par Lyn Annouilh » 02 Mai 2008 01:47
C'est étrange comme l'archétype de la nana gameuse se reproduit à une vitesse hallucinante. Dire qu'il fut un temps où nous les garçons qui jouions à ce genre de jeux vidéos, étions mis à l'écart comme des bêtes de foire nommés, étiquetés, étudiés (nous le sommes encore). Et que maintenant que nous atteignons la trentaine, la plupart d'entre nous arrêtent de jouer, se soucient de leur avenir et rentrent dans le rang, pendant que dans les coulisses une nouvelle distribution du casting social se fait...
Résultat de plus en plus de jeunes femmes deviennent des nerds, surtout que l'avènement du mmorpg (et de la wii) semblent avoir donné une impulsion inédite au mouvement.
Et après ça on se retrouve avec des sujets sur le mal être, l'individualisme érigé en valeur absolue, et tout devient superficiel, fade, sans saveur.
Je ne dis pas que le fait que les femmes se mettent au jeux vidéo est une mauvaise chose, loin de moi l'idée d'émettre un quelconque jugement à ce sujet. Seulement que c'est symptomatique d'un changement d'époque, de mœurs.
Et si je puis me permettre de digresser (ce que j'ai déjà fait, vous m'en excuserez), je trouve particulièrement détestable la manière dont la femme est perçue de nos jours, et surtout dont elle se perçoit. Tout comme la manière dont l'homme tend a se persuader de son contrôle sur les choses, soit en exposant sa virilité, soit en s'apitoyant sur son sort.
Il semble que nous soyons a un moment critique, où la forme est inféodée au fond. Où tout n'est plus qu'apparence, une époque où de lourds voiles, devenus des tentures, recouvrent les trophées et les ordures d'un passé autrefois adulé, chéri et honni. Il ne s'agit pas ici d'histoire, mais de vos histoire, celle de vos parents, la vôtre. La spiritualité s'est effacée devant le paraître. Nous sommes des ombres.
Et personnellement je suis las d'être une ombre, de quelque manière que ce soit, seul ou pas, je souhaite continuer a vivre ma vie, a profiter de ce que le destin m'a offert en me donnant accès à une éducation normale, un accès à la culture, la liberté d'expression, de culte, d'aimer (peu importe le sexe, la couleur et la taille).
Gaston arrête de t'apitoyer sur ton sort, crois moi il y'a pire, et si ta vie ne te plaît pas, alors change là, tu en as le pouvoir, tu refuses seulement de le reconnaître. Tu pratiques la philosophie du malheur qui ronge et gangrène beaucoup d'entre nous. Je te connais, et tu me connais, sois en sûr, je n'ai nullement l'intention par ces mots de nier ce que tu vis, et la peine que tu éprouves. Mais la solitude que tu subis, tu te l'infliges aussi.
Il n'est pas question de physique (tu n'es pas laid).
Ni d'intelligence (tu n'es pas con).
Mais seulement d'un profond malaise et d'un point de vue que tu t'es forgé au fil du temps. Au début ce devait seulement être du regret, de la deception, et un manque; lentement tout ça s'est transformé en une véritable science du mal être, en pessimisme, et ça a rongé ta confiance en toi.
Et je ne te dirais pas d'être moins gentil (un argument que l'on ressort souvent aux garçons célibataire ou rejetés, comme si le fait d'être méchant était une qualité reconnue pour être aimé et former un couple... ), tu es parfait tel que tu es. Essaie seulement de voir le bon coté des choses... Tu n'es pas seul (tu as une famille, tu as des amis (en tout cas j'espère devenir ton ami)). Tu as des diplômes, des connaissances, et tu es bien foutu. Le célibat n'est pas forcément une tare, évidemment le fait d'être seul c'est un peu triste et ... solitaire... D'un autre coté, c'est aussi l'opportunité de se fixer des objectifs, des buts à atteindre, d'être plus libre de ses choix, de s'accomplir, et surtout dans ton cas il te faut te retrouver, retrouver qui tu es, ce que tu es.
Courage Gaston.