JigoKu Kokoro a écrit:Une fois exposée aux autres, un travail "artistique" n'appartient plus totalement à son auteur. Il vit un peu son histoire en parallèle.
J'aime cette vision que tu proposes, Jigoku, elle me plaît beaucoup. Je la trouve plutôt juste.
Spoiler sur la manière d'appréhender la question de l'art :
Quand Caféine m'a qualifié de matérialiste j'avoue avoir sursauté sur l'instant
Une rapide passage sur Wikipedia pour rafraîchir cette philosophie dans mon esprit afin d'en comprendre concrètement les tenants fondamentaux: le concept est effectivement assez vaste de part ses développements et ses déclinaisons mais je pense saisir l'idée générale:
A vrai dire je ne m'attendais pas à ce que je sois qualifier ainsi un jour, au vu de mes opinions/convictions contraire à cette philosophie et ce bref éclaircissement me conforte dans ma première réaction!
Mais alors d'où provient ce malentendu. Comme me l'a fait remarqué Jigoku-san ailleurs sur le forum, il se peut que j'ai péché dans la présentation de mes propos aussi vais-je essayer de corriger le tir...parce qu'au final je ne peux me résoudre à être taxé de matérialiste alors que j'en suis à l'extrème opposé....non, non et non ce n'est pas possible!
Quand je parlais de l'aspect scientifique de mon approche, de ma méthodologie, je me rends compte que je n'aurai pas dû utilisé ce terme tel quel, car plutôt qu'une "approche quantifiable, mesurables " (j'aurais dû revenir sur ces termes, Caféine) je voulais surtout signifier une approche qui se voulait rationnelle et QUALITATIVE (et pas quantifiable...cela siginifierait peu de chose pour moi également).
Enfin, ça par contre je pensais l'avoir suffisament explicité, contrairement à ce que vous avez pu comprendre dans mes derniers postes, j'essaie d'avoir avec l'art une compréhension rationnelle donc, MAIS AUSSI une appréhension SENSIBLE (au sens premier du terme) et SENSITIVE afin d'essayer d'accéder à une vision plus complète comme je l'avais déjà précisé, car vous avez tout à fait raison quant à l'importance que vous accordez aux sens et aux affects...mais il s'agit pour moi d'une égale importance...c'est sur ce détail que nous divergerons peut-être.
Pourquoi une approche rationnelle? Pour (essayer de) proposer un ensemble de caratéristiques qui permettent de distinguer l'art d'oeuvres artisanales, d'oeuvres techniques, ou encore d'expériences insolites, au niveau de la conception ("un processus explicable" donc, comme tu dis Caféine, mais pas forcément "mesurable"):
- unicité
- originalité
- esthétisme
- intemporalité
Pourquoi une approche sensible et sensitive? Car contrairement à ce que vous aviez pu comprendre, il serait également pour moi absurde d'ignorer l'effet produit chez chaque être:
- émerveillement
- sentiment, impression
- reflexion
C8H10N4O2 a écrit:Il n'y a pas de cahier des charges, de livre des règles.
Pour ce qui est de ta démarche, elle est bien plus que seulement réaliste comme tu le revendiques. Elle est très clairement matérialiste. Tu cherches à faire de l'art qui est un concept abstrait quelque chose de physique.
Quand Caféine m'a qualifié de matérialiste j'avoue avoir sursauté sur l'instant


Une rapide passage sur Wikipedia pour rafraîchir cette philosophie dans mon esprit afin d'en comprendre concrètement les tenants fondamentaux: le concept est effectivement assez vaste de part ses développements et ses déclinaisons mais je pense saisir l'idée générale:
Spoiler :
Le matérialisme considère que la matière construit toute réalité. Il s’oppose à tout courant pour lequel une transcendance domine la matière. Le matérialisme et les doctrines de la transcendance (spiritualisme, théologie, religion, déisme, idéalisme…) sont des philosophies sur la nature de l’être. Le matérialisme est l’étude de l’origine de la nature et de toutes choses contre les peurs et l’ignorance de l’humain entretenues par les obscurantistes et leurs doctrines transcendantes. La matière incarnée par « l’atome, le mouvement et le sensible » se suffit à elle-même pour comprendre ces phénomènes. La matière ne peut se concevoir sans force et vice-versa.
Il y a rejet du commencement ou d’une cause première et donc d’une transcendance ou de l’insensible, soit de l’âme, de l’esprit, de la vie éternelle, ou d’un Dieu qui gouverne les éléments de la nature. Par exemple, le matérialiste antique constate que le corps, l’esprit et l’âme ne forment qu’un tout inaliénable ; ainsi lors de la mort il y a disparition de la conscience et de la sensation d’exister. Il y a donc impossibilité que l’âme et l’esprit s’émancipent ou se dédoublent du corps pour vivre leur vie dans un autre monde ou un paradis. Par ailleurs, le matérialisme considère que le monde résulte de mécanismes matériels, sans but et sans signification et que l’esprit, comme entité indépendante du corps, est une illusion. Ainsi, il considère que la conscience, la pensée et les émotions, c’est-à-dire le sensible sont les conséquences de mécanismes (de l’antiquité au xviiie siècle) ou de phénomènes (aux xixe siècle et xxe siècle) matériels (localisés en l’occurrence dans le cerveau).
Ces rejets ne doivent pas être confondus avec les oppositions entre l’idéalisme et le réalisme, qui sont des doctrines sur l’origine de la connaissance par l’esprit et par l’empirisme pur (l’empiriocriticisme). Ces réfutations sont en effet le fruit de l’étude des origines du sensible, c’est-à-dire de l’origine de la nature et de ces phénomènes en eux-mêmes, constitués comme un tout inaliénable par l’atome, le mouvement et le sensible. Contrairement aux aristotéliciens et aux naturalistes, les matérialistes ne posent pas de transcendance pour combler leur ignorance, laquelle résulte des conditions matérielles de leur époque qui empêchent d’aller plus loin dans l’étude sur l’origine du tout universel.
-Wikipédia-
Il y a rejet du commencement ou d’une cause première et donc d’une transcendance ou de l’insensible, soit de l’âme, de l’esprit, de la vie éternelle, ou d’un Dieu qui gouverne les éléments de la nature. Par exemple, le matérialiste antique constate que le corps, l’esprit et l’âme ne forment qu’un tout inaliénable ; ainsi lors de la mort il y a disparition de la conscience et de la sensation d’exister. Il y a donc impossibilité que l’âme et l’esprit s’émancipent ou se dédoublent du corps pour vivre leur vie dans un autre monde ou un paradis. Par ailleurs, le matérialisme considère que le monde résulte de mécanismes matériels, sans but et sans signification et que l’esprit, comme entité indépendante du corps, est une illusion. Ainsi, il considère que la conscience, la pensée et les émotions, c’est-à-dire le sensible sont les conséquences de mécanismes (de l’antiquité au xviiie siècle) ou de phénomènes (aux xixe siècle et xxe siècle) matériels (localisés en l’occurrence dans le cerveau).
Ces rejets ne doivent pas être confondus avec les oppositions entre l’idéalisme et le réalisme, qui sont des doctrines sur l’origine de la connaissance par l’esprit et par l’empirisme pur (l’empiriocriticisme). Ces réfutations sont en effet le fruit de l’étude des origines du sensible, c’est-à-dire de l’origine de la nature et de ces phénomènes en eux-mêmes, constitués comme un tout inaliénable par l’atome, le mouvement et le sensible. Contrairement aux aristotéliciens et aux naturalistes, les matérialistes ne posent pas de transcendance pour combler leur ignorance, laquelle résulte des conditions matérielles de leur époque qui empêchent d’aller plus loin dans l’étude sur l’origine du tout universel.
-Wikipédia-
A vrai dire je ne m'attendais pas à ce que je sois qualifier ainsi un jour, au vu de mes opinions/convictions contraire à cette philosophie et ce bref éclaircissement me conforte dans ma première réaction!

Mais alors d'où provient ce malentendu. Comme me l'a fait remarqué Jigoku-san ailleurs sur le forum, il se peut que j'ai péché dans la présentation de mes propos aussi vais-je essayer de corriger le tir...parce qu'au final je ne peux me résoudre à être taxé de matérialiste alors que j'en suis à l'extrème opposé....non, non et non ce n'est pas possible!


Spoiler :

C8H10N4O2 a écrit:Permets-moi de te retourner une question. En faisant de l'art un processus mécanique explicable et mesurable, ne le prives tu pas d'une partie essentielle de ce qu'il est ?
kthulu a écrit:je n'essaye pas d'avoir une approche scientifique de l'art car je pense que cela est voué à l'échec.
Si tu réduis l'art à de simple paramètre mesurable ne le prives-tu pas de sont essence même?
Par ce que dans un dessin technique, il y a une idée et une conception mais ceci n'est pas de l'art pour autant.
Certes, il y a tout un travail en amont mais si tu n'utilises que la théorie sans l'affect, arriveras-tu à créer de l'art?
Quand je parlais de l'aspect scientifique de mon approche, de ma méthodologie, je me rends compte que je n'aurai pas dû utilisé ce terme tel quel, car plutôt qu'une "approche quantifiable, mesurables " (j'aurais dû revenir sur ces termes, Caféine) je voulais surtout signifier une approche qui se voulait rationnelle et QUALITATIVE (et pas quantifiable...cela siginifierait peu de chose pour moi également).
Enfin, ça par contre je pensais l'avoir suffisament explicité, contrairement à ce que vous avez pu comprendre dans mes derniers postes, j'essaie d'avoir avec l'art une compréhension rationnelle donc, MAIS AUSSI une appréhension SENSIBLE (au sens premier du terme) et SENSITIVE afin d'essayer d'accéder à une vision plus complète comme je l'avais déjà précisé, car vous avez tout à fait raison quant à l'importance que vous accordez aux sens et aux affects...mais il s'agit pour moi d'une égale importance...c'est sur ce détail que nous divergerons peut-être.
Pourquoi une approche rationnelle? Pour (essayer de) proposer un ensemble de caratéristiques qui permettent de distinguer l'art d'oeuvres artisanales, d'oeuvres techniques, ou encore d'expériences insolites, au niveau de la conception ("un processus explicable" donc, comme tu dis Caféine, mais pas forcément "mesurable"):
- unicité
- originalité
- esthétisme
- intemporalité
Pourquoi une approche sensible et sensitive? Car contrairement à ce que vous aviez pu comprendre, il serait également pour moi absurde d'ignorer l'effet produit chez chaque être:
- émerveillement
- sentiment, impression
- reflexion
Spoiler sur l'intemporalité de l'art :
Concernant l'intemporalité, il ne s'agit pas d'imaginer une oeuvre qui reste occultée à la connaissance de l'humanité, ou encore une oeuvre qui s'effacerait avec le temps (je pense ici aux peintures sur eaux de certains artistes indiens) mais plutôt de se demander si l'on peut considérer un oeuvre d'art, une oeuvre qui est considérée comme telle ou pas seulement en fonction de l'époque et de l'endroit.
Pour parler avec mon ressenti cette fois-ci (justement!), l'oeuvre d'art possède à mes yeux quelque chose d'absolu et d'indéfectible....mais je peine ici à trouver les mots juste pour décrire ce ressenti...peut-être comprendrez vous, ou mieux encore, peut-être saurez-vous trouver ces mots qui m'échappent.
Pour ce qui est de l'art ayant une existence définitive sans qu'il y ait un public, je ne suis pas d'accord. Prenons un simple exemple, une statue que personne ne voit ne sera qu'une pierre
Concernant l'intemporalité, il ne s'agit pas d'imaginer une oeuvre qui reste occultée à la connaissance de l'humanité, ou encore une oeuvre qui s'effacerait avec le temps (je pense ici aux peintures sur eaux de certains artistes indiens) mais plutôt de se demander si l'on peut considérer un oeuvre d'art, une oeuvre qui est considérée comme telle ou pas seulement en fonction de l'époque et de l'endroit.
Pour parler avec mon ressenti cette fois-ci (justement!), l'oeuvre d'art possède à mes yeux quelque chose d'absolu et d'indéfectible....mais je peine ici à trouver les mots juste pour décrire ce ressenti...peut-être comprendrez vous, ou mieux encore, peut-être saurez-vous trouver ces mots qui m'échappent.