Alors, c'est vraiment le type d'animé que je déteste.......100% de questions pour 10 de réponses ! (veux lire ses romans et mangas !! xD)
Pour ma part, c'est tout le contraire, un anime qui ne nous prend pas pour des cons et ne va pas essayer de tout expliquer à la fin. Je préfère une explication à demi-mot (ou quart de mot) qu'une explication pourrie qui est juste là pour faire plaisir. En plus, voir apparaitre un personnage sans qu'il se présente lui et toute sa descendance, ça montre que l'univers existe par lui-même. Ce n'est pas la série se crée au premier épisode et se termine au dernier épisode, non, ici on nous donne une certaine vision d'un univers qui existe. Pourquoi réclamer des explications, tu es spectateur !
Je l'ai vu lors de sa diffusion, et j'ai vraiment adoré, quasiment dès le début.
Tout d'abord ce monde post-apocalyptique, quasiment invivable, peuplé de monstres totalement démesurés, c'est une présentation qui ressemble beaucoup au chef-d'oeuvre qu'est Nausicaä, un cadre pas inconnu et dans lequel on fait de bonnes choses. Ces villes mobiles donne un mélange de nomadisme et de sédentarisme assez curieux qui est assez différents des modules de colonisation spatiale qu'on trouve par exemple dans Macross Frontier. Que l'architecture de ces villes soit contemporaine, c'est d'un ridicule auquel on est habitué dans ce genre de série, de même pour leur spécialisation (école, transport, combat...), on passe facilement sur ce détail.
La musique répétitive surprend au début, on pourrait se dire que c'est un choix difficile, ce style n'étant pas du gout de tout le monde. Or lié à ce cadre ce choix est bien adapté, à la fois moderne et tribal, comme le principe de ville mobile. Par ailleurs ce style est réservé au combat, dans les autres moments d'autres styles apparaissent avec des instruments différents, allant du piano jusqu'à des sonorités d'instruments à vent. Des styles de musiques bien identifiés, avec du caractère mais a priori adaptées aux scènes mises en valeur, ce qu'il faut pour une bonne BO.
Le personnage principal, Layfon, un archétype de héros avec des pouvoirs innés mais qui ne veut pas s'en servir ? La série commence par une démonstration des pouvoirs extraordinaires de Layfon. Le combat autour des habitants en fuite nous montre bien que ce héros appartient à une classe particulière et peu courante. Or quelques minutes plus tard, on voit ce combattant qui avait l'air plutôt motivé prétendre suivre des
études ordinaires. Au départ réticent, le naturel revient au galop, et les combats poussifs deviennent alors aussi intéressants que l'introduction. Donc, non, ce personnage ne s'enferme pas dans une position qui devra de toute façon évoluer. Naïf, versatile,
baka, Felli(- semp...AÏÏÏÏE) sa collègue elle aussi surdouée réticente lui rappelle assez souvent ses contradictions.
Cette position attire plus de difficultés que les coups de pied de Felli(-semp...AÏÏÏÏE). D'une part dans cet environnement normal les personnages secondaires gravitent difficilement autour de ce personnage. Comment faire équipe avec un porteur d'Épée Céleste ? Layfon arrivera à s'adapter pour faire équipe, il s'adaptera et ne sera pas un héros solitaire tel qui pourrait l'être avec ses prédispositions. D'autre part devenu fatalement roi chez les aveugles, il est surexploité, il atteint fatalement une certaine limite. Cette ambivalence permet une non-liéarité de la narration évitant une lassitude de ce genre de série.
À ce cadre particulier et ce héros atypique, toute une mythologie se construit, les douze porteurs d'Épée Céleste, les fées électroniques, les serviteurs d'Ignus, Dickserio Muscaine qui a l'air d'en savoir beaucoup, les passages en anglais (qui bizarrement commencent en même temps que l'apparition de Dick) avec Saya et un détective, où on devine petit à petit qu'il s'agit au moins du passé du monde principal, Leerin, la copine de Layfon, l'art Psyharden, les contaminés, la pollution, etc. Le choix est fait de ne pas nous faire un cours sur chaque partie composant cet univers, ni de raconter dans un ordre chronologique chaque chose. Nous avons droit à un panachage surprenant où finalement peu de réponses aux questions soulevées sont fournies, mais fournissant l'aperçu de l'ensemble de cette mythologie. Cela entraine d'une part une certaine frustration, d'autre part une découverte d'un monde riche sans qu'il y ait une marque de pédanterie absurde.
La contrainte de l'adaptation de plusieurs sources écrites, a priori pas forcément du manga, dans un délai de 24 épisodes, en y incluant les inévitables épisodes de piscine ou de servante, permet de comprendre ces choix particuliers. Koukaku no regios permet de fournir à la fois des éléments typiques du shonen, le héros surpuissant, beau gosse, la magicienne caractérielle, les monstres vraiment pas beau, et des éléments de science-fiction un peu plus originaux, révélant un univers recherché et particulier.