[News] Hommage à 7 cyborgs

[vb2n]

Bonjour,

Comme vous avez pu le constater, dans cette news, nous abordons l'exposition « Zep, le portrait dessiné » à Lausanne, le Festival international du film fantastique de Puchon en Corée du Sud et différentes utilisations de l'Hymne à la joie.

Si vous voulez réagir, vous êtes dans le bon sujet.

[K66]

La musique et les anime, tout une histoire, c'est avec Evangelion que je me suis mis à écouter de la musique classique de manière très régulière et c'est intéressant de voir un tel mélange de culture, entre les anime qui sont un peu la culture trash (au sens "déchet" et culture pop) du japon et la musique classique qui fait partie des beaux-arts et qui provient d'occident.

En revanche j'ai rien compris au titre de la news, pourquoi 7 cyborgs?

[vb2n]

Je suis fan de Gunslinger Girl et le paragraphe est trés influencé par le manga. Aux 5 cyborg de la première série (Henrietta, Rico, Triela, Claes et Angelica), j'ai rajouté Bice (qu'on voit dans la seconde série) et Petra (manga, quoiqu'il me semble avoir aperçu Yelizaveta dans la seconde série). Ca me permet de faire une allusions aux 7 nains de Blanche-Neige, et aux ours en peluche de Triella.

le mangaka est Yu Aida. Hors Aïda est un opéra qui fut commandé pour l'inauguration du Canal de Suez, canal qui fut nationalisé en 1956 par Nasser, un moment important du mouvement tiers-mondiste lors de la guerre froide. En lisant la page wikipédia, je vois que verdi, le créateur de l'opéra en question, était furieux qu'il n'y ai personne du grand public lors de la première au Caire. En fait, je vois plusieurs chose dans le manga, dont une grosse opposition entre l'"art", au service des pouvoirs politiques ou financiers et qui divisent le monde et la culture pop, représenté par exemple par les contes collectés par les frères Grimm. En plus, je vois que c'est contemporain de la 9ème symphonie, donc bien dans la période d'unification de l'Allemagne.

Il y a un gouffre graphique entre les 2 séries de Gunslinger Girl. La première est splendide, la seconde est un massacre- ou devrais-je dire une mise au bûcher. Mais il n'y a qu'à regarder les forums des 2 séries pour voir qu'on n'a retenu que les graphismes, avec un véritable lâchage pour le seconde série. Pourtant de simples recherches peuvent montrer que le manga est trés critique vis à vis de l'art.

Toujours en rapport, le Mainichi a publié hier une colonne disant que 2 mois avant la fin de la seconde guerre (au moment des concerts quoi), une décision avait été prise d’enrôler tout les civils (homme entre 15 et 60 ans et femmes entre 17 et 40 ans) pour se battre, parfois avec des lances en bambou. Tout comme l’une des quelques sources utilisée disait que l’Hymne à la joie était utilisé avant le départ des kamikazés. Ou comment voir le dévouement ou le conditionnement dans Gunslinger Girl d’une nouvelle manière.

L’Asahi lui a parlé récemment d’un documentaire italien faisant un parallèle entre la présence militaire américaine ou britannique en Italie et celle américaine à Okinawa. Même si ce n’est pas exploité à l’heure actuelle dans Gunslinger Girl, ça rappelle qu’entre ça et les pollutions de Saveso et de Minamata, il existe des points communs entre les 2 pays.

[K66]

Ouaip tout à fait d'accord pour Gunslinger Girl je suis fan aussi et la saison 2 est une déception, du coup je vais tenter le manga.

[vb2n]

Je n'ai pas voulu dire cela (bon, j'ai fait des fautes d'orthographes). Je dis que la seconde série a été lynché, mais c'est par des personnes qui n'ont retenue que de la première série qu'elle était magnifique, super bien réalisée, qu'il y avait de l'art italien et puis il n'y en a que pour Henrietta. Je pense que dire que Yu Aida est admiratif de l'art italien et qu'il a voulu lui rendre hommage n'a jamais été prouvé. En fait, le lynchage de la seconde série montre une chose, c'est que le thème du conditionnement est toujours d'actualité. Je n'ai pu le reste de ce document, mais l'introduction a mon avis approndit le lien entre art et son utilisation dans les mangas et plus particullèrement dans Gunslinger Girl:

Mais cette « haute culture » de l’élite aristocratique et samouraï a toujours coexisté avec celle
du peule et de la classe marchande, qui faisait une large place à l’hédonisme, à l’amusement, à
l’émotion, à l’esprit frondeur et au sexe. C’est seulement à l’ère Meiji (1868–1912) que les
dirigeants ont imposé à toute la société les valeurs et l’esthétique de la « haute culture », en
refoulant la culture populaire. Le manga a hérité de cette dernière, tout en se rattachant aussi à
l’autre.

La mise au bûcher graphique de la seconde série montre à mon avis la radicalité de Yu Aida (faire comme la première série aurait été la facilité) et la maîtrise de son sujet et des références utilisées.