Rise
Bon, alors. Lucy Liu est très bien dans ce film…c’est même le seul bon élément du film
Un point de vu extrêmement vieux jeu sur les vampires (après les Underworld et les Blade, c'est vraiment dommage d'en revenir à ça, ou alors, fallait le faire mieux. Le cou du vampire qui n'a pas de reflet, ok, c'est sympa l'allégorie du "reflet de l'âme", mais c'est une peu obsolette), une trame d’une lenteur épouvantable (j'ai rarement autant regardé ma montre), des personnages plats, sans goût, un montage pauvre... (Ok, je m'arrête la, sinon vous ne lirez pas la suite!) Seule l’hémoglobine tend à nous donner un tant soit peu l’impression qu’on parle de vampires, ces seigneurs de la nuit.
Autant il est très intéressant de voir le personnage qu’interprète Lucy Liu se débattre entre sa personnalité humaine et son instinct de tueuse qui se développe peu à peu, autant il est insupportable de ne pas voir cette évolution. Ben oui, elle passe de la nana timide et traumatisée par sa nouvelle condition de vampire, à une tueuse sanguinaire et impitoyable.
Alors bien sûr, cette énorme lacune voit une tentative désespérée de comblement Lorsque le « mentor » prononce la phrase magique « ne vous étonnez pas de ne ressentir aucun remords »…hum….. Un peu léger.
Ajoutez à ça des combats quasiment inexistants, et surtout, bien pauvres (ben oui, un film de vampires dans lequel il n'y a pas de combats, de nos jours, c'est un peu comme un James Bond sans gadgets!). On sait pourtant tous, pour avoir vu Charlie’s angels, que Lucy Liu sait se battre, pourquoi donc ne pas lui en donner l’occasion ? Donc oui, ce film est pour moi une déception.
Le personnage du flic aurait pu être extrême intéressant, au lieu de ça, il est réduit à son stricte minimum, c'est-à-dire rien. Il n’a d’intérêt que pendant les 15 dernières minutes du film, alors qu’on nous le montre dès le début. Là encore, nous dépeindre sa perte de contrôle, sa « décente aux enfers » suite à la perte de sa fille, puis sa remise en selle aurait été bien plus judicieuse et bien plus intéressante qu’un simple plan où il pleur et un cauchemar tout à fait hors de propos.
Quant aux vampires, c’est simple, ils ne servent littéralement à rien. Aucun charisme (ce qui est plus que dommage pour des vampires, vu que c’est supposé être grâce à leur charisme qu’ils attirent leurs victimes), aucun mystère, aucun pouvoir particulier, aucun rien. Depuis une nuit en enfer, j’ai rarement vu histoire de vampire plus vide, et une nuit en enfer avait au moins le mérite de ne pas manquer d’action.
Au final, une très bonne interprétation de Lucy Liu, qui démontre ses talents ici, personnellement, je ne l’attendais pas du tout dans un registre dramatique, de femme torturée, mais elle s’en sort plutôt bien. Concernant la partie où elle a accepté sa condition (enfin si on veut) et qu’elle se change en femme fatale dominatrice sanguinaire, par contre, elle manque un peu de crédibilité. Elle était mieux en Ling dans Ally Mcbeal.
Ma note : 6/10.
Wo Hu
Parce qu’un film policier hongkongais ce n’est pas seulement des fusillades à n’en plus pouvoir, il existe des films comme Wo Hu. Dans la lignée du splendide Infernals Affairs, Wo Hu traite de flics infiltrés, et des triades. Mais celui-ci est plus centré sur les triades et les états d’âmes de ses membres.
On a ici une palette semble-t-il assez exhaustive de la « faune » gangster. Les caïds, les vrais patrons, ceux qui sont fiers d’être du mauvais côté, ceux qui se posent des questions, ceux qui regrettent leurs choix, ceux qui sont tout simplement impuissants. On découvre qu’on peut être un gangster sanguinaire et avoir un cœur, une âme, qu’on peut être amoureux, qu’on peut être un fils attentionné envers sa mère, un père aimant, bref, un être humain comme un autre. On aperçoit la dure réalité : être membre de la triade, ce n’est pas seulement être contre la Police et gagné de l’argent, c’est aussi avoir peur pour sa vie, pour celle de ses proches, ne faire confiance à personne : être seule.
Wo Hu c’est donc ça, un film sur la solitude. L’incompréhension des proches, la défiance envers les amis, la peur de l’ennemi qui poussent ces hommes, flics ou voyou, à se dépasser, à faire toujours plus, au risque de se perdre.
Alors que certains semblent se trouver, d’autres sombrent totalement, empruntent la voie du « côté obscure », complotant, trahissant ou tuant ceux qui étaient leurs alliés. On voit alors que les deux camps sont prêts à tout pour parvenir à leurs fins, tuer, trahir, manipuler, la Police non plus n’est pas à ça prêts. Comme à l’époque des syndicats du crime,(films de John Woo et Tsui Hark), on fini par préférer les « méchants », du moins certains d’entre eux, les pratiques des gentils ne permettant pas de concrètement les différencier.
Une mention toute particulière à Eric Tsang, magistral comme à son habitude (vu dans Infernals affairs(le chef des « méchants ») ou encore dans Kung Fu dunk(le manager excentrique ) notamment, mais pas seulement)
Un très, très bon film, bien noir, avec autant de personnages noirs et torturés que de protagonistes. On ne s’ennuie pas, mais on ne se prend pas la tête non plus.
Ma note : 9/10
J'ai également vu
sex and the city
je pourrais écrie 4 pages, mais je dirais juste que ça cloture bien les six saison, ce n'était pas indispensable, mais c'est bien fait, même si, il est vrai, c'est un peu moins "ouvert" que la série, ben pas tant que ça (les mots sont les mêmes, seuls les perso sont un peu moins et un peu moins souvent dénudés)
j'ai passé un super bon moment
ma note:8/10ah si! un truc super important: la robe de mariée de Carrie!!!!
Invisible target
Voilà un film comme on n’en fait pas tant que ça.
Un film d’action avant tout, c’est vrai, mais pas seulement. De l’humour, mais pas gras, des combats somptueux, des explosions plutôt sympas (même si elles ne cassent quand même pas trois pattes à un canard. Oui, moi aussi je sors des expressions de derrière les fagots des fois !), des dialogues corrects, j’entends par là, pas trop niais, et enfin ce qui ne gâche rien : des acteurs avec un physique à tomber par terre !
Alors c’est vrai, l’histoire en elle-même manque un peu d’originalité, ce n’est pas la trame du siècle on va dire. Mais les personnages sont attachants, et les situations se suivent sans trop se ressembler.
L’histoire ? ben en gros, on a trois flics que tout oppose : le gros bras frimeur mais efficace, le casse coup qui passe sa vie à essayer de mourir, et le p’tit jeune qui n’en veut, légèrement boy-scout sur les bords. Ces trois hommes, qui peuvent pas se supporter, se retrouve par un concours de circonstances à bosser sur la même affaire, et à la suite d’un quid pro quo, se retrouvent à faire équipe. Leur but, mettre un terme aux agissements d’un groupe de mercenaires reconvertis dans le braquage, mais qui ont conservé leur côté sanguinaire
Ce que j’ai particulièrement apprécié dans ce film, outre le fait que Nicolas Tse se prend une magnifique raclée, c’est la poésie. Oui, j’ai bien utilisé le terme poésie. Oui, pour moi c’est parfaitement ce qui caractérise ce film d’action.
Dans la lignée d’un classique tel que « A toute épreuve » de John Woo, les fusillades de deux heures et demi en moins, les combats ont un sens, ils prennent la place d’une discussion, d’une explication de texte presque (enfin pas tous, hein, y a des combats c’est juste « viens là que j’te casse la tronche ! »). Outre le côté chorégraphie qui caractérise le cinéma d’action hong kongais, il y a le « jeu de regards », quand les protagonistes nous révèlent tan d’informations sans dire un seul mot, quand l’émotion passe alors qu’on ne s’y attend absolument pas. En même temps, c’est un Benny Chan (à quand Benny Chan à LA ? Ça pourrait être du plus bel effet !)
A noter dans le casting la présence d’un Jaycee Chan étonnant (vu notamment dans le splendide navet intitulé The twin effect2, où il avait l’un des rôles principaux). Son personnage est probablement le plus attachant, mais aussi le plus surprenant, par sa ténacité et son obstination. Les années en plus lui vont bien, et les cheveux courts, aussi.
Je ne vous ferais pas l’affront de vous présenter Nicolas Tse (quoi ? si vous préférez ? ok, c’est celui que l’on a appelé le nouveau Jackie Chan, vu dans Gen X cop, et new police Story, entre autres), je préfère m’attarder sur Andy On et Jack Wu, les deux « méchants » les plus charismatiques depuis Marc Dacaskos dans en sursis. Leur mouvements sont fluides et puissants, leurs visages….comment vous dire ? j’en veux un comme ça !!!!!! Ils sont beaux, ils sont forts, ils sont super bien fichus, ils sont ténébreux à souhaits et totalement torturés, on a presque envie de leur pardonner d’être des tueurs sanguinaires ! Ajoutez à ça le fait que Jack Wu a fichu la raclée de sa vie à Nicolas Tse (rien que pour ça, il mérite un oscar ! ah mince, y a pas d’Oscar à Hong Kong !) et que Andy On porte la misère du monde sur les épaules mêlé à ce qui ressemble à une once de remords. Nous avons donc un film d’action avec un vrai jeu d’acteurs, fait assez rare pour être souligné. Comment ça je suis méchante ? Ben quoi ? C’est vrai non ? Les acteurs de ce genre de films sont loin d’être réputés pour leur qualité de jeu, mais plutôt pour leurs prouesses physiques. Alors quand en plus, on nous vend le film à grand renfort de « Par les producteurs de Ong Bak », on est encore plus surpris d’un tel résultat. (Comment ça je n’ai pas vu Ong Bak donc j’ai pas le droit de dire un truc pareil ?)
Arf, et le dernier mais non le moindre, le très, très, très beau Shawn Yue, qui interprète l’inspecteur « j’me la raconte ». Bon j’en ferais pas des tonnes, mais lui aussi c’était un régal de le voir à l’écran.
La musique aussi est sympa, et les perso secondaires à part La femme (oui, parce qu’il y a une seule femme dans tout le film), à noter que LA femme en question est réellement utile, et n’a pas un simple rôle de potiche, genre je suis amoureuse du héros et je passe tout le film à me faire du soucis pour lui,les persos secondaires donc sont complètements plats et transparents (ben oui, il ne peut pas y avoir que des bons points quand même), mais dans l’ensemble, j’aurais vraiment apprécié voir ce film au ciné.
Ma note :8/10
PS: je vous épargne la fiche allociné pour ce film: elle existe, mais il n'y a absolument rien, à part le casting (même pas un synopsis digne de ce nom)