à des millions de lucioles tournoyant sans relâches, donnant ainsi un halo de lumières plasmatique a l’édifice.
L’entré dans le temple est toujours impressionnante, sur une dizaine de mètre après s’être aventuré dans les entrailles du bâtiment, le noir le plus total est présent. Le temps que les yeux s’habituent à la douce et chaude lueur des millions de bougies éclairant l’intérieur du monument. Des vitraux sur le mur du fond laisse filtrer un filet de lumière, que les fumées d’encens révèlent. Là, tout autours, des dizaines et des dizaines de prêtresse s’afférent auprès des bougies. Leur nombre est incalculable, le temple est tellement grand qu’on ne peut s’imaginer combien de personnes peuvent coexister en même temps dans le lieu.
Partout. Nul par ou un regard ce pose, on ne peut, ne pas les voir. Elles sont là, paisibles, se consumant lentement, de leurs douces flammes, baignant l’architecture de l’édifice. Par millions elles brûlent, par millions, le poids des années fait flanchire la vivacité de leurs flammes, pour ensuite s’éteindre paisiblement.
Une grande toge d’un beige léger frotte sur les dalles du temple, comme toujours Mina est l’une des premières levées. Plutôt grande, son regard émeraude respire l’amour, ses gestes reposent, sa voix vous séduit, et enfin ses formes mettent tout le monde d’accord. Mina appartient à la classe des souffleuses, son rôle est simple elle éteint la flamme des bougies. Parmi le temple d’autres classes existent. Deux autres pour être précis. Les réparatrices, dont leurs taches sont de remodeler les bougies par des sorts.
Il y’a ensuite les Flammes, elles les allument.
Mina n’est pas très âgée, on lui donnerait une vingtaine d’année.
Comme tout les matins, la journée commence par aller chercher de l’eau à l’une des nombreuses sources qui se trouvent près du temple. Ensuite, le passage obligatoire devant la grande statue du créateur.
- << - Mina ! Mina !
- Bonjour Kala, comment va-tu ?
- Merveilleusement bien, encore une très belle journée qui s’annonce.
- Oui tu as raison, allons chercher l’eau…>>
Kala est une jeune prêtresse que Mina doit prendre en charge, bien que son rôle de tutrice lui tient a cœur, Kala est bien plus que son élève maintenant.
- << - Mina ou est tu ?
- Ici, à la source, qu’est ce qu’il y a ?
- La Grande Prêtresse veut te voir. >>
Celle- ci est un personnage très important, elle prend une grande partie des décisions. La rumeur raconte que ce fut la première que le créateur fit venir dans ce temple.
- << - Bonjour Grande Prêtresse, que me voulez vous ?
- Rien de très important, ne t’inquiète pas Mina. Une des notre est souffrante, je veux que tu t’occupe de ses flammes. Tu n’y vois aucune objection ?
- Non, ce sera un plaisir.
- Parfait, alors va dans la section nord du temple tu y trouvera les flammes, ainsi que notre amie qui s’en occupe. Elle te passera tous les souvenirs que tu auras besoin pour bien t’en occuper. Surtout envoi-là au lit après, sinon elle ne te laissera jamais prendre en charge ses flammes. Mina acquiesça de la tête.
- Bonne journée, et merci de ton aide. >>
Mina partit donc vers la section nord du temple, traversant des couloirs immenses, recouvert de fresques expliquant comment s’occuper des flammes, qu’elles devoirs on les prêtresses, pourquoi le créateur les a choisi. A cet instant elle se rendit compte que jamais auparavant elle n’avait été dans la section nord. De toute façon, elle n’a rien à craindre, sinon la Grande Prêtresse ne l’aurais pas envoyé si elle n’en était capable.
Quelques mètres vers l’avant, elle se tient là, la prêtresse souffrante, dans sa toge, immobile, attendant patiemment l’arrivé de Mina.
<< - Bonjour, je viens vous remplacer pendant que vous vous soignez. >> Aucune réponse de celle-ci. Toujours immobile, assise, la fixant sous sa capuche, on peut apercevoir ses yeux rouge luire sur Mina. On peut sentir le poids des années sur la prêtresse souffrante, l’envie de repos, et en même temps le devoir de finir son travail.
- << - Avance Mina, n’est crainte, laisse moi te regarder. Mina s’exécuta.
- Laisse moi reposer ma main sur ton front, laisse moi te passer mes souvenirs et tout se que tu as besoin pour t’occuper de mes flammes. >>
Et alors que la femme effleura son front de sa main chaude et relativement douce malgré l’age apparente de celle-ci. Mina, elle, se sentit envahie d’un flot d’énergie bienveillant, son corps ne paraissait plus rien peser, une lumière blanche se fixa dans son esprit. Là, la vie des flammes commença à apparaître. Une à une, elle connu tout du propriétaire de chaque flamme à sa charge, son passé, son présent et enfin son futur. Soudain, alors que l’énergie s’intensifié, une image se figea juste devant ses yeux, un jeune homme, d’une vingtaine d’année. Il était brun, grand, aux yeux bleus. Sa vie passée défila, et sa vie présente se fixa dans l’esprit de Mina. Puis, plus rien, le transfère était fini, ou plutôt a était arrêté, la vieille femme est trop faible pour continuer.
- << - Vous allez bien ?
- Ne t’inquiète pas, tout va bien, as-tu bien reçu la totalité des souvenirs ?
- Oui. Mina n’avait pas dit qu’il lui resté le futur a connaître pour la dernière flamme.
- Bien, alors bon courage. Ne laisse pas ton coeur s’éprendre. >>
Bien que la vie repris son court normal, un petit changement s’opéra pour une des prêtresses. Toutes ses pensées ne se tournent que vers une flamme : le jeune homme brun. Maintenant Mina reste des heures assise devant la bougie, des heures ou son cœur s’envole et le rejoint, des heures où elle oublie ses devoirs, et enfin des heures qu’elle peut passer avec un garçon.
Petit a petit elle en oublie les autres bougies, les autres prêtresse, Kala, pour ne plus que rester en admiration devant lui. Mais que lui vaut cette dévotion ? Cette façon d’agir ? Kala, elle n’en peut plus, son amie, sa tutrice, sa sœur ne prend plus garde d’elle, ne s’occupe plus de son éducation et délaisse complètement ses devoirs envers les bougies et envers le créateur.
- << - Bonjour Grande prêtresse.
- Bonjour Kala, tu as demandé à me voir ?
- Oui, je m’inquiète pour Mina, elle n’est plus elle-même, elle délaisse complètement ses devoirs, et elle ne m’écoute pas.
- En effet, j’en ais entendu parler, mais le problème va vite être réglé, la prêtresse que Mina remplacé revient bientôt. Ne t’inquiète plus c’est une question de quelques jours.
- Bien. Dit Kala d’un air légèrement plus rassuré.
- Bonne journée et merci de m’avoir écouté. >>
Le délai que la Grande prêtresse avait annoncé étant écoulé, l’heure fatidique s’approcha. Tout le monde dans le temple est au courant, Mina est respecté, et beaucoup s’inquiète pour elle. Comme tout les jours depuis trois semaines, elle est assise devant la bougie en admiration. La vieille prêtresse arrive lentement dans son dos, sans aucun bruit, sa robe bouge à peine, ses mouvements son fluide et glisse au dessus du sol.
- << - Bonjour Mina. Elle eu un petit sursaut et se retourna brusquement.
- Bon, bonjour.
- Je t’ai fait peur ?
- Non, enfin oui. Mais que faite vous là ? Vous êtes totalement rétablie ?
- Oui, et la Grande Prêtresse m’envoie reprendre mes flammes. >>
A ce moment précis le cœur de Mina fit mine de s’arrêter. Pourquoi ? Pourquoi ce sentiment, pourquoi son corps se refuse a rendre la bougie, et ses souvenirs. Elle se leva toute tremblotante, le front en sueur, les yeux livides. Prit la bougie dans sa main et avança d’un pas.
- << - Que fait tu ? S’exclama la vieille femme.
- Je garderais cette flamme, quoi qu’il m’en coûte. Je ne peux me séparer d’elle.
- Pourquoi ne le peux tu pas ? explique moi la raison ? Alors la gorge de Mina devient sèche, son point se serra, son cœur prit dans un étau, un filet de voie sortit :
- Je, je, je l’aime ! Je ne veut perdre cette homme, je ne veut perde ses souvenirs, mes souvenirs.
- Mais que dit tu là ! Mes souvenirs ! Que crois tu qu’ils sont ? Juste l’œuvre du créateur pour que tu puisses exercer la tache qui t’attend ici.
- Mais…
- Tait-toi, c’est tu seulement qu’elle destin, est réservé à cette homme ? Tu ne peux en avoir fait abstraction, à moins que tu ne le connaisses ? Les yeux de la jeune prêtresse se tournèrent vers le sol. Et son cœur se sera encore plus.
- La mort, seul la mort l’attend, rien d’autre. D’ailleurs l’heur est proche. Tu ne peux rien pour lui, autant qu’il ne peut rien pour toi. Et comment le pourrait-il, il n’a aucunement connaissance de toi. >> Sur ces mots, Mina s’écroula, devant la vieille femme, tapa du point, les yeux en larme.
- Pourquoi ? Pourquoi ? Alors elle la prit dans ses bras, posa la main sur sa tête, et la serra fort, la vieille prêtresse connaît cette douleur.
- Relève toi ! Il te reste encore une chose à faire, a moins que tu ne préfères que ça soit moi qui le fasse ? Mina reprit ses esprits, leva ses yeux pleins de l’arme vers la vielle femme, implorant un miracle.
- Je ne peux t’aider, je ne peux aller contre la volonté du créateur. Tu dois éteindre la bougie, maintenant, sinon tu vas bouleverser le cycle de la destinée. Telle est ton devoir, ta vie, telle est le devoir de toutes les souffleuses de ce temple… >>
Alors Mina se leva, prit la bougie dans sa mains tremblante, la posa sur l’estrade en pierre ou toute les autres bougies son posé. Elle la regarda un petit moment, observa la douce lueur orangée de la flamme, les larmes coulèrent abondamment sur ça joue. La main de la vieille prêtresse se posa sur son épaule, pour lui donner la force de le faire. Elle posa ses deux mains sur l’estrade.
Les larmes dégoulinées en une multitude de petits reflets qui joués avec la flamme vacillante. Elle prit sa respiration… et de légères volutes de fumé s’étalèrent dans les airs.
Kala arriva et prit alors Mina dans ses bras :
- << Pourquoi pleure tu grande soeur? Un long silence se fit entendre, et à travers les sanglots de la jeune femme, un semblant de sourire apparue.
- Les flammes ne peuvent pleurer, alors je pleure à leurs places. >>
Jean. S
PS: Le correcteur ortographique est passé mais il doit rester moult fautes, donc pardonnez moi et n'y prennez garde.
PS2: oui la phrase de fin est un légé remix de celle de shinigami no ballad (pour ceux qui on tout lu^^), mais je trouve cette phrase tellement jolie que je n'ais pu m'empécher de la mettre.
PS3: (on a fait tte les console sony) Le tout est bien sur de moi, texte et dessin compris, certain sont colorisé a l'arrache, car comme la dit la mangouste moi aussi parfois j'ai la flemme de finir ou plutot je trouve jamais comment les finir^^. Le dernier dessin, aussi celui qui me plait le moins, est celui qui m'a donné l'idée de l'histoire (bien que moins parfaite que celle que j'ai dans la tête^^ lol).
PS4: pour finir j'espère que celà vous aura plus aussi bien l'histoire (pour ceux qui l'auront lu

) que les dessins, et j'espère ne pas etre trop HS.
++
Os iusti meditabitur sapientia et lingua eius loquetur indicium.
"Un guerrier sait qu'il attend, et pourquoi il attend.
Il ne désire rien, donc la plus petite chose est plus qu'il n'en peut prendre."